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Société Publié le vendredi 22 mai 2015 |

Changements climatiques: échanges autour des grands défis mondiaux au symphos

© Par DR
Ouverture du 3ème Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates (SYMPHOS).
Le 3ème Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates (SYMPHOS), organisé par OCP Group s `est ouvert le 18 mai 2015 à Marrakech (Maroc) . Photo : Intervention de M. Robert Tucker (Président de Innovation Ressource).
Les travaux d’échange et de réflexion autour des grands défis mondiaux se poursuivent au Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates, « Symphos ». Au cours de la séance plénière du mardi 19 mai, Sébastien Raoux, co-lauréat du Prix Nobel de la paix 2007, a été invité par le Groupe OCP à partager son expérience autour des changements climatiques. Une thématique au centre de tous les intérêts.

« Les changements climatiques sont aujourd’hui plus qu’une vérité qui dérange, ce sont une réalité que l’on ne peut plus nier. De 1971 aux années 2000, la planète a vécu sa période la plus chaude. La terre a connu un réchauffement de 0,85 degré depuis l’ère préindustrielle. On a l’impression que c’est peu, mais l’énergie nécessaire pour augmenter la température sur la terre d’un degré est juste énorme », a souligné Sébastien Raoux, fondateur et président directeur général de Transcarbon international pour attirer l’attention sur ce qu’il estime être la question la plus importante que l’humanité ait à régler au cours du 21ème siècle.

Selon les études, l’année 2014 a été la plus chaude depuis que l’on a commencé à mesurer la température de la planète pendant les années 80. « Les scientifiques s’accordent, avec 95% de certitude, que cette augmentation est due à l’activité humaine. Nous devons trouver une solution parce qu’il en va de notre capacité de pouvoir vivre sur la planète. », a-t-il ajouté. Il y a lieu de signaler dans ce sens qu’en décembre prochain, pas moins de 195 pays seront représentés à Paris pour négocier un accord international pour le changement climatique à même de remplacer celui de Kyoto signé en 1997 pour la réduction de l’émission du Gaz à effet de serre.

Les premières négociations autour de la question des changements climatiques ne datent cependant pas de 1997. En 1988 déjà, un panel intergouvernemental pour le changement climatique a été mis en place afin de conseiller l’ONU et évaluer la situation. « Jusque-là, aucun impact réel n’a été touché. Après 21 ans de négociations, nous sommes supposés arriver à un accord international crédible et ambitieux pour limiter l’augmentation de la température à 2 degrés. C’est le seuil reconnu mondialement et à partir duquel les changements climatiques deviennent dangereux», précise cet expert.

Parmi les zones exposées à des risques extrêmes figurent l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Amérique Centrale, l’Inde et l’Asie du Sud-Est. Celles-ci ne sont toutefois pas responsables historiquement des conséquences qui se produisent aujourd’hui. En effet, 80% des émissions du gaz à effet de serre proviennent essentiellement d’Europe, des Etats-Unis et des pays développés. Comme le souligne Sébastien Raoux, « Nous aurons des problèmes de ressources naturelles. Nous observons d’ores-et-déjà des zones où la pluviométrie est en baisse, de façon inquiétante, notamment autour de la Méditerranée, dans la partie sud de l’Afrique et des Etats-Unis. La fonte des glaces est aussi alarmante. Le niveau des mers monte en Asie du Sud-Est, au niveau des Caraïbes et dans certaines zones sur les côtes africaines ainsi qu’en Europe. S’ajoutent à cela les cyclones qui, nous le savons, vont être de plus en plus intenses ».

Il a également été rappelé à Symphos qu’il n’existait pas une seule solution. Les pays, qu’ils soient développés ou en voie de développement doivent s’adapter aux changements car comme signalé par le Prix Nobel de la paix « nous avons très peu de temps pour le faire et les catastrophes naturelles sont là pour nous le rappeler. Entre énergies renouvelables, recours aux technologies spatiales, à l’ingénierie géologiques ou autres, nous connaissons les solutions à mettre en place à court terme. Une technologie sociale économique et politique doit être mise en place. Pour ce faire, nous devons aboutir à un accord international à Paris ».
Les énergies renouvelables ont également été au cœur des débats lors d’une session dédiée au pipeline. En effet, parmi les projets innovants mis en place par OCP dans le cadre de la concrétisation du programme de développement industriel, figure le Slurry Pipeline. La transformation majeure du processus industriel du Groupe repose majoritairement sur le saut technologique du transport hydraulique par pipeline pour répondre au double objectif de croissance des volumes et d’optimisation des coûts à travers toute la chaine de valeur.

L’effet sur l’industrie des phosphates est que le processus industriel est profondément modifié grâce au slurry pipeline puisque la chaine de production passe d’un mode discret à un mode continu et intégré, de l’extraction du phosphate dans les mines à la valorisation au niveau des plateformes de transformation, jusqu’au chargement des produits phosphatés dans les navires pour l’export. Cela permet donc à la fois de gagner en flexibilité, d’augmenter les volumes de réduire les coûts tout en augmentant de manière importante la préservation de l’environnement.

Le slurry pipeline permet, à terme, d’économiser 3 millions de m3 d’eau par an grâce à la conservation de l’humidité naturelle de la roche. Ainsi, le séchage du minerai dans les laveries pour le transport ferroviaire et sa ré-hydratation pour la transformation sont évités. De plus, la technologie retenue pour la conception du slurry Pipeline, basée sur l’écoulement gravitaire de la pulpe de phosphates, favorise la conservation de l’humidité naturelle de la roche. Il permet également une réduction d’énergie et des émissions de CO2 de plus de 930 000 tonnes par an.

À PROPOS DU SYMPHOS :

Symphos « Le Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates » est un rendez-vous biennal de référence mondiale, des acteurs de l’industrie des phosphates et dérivés. Cet événement technologique et scientifique est un espace d’échange sur l’innovation, la technologie, les tendances en matière de procédés de valorisation des phosphates et dérivés, la recherche ainsi que les perspectives de développement du secteur des phosphates. Initié en 2011 et reconduit en 2013 le SYMPHOS a connu la participation de plus de 1900 Industriels, fabricants, fournisseurs d’équipements et chercheurs venus de 43 pays et qui se sont réunis pour partager leurs expériences, découvrir les innovations les plus récentes et envisager collectivement, l’avenir de l’industrie des phosphates. Organisée chaque deux ans, ce comité œuvre à enrichir et diversifier le contenu scientifique et technique en lien avec l’industrie des phosphates.
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