Mardi 26 mai 2015, débuteront sur toute l’étendue du territoire ivoirien, les examens scolaires à grand tirage, par les épreuves écrites du Certificat d’études primaire et élémentaire (Cepe). Le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (Menet) est à pied d’œuvre pour assurer la sécurisation de ces examens. Pendant ce temps, d’un autre côté, des individus de mauvaise moralité s’activent pour trouver la faille devant leur permettre de passer les barrières de sécurité mises en place. Pour ce faire, ils peaufinent leurs anciennes stratégies, réfléchissent à de nouvelles tactiques. Il s’agit entre autres, selon les initiés, de l’utilisation des téléphones portables très minuscules, les papiers mouchoirs (lotus), les stylos espions… pour tromper la vigilance des examinateurs. En effet, à en croire S. A. Bill, la plupart des stratégies de fraude employées par les candidats aux examens scolaires sont connues. C’est pourquoi il importe d’innover, a-t-il poursuivi. « Il y a des téléphones portables qui ne sont pas plus volumineux qu’une boîte d’allumette. Avec ça, les tricheurs photographient ou copient leurs cours. Et peuvent les glisser dans leurs slip ou dans leurs chaussures pour éviter de se faire prendre par les surveillants postés à l’entrée des sites de composition », révèle-t-il. Il a détaillé aussi la technique des papiers mouchoirs qui consiste selon lui, à y recopier certaines définitions ou formules mathématiques pour s’en servir en cas de besoin. « C’est difficile d’attraper ces gens-là, puisqu’on ne peut pas s’imaginer qu’une personne qui est en train d’essuyer la sueur sur son visage, est en réalité en train de tricher », fait observer notre interlocuteur. Avant de relever ce qu’il qualifie de révolution, à savoir l’utilisation des stylos espions. Notre source qui s’y connaît bien en la matière, décrit le stylo espion comme un instrument d’écriture doté de caméra, qui permet de faire des photographies et des enregistrements vidéo. « Quitte à être exploité par leurs détenteurs, de manière à ne pas se faire prendre », révèle-t-il. Il faut ajouter à cela, ceux qui préfèrent enfouir des bouts de papiers (badjô) dans leurs chaussures sous oublier les fins stratèges, « qui eux, enregistrent toutes les formules mathématiques ou statistiques dans leur calculatrice scientifiques », atteste Armand Angama, informaticien. Du reste, nos sources soutiennent que les formes de tricherie classiques n’ont pas pour autant été bannies.
Les vieilles méthodes encore en vigueur
Les systèmes de tricherie les plus classiques servent encore leurs auteurs. Il s’agit notamment des coups d’œil rapides que certains candidats s’autorisent à jeter sur la copie du voisin, les échanges de brouillons, etc. Le mercenariat consiste pour le candidat inscrit officiellement à solliciter les services d’une autre personne, ‘’plus outillée’’ dans certaines matières spécifiques (mathématiques, physique, Svt) pour composer à sa place moyennant rétribution. Il y a également les actes de corruption entre les candidats et les surveillants. Dans ce cas de figure, lorsque le contrat est conclu, les surveillants filent quelques réponses aux candidats ou leur permettent de se communiquer en salle d’examen, sans intervenir. Lors des épreuves orales, physiques et sportives, ce sont les professeurs qui entrent en scène, exigeant à chaque candidat un billet de banque, moyennant une note supérieure à 10. ‘’L’opération hibou’’ qui elle, consiste à faire traiter les sujets par des enseignants et autres mercenaires sur les copies, a lieu dans la nuit après que les candidats ont fini de composer. Bien entendu, les candidats prévoient de l’espace sur leur copie pour que les bonnes réponses y soient inscrites au cours de cette sordide opération nocturne. Les fraudeurs tentent aussi la technique du ‘’pétrole’’ qui consiste à s’introduire dans le circuit de la Direction des examens et concours (Deco), pour se procurer les sujets, les traiter avant d’aller à l’examen, bien vrai qu’à ce jour, il est difficile de réussir cette ‘’épreuve’’.
Le Menet corse les mesures de sécurité
Le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique n’est pas étranger au phénomène de la tricherie en Côte d’Ivoire, dans le cadre des examens de fin d’année scolaire la Déco, depuis l’avènement de Kandia Camara à la tête du département, multiplie les actions pour contrer ces infatigables tricheurs. Notamment, à travers l’entrée en vigueur, depuis les trois dernières années, de l’interdiction du téléphone portable dans les salles, la mobilisation des forces de l’ordre et de sécurité dans les centres de composition, etc. Le dispositif anti -fraude qui a été mis en place pour dissuader et débusquer les éventuels fraudeurs a déjà porté ses fruits les années précédentes, avec l’arrestation de plusieurs faux candidats et fraudeurs, la saisie de plusieurs centaines de téléphones portables, etc. Le ministère en charge de l’Education a décidé de corser les mesures cette année pour détecter les potentiels cas de fraude. En passant à la gestion numérisée du processus. En effet, pour la session 2015 des examens à grand tirage, le système de délibération assistée par ordinateur, en expérimentation depuis deux ans, sera appliqué. « Les trois examens, à savoir le Certificat d’études primaire et élémentaire (Cepe), le Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et le Baccalauréat vont connaître l’introduction du numérique dans la gestion de leur déroulement », avait annoncé la directrice des examens et concours, Mme Dosso Mariam, le mois dernier. Reste maintenant à s’assurer de la bonne gestion du système informatique. Pour cela, la vigilance des services du Menet doit être de mise. Car, nul doute qu’aucun système informatisé ne garantit une sécurité à cent pour cent. C’est au total, 954 222 candidats qui subiront les épreuves de la session 2015. Dont 419 591 au Cepe, 293 726 au Bepc, 20 348 au test d’or et 220 557 au baccalauréat. Les compositions débuteront le 26 mai par les épreuves écrites du Cepe et prendront fin le 16 juillet par la dernière épreuve du baccalauréat.
Elysée Lath
Les vieilles méthodes encore en vigueur
Les systèmes de tricherie les plus classiques servent encore leurs auteurs. Il s’agit notamment des coups d’œil rapides que certains candidats s’autorisent à jeter sur la copie du voisin, les échanges de brouillons, etc. Le mercenariat consiste pour le candidat inscrit officiellement à solliciter les services d’une autre personne, ‘’plus outillée’’ dans certaines matières spécifiques (mathématiques, physique, Svt) pour composer à sa place moyennant rétribution. Il y a également les actes de corruption entre les candidats et les surveillants. Dans ce cas de figure, lorsque le contrat est conclu, les surveillants filent quelques réponses aux candidats ou leur permettent de se communiquer en salle d’examen, sans intervenir. Lors des épreuves orales, physiques et sportives, ce sont les professeurs qui entrent en scène, exigeant à chaque candidat un billet de banque, moyennant une note supérieure à 10. ‘’L’opération hibou’’ qui elle, consiste à faire traiter les sujets par des enseignants et autres mercenaires sur les copies, a lieu dans la nuit après que les candidats ont fini de composer. Bien entendu, les candidats prévoient de l’espace sur leur copie pour que les bonnes réponses y soient inscrites au cours de cette sordide opération nocturne. Les fraudeurs tentent aussi la technique du ‘’pétrole’’ qui consiste à s’introduire dans le circuit de la Direction des examens et concours (Deco), pour se procurer les sujets, les traiter avant d’aller à l’examen, bien vrai qu’à ce jour, il est difficile de réussir cette ‘’épreuve’’.
Le Menet corse les mesures de sécurité
Le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique n’est pas étranger au phénomène de la tricherie en Côte d’Ivoire, dans le cadre des examens de fin d’année scolaire la Déco, depuis l’avènement de Kandia Camara à la tête du département, multiplie les actions pour contrer ces infatigables tricheurs. Notamment, à travers l’entrée en vigueur, depuis les trois dernières années, de l’interdiction du téléphone portable dans les salles, la mobilisation des forces de l’ordre et de sécurité dans les centres de composition, etc. Le dispositif anti -fraude qui a été mis en place pour dissuader et débusquer les éventuels fraudeurs a déjà porté ses fruits les années précédentes, avec l’arrestation de plusieurs faux candidats et fraudeurs, la saisie de plusieurs centaines de téléphones portables, etc. Le ministère en charge de l’Education a décidé de corser les mesures cette année pour détecter les potentiels cas de fraude. En passant à la gestion numérisée du processus. En effet, pour la session 2015 des examens à grand tirage, le système de délibération assistée par ordinateur, en expérimentation depuis deux ans, sera appliqué. « Les trois examens, à savoir le Certificat d’études primaire et élémentaire (Cepe), le Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et le Baccalauréat vont connaître l’introduction du numérique dans la gestion de leur déroulement », avait annoncé la directrice des examens et concours, Mme Dosso Mariam, le mois dernier. Reste maintenant à s’assurer de la bonne gestion du système informatique. Pour cela, la vigilance des services du Menet doit être de mise. Car, nul doute qu’aucun système informatisé ne garantit une sécurité à cent pour cent. C’est au total, 954 222 candidats qui subiront les épreuves de la session 2015. Dont 419 591 au Cepe, 293 726 au Bepc, 20 348 au test d’or et 220 557 au baccalauréat. Les compositions débuteront le 26 mai par les épreuves écrites du Cepe et prendront fin le 16 juillet par la dernière épreuve du baccalauréat.
Elysée Lath