Jean Christophe Webers est le Directeur général de la Mission laïque française et président de la Mission laïque Côte d’Ivoire, association qui gère le Lycée français Jean Mermoz. A la faveur de la réouverture de cet établissement, mardi, il s’est prêté à nos questions.
Quelles sont les sentiments qui vous animent en retrouvant les élèves, onze ans après la fermeture de votre établissement?
Il y a onze ans, cet établissement a été durement touché par les évènements de 2004, puisqu’il a été saccagé pendant plus de trois jours et trois nuits. Ce sont des évènements marquants, au cours de cette crise. Aujourd’hui, cette ouverture est l’aboutissement d’un travail considérable de préparation, de réflexions et d’anticipation. De préparation parce qu’ouvrir un établissement scolaire demande beaucoup d’étapes pratiques et intellectuelles. De réflexions parce qu’il nous a fallu penser à la fois à la continuité, par rapport à ce qu’était Jean Mermoz avant 2004 et ce qu’il devrait être en 2015. Alors que plus de dix ans ont passé et que la Côte d’Ivoire elle-même s’est transformée depuis. Et donc c’est un travail énorme d’anticipation qu’il a fallu faire pour être à la page, si j’ose m’exprimer ainsi
Qui sont les artisans de cette réhabilitation?
La réhabilitation est le fruit d’un partenariat très étroit entre l’Etat et nous. Puisque le président de la République avait décidé d’ouvrir Mermoz. Il le voulait pas parce que Mermoz était un grand établissement, pas uniquement cela, mais parce qu’il avait besoin de Mermoz pour restaurer la capacité d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, pour accueillir des entreprises, des institutions internationales et leur donner la possibilité d’avoir accès à une scolarité pour leurs enfants de souhait international.
Peut-on dire que Mermoz répond aux normes internationales ?
Le Lycée français Jean Mermoz répond à tous les critères. Il fallait un projet pédagogique qui réponde aux normes internationales. Le programme français a beaucoup de crédit auprès des Ivoiriens qui le connaissent bien. Il fallait d’autre part adapter le programme français pour qu’Abidjan, capitale francophone de l’Afrique et de l’Afrique de l’Ouest, puisse avoir accès à l’anglais dans une région bilingue, de telle sorte que le profil de ces jeunes accueillis ici, puisse être exactement bilingue, français anglais de façon égale, plus d’autres langues qu’on enseigne ici (L’espagnol, l’arabe). Nous avons voulu l’arabe parce que la Côte d’Ivoire accueille une forte communauté libanaise et du Moyen-Orient. L’arabe est une langue internationale pour tous. Vous avez, ces jours-ci, en visite d’Etat ici le souverain du Maroc, qui représente un pays arabophone, mais fortement francophone. L’arabe est une grande langue internationale qui fait partie de notre paysage de formation aussi.
Votre enseignement est qualifié de qualité. Pour cette réouverture, qu’avez-vous apporté comme innovations ?
Il en faudra pour que tout ce qui est numérique fasse partie de la pédagogie. C’est un engagement que la ministre de l’enseignement a pris. Et nous appliquons la notion de citoyenneté aussi aux enfants. Citoyenneté ivoirienne qui ne doit pas être détachée de leur culture, citoyenneté internationale pour que la mobilité dans le monde soit faite par des gens qui soient avertis des enjeux du monde (échanges sociaux politiques économiques). Pour que la citoyenneté qui est l’art de vivre ensemble ait des valeurs qui puissent être respectées.
Réalisé par Clément KOFFI
Quelles sont les sentiments qui vous animent en retrouvant les élèves, onze ans après la fermeture de votre établissement?
Il y a onze ans, cet établissement a été durement touché par les évènements de 2004, puisqu’il a été saccagé pendant plus de trois jours et trois nuits. Ce sont des évènements marquants, au cours de cette crise. Aujourd’hui, cette ouverture est l’aboutissement d’un travail considérable de préparation, de réflexions et d’anticipation. De préparation parce qu’ouvrir un établissement scolaire demande beaucoup d’étapes pratiques et intellectuelles. De réflexions parce qu’il nous a fallu penser à la fois à la continuité, par rapport à ce qu’était Jean Mermoz avant 2004 et ce qu’il devrait être en 2015. Alors que plus de dix ans ont passé et que la Côte d’Ivoire elle-même s’est transformée depuis. Et donc c’est un travail énorme d’anticipation qu’il a fallu faire pour être à la page, si j’ose m’exprimer ainsi
Qui sont les artisans de cette réhabilitation?
La réhabilitation est le fruit d’un partenariat très étroit entre l’Etat et nous. Puisque le président de la République avait décidé d’ouvrir Mermoz. Il le voulait pas parce que Mermoz était un grand établissement, pas uniquement cela, mais parce qu’il avait besoin de Mermoz pour restaurer la capacité d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, pour accueillir des entreprises, des institutions internationales et leur donner la possibilité d’avoir accès à une scolarité pour leurs enfants de souhait international.
Peut-on dire que Mermoz répond aux normes internationales ?
Le Lycée français Jean Mermoz répond à tous les critères. Il fallait un projet pédagogique qui réponde aux normes internationales. Le programme français a beaucoup de crédit auprès des Ivoiriens qui le connaissent bien. Il fallait d’autre part adapter le programme français pour qu’Abidjan, capitale francophone de l’Afrique et de l’Afrique de l’Ouest, puisse avoir accès à l’anglais dans une région bilingue, de telle sorte que le profil de ces jeunes accueillis ici, puisse être exactement bilingue, français anglais de façon égale, plus d’autres langues qu’on enseigne ici (L’espagnol, l’arabe). Nous avons voulu l’arabe parce que la Côte d’Ivoire accueille une forte communauté libanaise et du Moyen-Orient. L’arabe est une langue internationale pour tous. Vous avez, ces jours-ci, en visite d’Etat ici le souverain du Maroc, qui représente un pays arabophone, mais fortement francophone. L’arabe est une grande langue internationale qui fait partie de notre paysage de formation aussi.
Votre enseignement est qualifié de qualité. Pour cette réouverture, qu’avez-vous apporté comme innovations ?
Il en faudra pour que tout ce qui est numérique fasse partie de la pédagogie. C’est un engagement que la ministre de l’enseignement a pris. Et nous appliquons la notion de citoyenneté aussi aux enfants. Citoyenneté ivoirienne qui ne doit pas être détachée de leur culture, citoyenneté internationale pour que la mobilité dans le monde soit faite par des gens qui soient avertis des enjeux du monde (échanges sociaux politiques économiques). Pour que la citoyenneté qui est l’art de vivre ensemble ait des valeurs qui puissent être respectées.
Réalisé par Clément KOFFI