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Société Publié le mardi 9 juin 2015 | AIP

La scolarisation de la jeune fille, une réalité à Yamoussoukro, selo​​ n le DRENET

Yamoussoukro - La scolarisation de la jeune fille est une réalité dans la région du Bélier, où les pesanteurs socio-culturelles, ayant cours dans certaines régions du pays, ont disparu pour faire place à une inscription massive des filles dans les écoles.

Le directeur régional de l'éducation nationale et de l'enseignement technique du Bélier, Aboulaye Diako l'a relevé, lundi, à l'AIP dans un entretien sur cette question.
Selon les chiffres, de la direction de la planification, de l’évaluation et des statistiques (DPES) du ministère de l'Éducation nationale et de l’enseignement technique (MENET) 48 % des filles en Côte d’Ivoire n’achèvent pas le cycle primaire et le taux brut de scolarisation de cette frange de la population ivoirienne ne représente en moyenne que seulement 82,1% contre 93,7% de garçons.

Ces faits s’expliquent par les problèmes économiques, le manque d’infrastructures et les considérations socioculturelles et religieuses très souvent à l'origine du mariage précoce qui est une violation des droits de la jeune fille parce que cela la prive de son éducation.

"C’est un phénomène qu’on constatait dans d’autre région notamment au Nord et à l’Est de la Côte d’Ivoire, mais pas à Yamoussoukro", a souligné M. Diako, expliquant que depuis des années la région de Yamoussoukro ne connaît plus les pesanteurs culturelles et sociologiques qui empêchent la scolarisation de la fille.

"A Djékanou, j’étais la première femme sous-préfet admirée par les mamans qui ont fait inscrire massivement leurs filles pour qu’elles soient comme moi", a témoigné le secrétaire général 1 de la préfecture de Yamoussoukro, Mme Ouattara Maténin, se félicitant d'avoir servi d'"exemple et un modèle pour les populations et notamment les jeunes écolières, et cela a été une solution pour accroître la scolarisation des filles dans le département".

"La difficulté de scolarisation des filles, ce n’est plus un mythe pour les enfants dans les villages’’, a déclaré pour sa part l’inspecteur général de l’éducation nationale (IGEN), Roger Youbouet. Il a fait savoir que la DRENET de Yamoussoukro a ouvert récemment une école à Kossou avec un effectif de 50 filles et de 50 garçons.
"Les chiffres parlent en matière de parité dans la DRENET du Bélier" a rassuré l’IGEN? ajoutant que dans certains établissements des villages les filles sont plus nombreuses que les garçons.

(AIP)
nam/akn/ask

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