Depuis le début du mois de juin, le territoire Abidjanais est assailli par des ordures. La ville d’Abidjan est devenue le théâtre de dépôts sauvages d’ordures ménagères et autres déchets. Cette situation est, selon le ministère de l’Environnement, de la salubrité urbaine et du Développement durable (Minesudd), la conséquence de la fermeture de la décharge d’Akouédo suite à un litige foncier. Cette énième fermeture de la décharge a transformé la ville d’Abidjan en une immense poubelle à ciel ouvert. Aucune commune n’échappe à la règle. A Yopougon l’on peut à chaque deux ou trois mètres enjambés apercevoir un tas d’immondices. Juste à l’entrée de cette commune, à Siporex, nous pouvons apprécier un effrayant tas d’ordures qu’il faut contourner avant de continuer son chemin vers une plus grande poubelle au carrefour de Ficgayo. La devanture de l’église catholique St André ne constitue pas une exception à cette loi. Les communes dites huppées comme Cocody sont également devenues des poubelles à ciel ouvert. Koumassi, Marcory, Treichville et Abobo ne veulent en aucun cas restés en marge de ce nouveau décor. Face à cet état de délabrement de la ville, les autorités ont décidé de prendre des mesures. Le Directeur général de l’agence nationale de la salubrité urbaine (Anasur), Sarhan Ouattara a indiqué que des dispositions ont été prises pour palier à la situation de fermeture de la décharge d’Akouédo. Des sites ont été réquisitionnés dans des communes pour recevoir les ordures collectées. L’objectif étant d’éviter que les rues ne soient jonchées de toutes sortes d’ordures. « Nous demandons l’indulgence des populations face aux désagréments créés par cette situation transitoire », a plaidé Sarhan Ouattara. Invitant par ailleurs les populations, en cette saison des pluies, à conditionner les ordures dans des sacs plastiques.
Francine Avi
Francine Avi