Les difficultés d’insertion socioprofessionnelle des milliers de diplômés mettent au goût du jour le poids du Brevet de technicien supérieur (BTS) dont l’édition 2015 débute aujourd’hui.
‘’BTS ou Bara tésôrô’’ (littéralement en Dioula ‘’ça ne gagne pas travail ’’). C’est ainsi que l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, appelait laconiquement le Brevet de technicien supérieur (Bts). Ou encore le calvaire des détenteurs de ce parchemin. Au regard des difficultés de toute sorte que rencontrent les titulaires de ce diplôme pour s’insérer dans le monde du travail. Au moment où s’ouvre l’édition 2015 du Bts, il importe de s’interroger sur ce que pèse encore ce parchemin. Après avoir fait la fierté de l’enseignement supérieur privé, le Bts est aujourd’hui au creux de la vague. Ses détenteurs rencontrent mille et une difficultés pour s’insérer dans le tissu professionnel. Avoir un stage pour valider le diplôme est la chose la plus compliquée pour les milliers de jeunes étudiants. Qui, pour la plupart, se sont transformés, en gérant de cabine téléphonique. En effet, profitant du laisser-aller dans le domaine, certains promoteurs d’enseignement supérieur privé ont mis en place des diplômes aux titres pompeux dans l’énoncé, pourtant sans contenu académique. Ce qui a créé un large fossé entre les besoins du marché de l’emploi et les diplômes délivrés. C’est au regard de cette situation que le gouvernement a initié, il y a quelques années, la réforme du Bts. Le nombre de programmes existants est passé de 53 à 27 filières. Sans oublier les réformes au niveau des contenus de formation. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Gnamien Konan, entend poursuivre la réforme. Afin de permettre aux étudiants d’avoir une formation solide et aider l’école ivoirienne à être plus performante. « On a décidé aussi de réformer le Bts. Il n’y aura plus de Bts en deux ans, mais en trois ans et le Bts sera appelé Licence professionnelle », a expliqué, à Yamoussoukro en novembre 2014, Gnamien Konan. « Toutes ces réformes permettront de donner une formation solide aux étudiants, de former des ressources humaines de qualité, mais également de faire de l’école ivoirienne la plus performante d’Afrique en donnant plus de chance aux diplômés de Côte d’Ivoire, pour accéder au milieu de l’emploi au plan national et international, en vue de réduire le taux de chômage », a indiqué à l’occasion le ministre de l’Enseignement supérieur. 62.700 candidats affrontent du 27 au 31 juillet les épreuves orales de la session 2015 du Brevet de technicien supérieur (BTS), les épreuves écrites étant prévues du 10 au 17 août. Ce chiffre candidats est en hausse de 15%, 54.600 étudiants ayant composé en 2014. Ils sont 42.935 (68.5%) dans les filières tertiaires contre 19.765 (31.5%) dans les filières industrielles. Les innovations cette année concernent le retour à la normale, les épreuves orales étant programmées avant les écrites. Il y a également l’ouverture de deux nouveaux centres d’examen à Dimbokro et Korhogo.
A. TRAORE
‘’BTS ou Bara tésôrô’’ (littéralement en Dioula ‘’ça ne gagne pas travail ’’). C’est ainsi que l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, appelait laconiquement le Brevet de technicien supérieur (Bts). Ou encore le calvaire des détenteurs de ce parchemin. Au regard des difficultés de toute sorte que rencontrent les titulaires de ce diplôme pour s’insérer dans le monde du travail. Au moment où s’ouvre l’édition 2015 du Bts, il importe de s’interroger sur ce que pèse encore ce parchemin. Après avoir fait la fierté de l’enseignement supérieur privé, le Bts est aujourd’hui au creux de la vague. Ses détenteurs rencontrent mille et une difficultés pour s’insérer dans le tissu professionnel. Avoir un stage pour valider le diplôme est la chose la plus compliquée pour les milliers de jeunes étudiants. Qui, pour la plupart, se sont transformés, en gérant de cabine téléphonique. En effet, profitant du laisser-aller dans le domaine, certains promoteurs d’enseignement supérieur privé ont mis en place des diplômes aux titres pompeux dans l’énoncé, pourtant sans contenu académique. Ce qui a créé un large fossé entre les besoins du marché de l’emploi et les diplômes délivrés. C’est au regard de cette situation que le gouvernement a initié, il y a quelques années, la réforme du Bts. Le nombre de programmes existants est passé de 53 à 27 filières. Sans oublier les réformes au niveau des contenus de formation. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Gnamien Konan, entend poursuivre la réforme. Afin de permettre aux étudiants d’avoir une formation solide et aider l’école ivoirienne à être plus performante. « On a décidé aussi de réformer le Bts. Il n’y aura plus de Bts en deux ans, mais en trois ans et le Bts sera appelé Licence professionnelle », a expliqué, à Yamoussoukro en novembre 2014, Gnamien Konan. « Toutes ces réformes permettront de donner une formation solide aux étudiants, de former des ressources humaines de qualité, mais également de faire de l’école ivoirienne la plus performante d’Afrique en donnant plus de chance aux diplômés de Côte d’Ivoire, pour accéder au milieu de l’emploi au plan national et international, en vue de réduire le taux de chômage », a indiqué à l’occasion le ministre de l’Enseignement supérieur. 62.700 candidats affrontent du 27 au 31 juillet les épreuves orales de la session 2015 du Brevet de technicien supérieur (BTS), les épreuves écrites étant prévues du 10 au 17 août. Ce chiffre candidats est en hausse de 15%, 54.600 étudiants ayant composé en 2014. Ils sont 42.935 (68.5%) dans les filières tertiaires contre 19.765 (31.5%) dans les filières industrielles. Les innovations cette année concernent le retour à la normale, les épreuves orales étant programmées avant les écrites. Il y a également l’ouverture de deux nouveaux centres d’examen à Dimbokro et Korhogo.
A. TRAORE