Au cours d’un pompeux et gras meeting dans le pays du Woroba, des mots ont fusé et se sont unis dans une affinité de pensées, dans une identité de pratiques et dans une famille d’actions à venir qui ont déjà été expérimentées, de triste mémoire, en Côte d’Ivoire. J’ai entendu, ce 26 juillet 2015, ces mots fuser de deux bouches pourtant censées prononcer de beaux vers de mansuétude, d’humilité, de réconciliation et de paix pour que la Côte d’Ivoire guérisse. Ces mots dont il s’agit sont : «(…) ici, nous vous aimons à la FOLIE, à la PASSION(…), selon la 1ère bouche et l’autre : le silence que nous observons ne veut pas dire que nous ne pouvons pas réagir, je ne veux plus entendre parler de transition, ceci pourrait être assimilé à une ATTEINTE à la SURETE de l’Etat, nous REAGIRONS maintenant(…) ». Les fiers Ivoiriens qui ne sont plus au biberon savent que ce sont des cris qui traduisent l’agonie d’une tribu en déclin.
En cette veille de l’élection présidentielle dans notre pays, le ton utilisé pour marteler ces mots est très loin de nous rassurer sur la volonté des gouvernants de souhaiter la paix. Ma conviction me fait entrevoir une violence d’Etat en préparation. Ce, d’autant que l’amour à la FOLIE est un égarement de l’esprit devant l’objet qui nous séduit. Dans son élan hystérique, cette folie s’associe à une affectivité excessive (la PASSION) qui nuit au jugement. Et ces deux sentiments en pleine démesure vont donner force et moyens à l’action (nous REAGIRONS) ! Comment et contre quoi ? La réaction ne peut être que violente contre ce que le Juge d’instruction et d’application des peines qualifie d’ATTEINTE à la SURETE de l’Etat et contre ses auteurs.
De façon amusante et relativement à l’atteinte à la sûreté de l’Etat, j’ai envie de me demander si, de 1995 en passant par 1999, 2000, 2002, 2011 à aujourd’hui, le peuple ivoirien peut voir et être encore effrayé par une aussi grande horreur qu’il n’ait jamais subite et vue. De plus, si les Ivoiriens sont aussi aveugles et amnésiques au point de ne pas reconnaître les vrais auteurs de ces horreurs grotesques, perpétrées contre eux, l’histoire et le présent les leur pointent du doigt tous les jours. Mais ici, il y a plus sérieux que l’amusement, j’invite donc à épiloguer sur la violence d’Etat. Pour tout homme politique sensé, l’Etat s’oppose à la loi de la jungle et, il a pour mission première d’organiser rationnellement, avec un visage humain, la vie collective dans le Droit et dans la Paix Sociale. Une telle procure exclut de facto, les crétins, les malhonnêtes et les brutaux des hautes responsabilités dans la gestion de l’Etat. Cependant, loin de les bannir, la société leur fait place, selon leurs mérites physiques, dans les travaux qui nécessitent leurs profils dans la construction de l’Etat. Qu’en est-il en Côte d’Ivoire ?
En Côte d’Ivoire, c’est justement le paradoxe que l’Etat charrie (pillages de deniers publics, barbarie, violences, tueries, rattrapage ethnique, népotisme, justice des vainqueurs, CEI et Conseil constitutionnel mono-ethnicisés, divisions sociales, embastillements d’opposants, ostracisme, emprisonnements arbitraires sans procès, destruction des systèmes sanitaires et scolaires, l’économie de guerre muée en économie parallèle profitant à une caste d’intouchables, le mensonge d’Etat, la volonté de violer la constitution en son article 35, l’arrogance et la surestimation de soi, la confiscation des média d’Etat au détriment du grand nombre de citoyens,…) qui rend la transition nécessaire et impérative ! En parler, suppose qu’on a à cœur d’éviter au pays une hécatombe vers laquelle ce processus électoral actuel nous conduit. En souhaitant donc la transition, ce n’est point une insurrection encore moins, une atteinte à la sûreté de l’Etat. Il s’agit d’appeler à réunir les conditions idoines pour donner des chances de succès à l’entreprise qu’est une élection présidentielle démocratique apaisée en 2015.
A quoi bon organiser une élection présidentielle pipée d’avance quand on sait qu’elle créera plus de torts à la nation qu’elle guérira le cancer déjà existant ? L’Etat doit taire son égo surdimensionné et reconnaître que le processus électoral et toutes les structures impliquées ne sont pas crédibles, ils ne garantissent donc pas d’élections transparentes, libres et apaisées. C’est si juste que l’opposition dans son ensemble, les organisations de la société civile et des constitutionalistes parlent de transition. Il faut comprendre dans leur vœu, la nécessité d’inventorier tous les organes, structures, fichiers et acteurs qui sont parties prenantes dans le processus électoral. Ceux qui font cette requête ne sont pas armés, ils n’ont pas d’armées ni miliciens et mercenaires armés. Ils savent que la violence d’Etat ne peut se justifier au nom de la normalisation de la vie sociale sans porter atteinte à la liberté des citoyens et au respect de la personne. Enfin, ils comptent sur l’amour réciproque qui leur sert de pont avec la grande majorité des populations, ils comptent sur la transparence du jeu démocratique et sur le respect strict de la constitution pour battre le régime actuel. C’est l’Etat qui a tout l’arsenal de guerre et qui connaît ceux qui ont pour jeu favori, la barbarie et la violence d’Etat. Il ne fait pas sérieux de jeter la pierre à des gens au cœur noble quand on sait, soi-même, qu’on est la pire des abominations humaines mais, qu’on veut faire croire qu’on est la colombe parfaite du saint Esprit.
Au total, j’invite tous ceux qui ont envie de Réagir, qui sont Passionnés et qui ont de la Folie, de ranger ces mauvais penchants dans leurs étuis puis, de les enterrer aux fins fonds de la brousse. Car, ces vilains penchants ne conviennent pas à la vie des hommes dans une société civilisée en ce 3ème millénaire. Et Trop c’est Trop !
Bécan Tiékpa Alice-Rosine
En cette veille de l’élection présidentielle dans notre pays, le ton utilisé pour marteler ces mots est très loin de nous rassurer sur la volonté des gouvernants de souhaiter la paix. Ma conviction me fait entrevoir une violence d’Etat en préparation. Ce, d’autant que l’amour à la FOLIE est un égarement de l’esprit devant l’objet qui nous séduit. Dans son élan hystérique, cette folie s’associe à une affectivité excessive (la PASSION) qui nuit au jugement. Et ces deux sentiments en pleine démesure vont donner force et moyens à l’action (nous REAGIRONS) ! Comment et contre quoi ? La réaction ne peut être que violente contre ce que le Juge d’instruction et d’application des peines qualifie d’ATTEINTE à la SURETE de l’Etat et contre ses auteurs.
De façon amusante et relativement à l’atteinte à la sûreté de l’Etat, j’ai envie de me demander si, de 1995 en passant par 1999, 2000, 2002, 2011 à aujourd’hui, le peuple ivoirien peut voir et être encore effrayé par une aussi grande horreur qu’il n’ait jamais subite et vue. De plus, si les Ivoiriens sont aussi aveugles et amnésiques au point de ne pas reconnaître les vrais auteurs de ces horreurs grotesques, perpétrées contre eux, l’histoire et le présent les leur pointent du doigt tous les jours. Mais ici, il y a plus sérieux que l’amusement, j’invite donc à épiloguer sur la violence d’Etat. Pour tout homme politique sensé, l’Etat s’oppose à la loi de la jungle et, il a pour mission première d’organiser rationnellement, avec un visage humain, la vie collective dans le Droit et dans la Paix Sociale. Une telle procure exclut de facto, les crétins, les malhonnêtes et les brutaux des hautes responsabilités dans la gestion de l’Etat. Cependant, loin de les bannir, la société leur fait place, selon leurs mérites physiques, dans les travaux qui nécessitent leurs profils dans la construction de l’Etat. Qu’en est-il en Côte d’Ivoire ?
En Côte d’Ivoire, c’est justement le paradoxe que l’Etat charrie (pillages de deniers publics, barbarie, violences, tueries, rattrapage ethnique, népotisme, justice des vainqueurs, CEI et Conseil constitutionnel mono-ethnicisés, divisions sociales, embastillements d’opposants, ostracisme, emprisonnements arbitraires sans procès, destruction des systèmes sanitaires et scolaires, l’économie de guerre muée en économie parallèle profitant à une caste d’intouchables, le mensonge d’Etat, la volonté de violer la constitution en son article 35, l’arrogance et la surestimation de soi, la confiscation des média d’Etat au détriment du grand nombre de citoyens,…) qui rend la transition nécessaire et impérative ! En parler, suppose qu’on a à cœur d’éviter au pays une hécatombe vers laquelle ce processus électoral actuel nous conduit. En souhaitant donc la transition, ce n’est point une insurrection encore moins, une atteinte à la sûreté de l’Etat. Il s’agit d’appeler à réunir les conditions idoines pour donner des chances de succès à l’entreprise qu’est une élection présidentielle démocratique apaisée en 2015.
A quoi bon organiser une élection présidentielle pipée d’avance quand on sait qu’elle créera plus de torts à la nation qu’elle guérira le cancer déjà existant ? L’Etat doit taire son égo surdimensionné et reconnaître que le processus électoral et toutes les structures impliquées ne sont pas crédibles, ils ne garantissent donc pas d’élections transparentes, libres et apaisées. C’est si juste que l’opposition dans son ensemble, les organisations de la société civile et des constitutionalistes parlent de transition. Il faut comprendre dans leur vœu, la nécessité d’inventorier tous les organes, structures, fichiers et acteurs qui sont parties prenantes dans le processus électoral. Ceux qui font cette requête ne sont pas armés, ils n’ont pas d’armées ni miliciens et mercenaires armés. Ils savent que la violence d’Etat ne peut se justifier au nom de la normalisation de la vie sociale sans porter atteinte à la liberté des citoyens et au respect de la personne. Enfin, ils comptent sur l’amour réciproque qui leur sert de pont avec la grande majorité des populations, ils comptent sur la transparence du jeu démocratique et sur le respect strict de la constitution pour battre le régime actuel. C’est l’Etat qui a tout l’arsenal de guerre et qui connaît ceux qui ont pour jeu favori, la barbarie et la violence d’Etat. Il ne fait pas sérieux de jeter la pierre à des gens au cœur noble quand on sait, soi-même, qu’on est la pire des abominations humaines mais, qu’on veut faire croire qu’on est la colombe parfaite du saint Esprit.
Au total, j’invite tous ceux qui ont envie de Réagir, qui sont Passionnés et qui ont de la Folie, de ranger ces mauvais penchants dans leurs étuis puis, de les enterrer aux fins fonds de la brousse. Car, ces vilains penchants ne conviennent pas à la vie des hommes dans une société civilisée en ce 3ème millénaire. Et Trop c’est Trop !
Bécan Tiékpa Alice-Rosine