En terme militaire " il n'y a pas de tactique sans logistique pour entrer dans le terrain sur le théâtre des opérations ". Au cours des négociations entre la Grèce et l'Eurogroupe du 11 Juillet 2015, le couple franco-allemand a donné un bel exemple de la cohérence des armées.
Si l'Allemagne avait la tactique ( documents sur la sortie temporaire de la Grèce de la zone Euro, le fonds de garantie de vente d'actifs grecs de 50 milliards d'euros, le fonds d'investissement de 35 milliards d'euros etc), la France avait la logistique (deux experts et négociateurs de haut niveau de nationalité française, Christine Lagarde , Directrice Générale du FMI et Pierre Moscovici , Commissaire Européen aux Affaires Economiques, Ancien Ministre français de l'Economie et des Finances dans le Gouvernement du Premier Ministre Jean Marc Ayrault).
L'Allemagne et la France ont fait preuve d'efforts de décontamination de la zone euro face aux risques émergents de la sortie de la Grèce, de l'implosion, du recul, de la division et de l'effondrement de la monnaie unique face au dollar américain, en trouvant au forceps la solution sévère à court terme en terme de réformes mais rentable à moyen et long termes pour la Grèce qui va empocher 80 à 86 milliards d'euros sur les trois prochaines années.
La Côte d'Ivoire fait partie des 10 pays les plus réformateurs au monde. Grâce aux réformes structurelles, sectorielles et institutionnelles, à la satisfaction des partenaires techniques et financiers au développement, ce pays constitue la locomotive de la croissance économique en Afrique de l'Ouest, après la crise postélectorale violente, tragique et mortelle qui a fait 3.000 morts en 2011.
Un homme au leadership avéré et exemplaire au plan économique, financier et de l'ecodiplomatie, grand réformateur et adepte du libéralisme, option économique que le pays a choisie depuis son indépendance en 1960, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, a pu stabiliser le pays en période post crise en six (6) mois, relancer l'économie en un (1) an, atteindre l'expansion économique en quatre (4) ans sur les chantiers de la reconstruction vers l'émergence en 2020, avec le travail, les réformes, l'intégration aux communautés économiques régionales et à l'économie mondiale, l'écodiplomatie, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.
Le retour de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du Bureau International du Travail (BIT) à leurs sièges à Abidjan sont les dividendes de la mise en œuvre des réformes, de la crédibilité et de la confiance que la Côte d'Ivoire impose, consolide et amplifie dans le concert des nations.
La Grèce n'a connu ni guerre ni tsunami encore moins EBOLA qui a fragilisé les fondamentaux et les bases productives de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée Conakry.
La Grèce est sûre de bénéficier de la générosité de l'UE dont les réformes exigées ne sont point dirigées contre le peuple grec mais contre les prédateurs de l'économie nationale, contre les inégalités et l'injustice sociale (dans aucun livre saint du christianisme et de l'islam, il n'est écrit que les lieux de culte, les évêques et les guides religieux ne doivent pas payer d'impôts comme c'est le cas en Grèce pour l'église orthodoxe et les évêques sans compter les riches armateurs qui ne sont pas soumis à l'obligation fiscale) , pour plus de pratiques de bonne gouvernance économique publique, juridique, judiciaire et d'entreprise, plus d'efforts dans la lutte contre la corruption, le chômage, la fraude, la contrebande, l'évasion fiscale, le maquillage des comptes publics, la comptabilité parallèle d'entreprises publiques et privées, l'exorbitant budget alloué à la défense.
À la vérité, le problème existentiel de la Grèce se trouve dans le populisme et les mensonges de la gauche radicale et de l'eurocommunisme antilibéral.
Le problème du dirigeant politique populiste et communiste grec, c'est qu'il n'est pas à la hauteur des attentes de l'UE, il double le peuple grec au plan interne sans se soucier des impacts des blessures psychologiques, du traumatisme interne et de la déchirure sociétale liés à la déception, à la désespérance et à la résignation du peuple.
Il n'a pas d'amis qui lui font confiance au plan externe, notamment au niveau des relations financières internationales. Sans aspirer la confiance et la crédibilité des partenaires techniques et financiers au développement et des investisseurs potentiels, du FMI, de la BCE et de la Commission, la Grèce ne s'en sortira pas, parce qu'elle a besoin à la fois de confort financier et de relance économique aux fins d'atteinte de la croissance économique variée, soutenue, viable, durable et inclusive, après avoir connu le défaut de paiement le 30 Juin 2015.
Sans donner de leçon d'économie aux technocrates de Bruxelles, je note que le programme imposé à la Grèce contre l'argent frais (80 milliards d'euros), le 13 Juin 2015 a deux volets, à savoir le renforcement des finances publiques et la restructuration du fonctionnement de l'État.
Le programme a oublié la reprise économique, la création d'emplois (le taux de chômage en Grèce est de 25,6% en 2015) générateurs de revenus destinés à la consommation, à l'épargne et à l'investissement aussi bien que la revitalisation des activités basiques productives ou créatrices de valeur ajoutée qui font cruellement défaut en Grèce, après cinq (5) ans d'austérité. La solution est d'attirer les investisseurs.
Comment les attirer si le Premier Ministre n'affiche pas les signes primaires et le signal fort de la crédibilité et de la confiance , si le peuple se sent trahi par le Premier Ministre et si les syndicats se mettent en ordre de revendication, de casse, de pillage, de vol et de destruction des acquis de l'économie nationale par voie de violence verbale et physique?
Les recettes de l'Allemagne (salaires plus bas, droits sociaux réduits, austérité, rigueur budgétaire, discipline, travail) n'ont pas marché en Grèce pendant 5 ans par ce que le pays n'est pas réformateur dans la tête et dans les muscles. L'homme doit respecter les liens familiaux même s'ils lui sont imposés. Un pays doit respecter les principes qui le lient aux autres membres de l'union économique et monétaire à laquelle il appartient. La zone euro impose des réformes à la Grèce mais elle n'a pas vocation à la tuer et à donner son corps à la science. Le populisme n'apporte pas beaucoup de joie et d’allégresse au peuple grec plus que les réformes aux conditionnalités drastiques.
Alexis Tsipras n'a qu'aller en Côte d'Ivoire, au Cap Vert, au Rwanda, au Sénégal, en Ile Maurice, en Ethiopie pour apprendre, pour se recycler en ajustement structurel, en réformes, en innovation et en métiers d'avenir. Oui après plus de 50 ans d'indépendance et d'application de réformes sous les fourches caudines du FMI et de la Banque Mondiale depuis 1980, l'Afrique peut en 2015 montrer comment faire quand l'Europe a l'humilité et la sagesse de demander au continent que faire.
À la vérité, la croissance économique a quitté l'Europe pour l'Afrique, le continent de l'avenir. En Ethiopie le résultat de l’action du gouvernement omniprésent, volontariste est palpable, vérifiable et encourageant. Le pays applique à la lettre un plan quinquennal qui fixe, secteur par secteur, les objectifs à atteindre. « Dans un pays comme l’Éthiopie, le rôle du gouvernement est crucial », confirme Fassil Tadesse, PDG de Kebire Enterprises. De quoi surprendre à propos de l’un des pays les moins développés au monde. Un chiffre donne raison aux réformes macroéconomiques, structurelles, sectorielles et institutionnelles : l'Ethiopie affiche une croissance de 10 % sur la dernière décennie et ambitionne de devenir la Chine de l'Afrique.
Laurent Maurice Kouakou
Chroniqueur expert consultant
Si l'Allemagne avait la tactique ( documents sur la sortie temporaire de la Grèce de la zone Euro, le fonds de garantie de vente d'actifs grecs de 50 milliards d'euros, le fonds d'investissement de 35 milliards d'euros etc), la France avait la logistique (deux experts et négociateurs de haut niveau de nationalité française, Christine Lagarde , Directrice Générale du FMI et Pierre Moscovici , Commissaire Européen aux Affaires Economiques, Ancien Ministre français de l'Economie et des Finances dans le Gouvernement du Premier Ministre Jean Marc Ayrault).
L'Allemagne et la France ont fait preuve d'efforts de décontamination de la zone euro face aux risques émergents de la sortie de la Grèce, de l'implosion, du recul, de la division et de l'effondrement de la monnaie unique face au dollar américain, en trouvant au forceps la solution sévère à court terme en terme de réformes mais rentable à moyen et long termes pour la Grèce qui va empocher 80 à 86 milliards d'euros sur les trois prochaines années.
La Côte d'Ivoire fait partie des 10 pays les plus réformateurs au monde. Grâce aux réformes structurelles, sectorielles et institutionnelles, à la satisfaction des partenaires techniques et financiers au développement, ce pays constitue la locomotive de la croissance économique en Afrique de l'Ouest, après la crise postélectorale violente, tragique et mortelle qui a fait 3.000 morts en 2011.
Un homme au leadership avéré et exemplaire au plan économique, financier et de l'ecodiplomatie, grand réformateur et adepte du libéralisme, option économique que le pays a choisie depuis son indépendance en 1960, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, a pu stabiliser le pays en période post crise en six (6) mois, relancer l'économie en un (1) an, atteindre l'expansion économique en quatre (4) ans sur les chantiers de la reconstruction vers l'émergence en 2020, avec le travail, les réformes, l'intégration aux communautés économiques régionales et à l'économie mondiale, l'écodiplomatie, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.
Le retour de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du Bureau International du Travail (BIT) à leurs sièges à Abidjan sont les dividendes de la mise en œuvre des réformes, de la crédibilité et de la confiance que la Côte d'Ivoire impose, consolide et amplifie dans le concert des nations.
La Grèce n'a connu ni guerre ni tsunami encore moins EBOLA qui a fragilisé les fondamentaux et les bases productives de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée Conakry.
La Grèce est sûre de bénéficier de la générosité de l'UE dont les réformes exigées ne sont point dirigées contre le peuple grec mais contre les prédateurs de l'économie nationale, contre les inégalités et l'injustice sociale (dans aucun livre saint du christianisme et de l'islam, il n'est écrit que les lieux de culte, les évêques et les guides religieux ne doivent pas payer d'impôts comme c'est le cas en Grèce pour l'église orthodoxe et les évêques sans compter les riches armateurs qui ne sont pas soumis à l'obligation fiscale) , pour plus de pratiques de bonne gouvernance économique publique, juridique, judiciaire et d'entreprise, plus d'efforts dans la lutte contre la corruption, le chômage, la fraude, la contrebande, l'évasion fiscale, le maquillage des comptes publics, la comptabilité parallèle d'entreprises publiques et privées, l'exorbitant budget alloué à la défense.
À la vérité, le problème existentiel de la Grèce se trouve dans le populisme et les mensonges de la gauche radicale et de l'eurocommunisme antilibéral.
Le problème du dirigeant politique populiste et communiste grec, c'est qu'il n'est pas à la hauteur des attentes de l'UE, il double le peuple grec au plan interne sans se soucier des impacts des blessures psychologiques, du traumatisme interne et de la déchirure sociétale liés à la déception, à la désespérance et à la résignation du peuple.
Il n'a pas d'amis qui lui font confiance au plan externe, notamment au niveau des relations financières internationales. Sans aspirer la confiance et la crédibilité des partenaires techniques et financiers au développement et des investisseurs potentiels, du FMI, de la BCE et de la Commission, la Grèce ne s'en sortira pas, parce qu'elle a besoin à la fois de confort financier et de relance économique aux fins d'atteinte de la croissance économique variée, soutenue, viable, durable et inclusive, après avoir connu le défaut de paiement le 30 Juin 2015.
Sans donner de leçon d'économie aux technocrates de Bruxelles, je note que le programme imposé à la Grèce contre l'argent frais (80 milliards d'euros), le 13 Juin 2015 a deux volets, à savoir le renforcement des finances publiques et la restructuration du fonctionnement de l'État.
Le programme a oublié la reprise économique, la création d'emplois (le taux de chômage en Grèce est de 25,6% en 2015) générateurs de revenus destinés à la consommation, à l'épargne et à l'investissement aussi bien que la revitalisation des activités basiques productives ou créatrices de valeur ajoutée qui font cruellement défaut en Grèce, après cinq (5) ans d'austérité. La solution est d'attirer les investisseurs.
Comment les attirer si le Premier Ministre n'affiche pas les signes primaires et le signal fort de la crédibilité et de la confiance , si le peuple se sent trahi par le Premier Ministre et si les syndicats se mettent en ordre de revendication, de casse, de pillage, de vol et de destruction des acquis de l'économie nationale par voie de violence verbale et physique?
Les recettes de l'Allemagne (salaires plus bas, droits sociaux réduits, austérité, rigueur budgétaire, discipline, travail) n'ont pas marché en Grèce pendant 5 ans par ce que le pays n'est pas réformateur dans la tête et dans les muscles. L'homme doit respecter les liens familiaux même s'ils lui sont imposés. Un pays doit respecter les principes qui le lient aux autres membres de l'union économique et monétaire à laquelle il appartient. La zone euro impose des réformes à la Grèce mais elle n'a pas vocation à la tuer et à donner son corps à la science. Le populisme n'apporte pas beaucoup de joie et d’allégresse au peuple grec plus que les réformes aux conditionnalités drastiques.
Alexis Tsipras n'a qu'aller en Côte d'Ivoire, au Cap Vert, au Rwanda, au Sénégal, en Ile Maurice, en Ethiopie pour apprendre, pour se recycler en ajustement structurel, en réformes, en innovation et en métiers d'avenir. Oui après plus de 50 ans d'indépendance et d'application de réformes sous les fourches caudines du FMI et de la Banque Mondiale depuis 1980, l'Afrique peut en 2015 montrer comment faire quand l'Europe a l'humilité et la sagesse de demander au continent que faire.
À la vérité, la croissance économique a quitté l'Europe pour l'Afrique, le continent de l'avenir. En Ethiopie le résultat de l’action du gouvernement omniprésent, volontariste est palpable, vérifiable et encourageant. Le pays applique à la lettre un plan quinquennal qui fixe, secteur par secteur, les objectifs à atteindre. « Dans un pays comme l’Éthiopie, le rôle du gouvernement est crucial », confirme Fassil Tadesse, PDG de Kebire Enterprises. De quoi surprendre à propos de l’un des pays les moins développés au monde. Un chiffre donne raison aux réformes macroéconomiques, structurelles, sectorielles et institutionnelles : l'Ethiopie affiche une croissance de 10 % sur la dernière décennie et ambitionne de devenir la Chine de l'Afrique.
Laurent Maurice Kouakou
Chroniqueur expert consultant