Le 10ème congrès de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), tenu les 20 et 21 juillet dernier n’a pu aller à son terme. Pour cause :des questions portant sur le mode de scrutin, notamment, l’utilisation des procurations. Sur le sujet, plusieurs arguments s’affrontent. Il y a ceux qui prétendent que le vote par procuration étant inscrit dans les textes, l’on pouvait de façon indéfinie, voter par procuration quitte à avoir plus de votants par procuration que de personnes présentes.
D’autres, par contre, estiment que ce vote étant une dérogation spéciale, il faut en limiter le nombre, de peur qu’il neprenne le pas sur les votants présents. Tandis que certains plus ferme veulent voir ce vote, simplement,supprimé, afin que seul les personnes présentes puissent élire les nouvelles instances de l’union. Devant la difficultéà concilier les positions, le président du congrès choisit d’aller dans le sens de la première position, à savoir autoriser à profusion les procurations.
Soutenant ainsi se fonder sur les textes de l’union. Alors que, même si les textes de l’union, précisément, le premier alinéa de l’article 26 du règlement intérieur autorise le vote par procuration, il ne dit pas comment doit se présenter cette procuration.Sur la question, il faut forcément un consensus entre les candidats, de sorte à définir qu’est ce qui est procuration qu’est ce qui ne l’est pas ? Sans ce minimum d’accord, ce sera la porte ouverte à toute sorte de dérives. Au point qu’un bout de papier hygiénique sur lequel, serait écrit le mot, pourrait passer pour être admis comme une procuration. Nous n’en sommes pas encore là, mais pour éviter qu’on y arrive, il faut entre les prétendants au graal, convenir d’un modus operandi. A défaut de ce minima, interroger le congrès. Les candidats n’ayant pu s’entendre le congrès était tout fondé à le faire.
Mais contre toute attente, le président se refuse de le faire et invite l’assemblée à aller au vote. C’était mal compter sur la détermination des congressistes qui s’y sont opposés, vigoureusement.Ils exigent du président qu’il interroge l’assemblée. Aussi, paradoxale que cela paraisse, lors du 9è congrès le même président avait interrogé l’assemblée sur un texte qui ne prêtait même pas à interprétation. Devant les exigences d’un camp, qui demandait son application, il s’en était remis au congrès, prétextant que le congrès est souverain. Celui-ci avait soutenu la violation du texte en question, pour permettre à un candidat de se maintenir dans la course au fauteuil présidentiel. Il fut,en définitive, réélu.
Pourquoi cette fois s’est-il rechigné à le faire ? Après moult tractations le président du 10 è congrès se résout, à interroger le congrès qui à la majorité refuse le vote par procuration. Sentant la défaite acquise, le camp de ceux qui voulaient s’appuyer sur les absents, pour espérer gagner, saccage le matériel électoral et menace le président de représailles. Sans avoir mesuré avec gravité la responsabilité qui est la sienne, celle d’incarner l’espoir et de redonner confiance à tous, le président du congrès par ses hésitations porte un coup dure à notre union. Désormais, menacée dans ses fondements et son avenir.Comme l’on témoigné bon nombre d’acteurs durant la campagne, il s’agit pour l’Unjci d’engager le combat du respect de la dignité de la personne humaine et du respect de notre profession, du journaliste ivoirien.C’est aussi un combat pour le respect de notre intégrité, des libertés fondamentales contre ceux qui voulaient recouvrir notre profession du manteau noir de l’obscurantisme.Le moment est grave, les journalistes dans leur immense majorité, ne s’en sortent pas. Ils vivent dans la précarité, quelquefois contre leur gré.Face à ces angoisses, face à ce sentiment de dépression et d’impasse, nous devons agir et surtout offrir un horizon clair aux journalistes, apporter des réponses concrètes à leurs préoccupations.Celles-ci ne sont rien d’autre qu’une demande de protection, de solidarité, de retour de notre union en faveur des plus fragiles. C’est un sentiment de désespoir et d’amertume que ressentent la plupart en sachant que ce combat ne pourra pas être entamé, efficacement, tant que, l’union n’aura pas retrouvé ses instances légitimes. L’espoir de toute une corporation est, profondément, entamé.J’ai relaté avec gravité notre situation commune. Je veux aussi le dire avec enthousiasme. Je m’adresse à toutes celles et ceux d’entre nous, à chacun d’entre vous qui pense que ce n’est plus possible, qui avez perdu espoir. Parce qu’une autre Unjci est possible : une union plus Fraternel, plus Uni, plus Solidaire où chacun aura sa chance, sa place, quel que soit la taille de sa rédaction et sa ligne éditoriale.Gardons à cœur que le désespoir est impossible. Car, il n’y a pas de fatalité pour les vaillants journalistes qui ont toujours su relever les défis. Il n’y a pas à désespérer quand le destin collectif d’une corporation est menacé.
Michel Beta
D’autres, par contre, estiment que ce vote étant une dérogation spéciale, il faut en limiter le nombre, de peur qu’il neprenne le pas sur les votants présents. Tandis que certains plus ferme veulent voir ce vote, simplement,supprimé, afin que seul les personnes présentes puissent élire les nouvelles instances de l’union. Devant la difficultéà concilier les positions, le président du congrès choisit d’aller dans le sens de la première position, à savoir autoriser à profusion les procurations.
Soutenant ainsi se fonder sur les textes de l’union. Alors que, même si les textes de l’union, précisément, le premier alinéa de l’article 26 du règlement intérieur autorise le vote par procuration, il ne dit pas comment doit se présenter cette procuration.Sur la question, il faut forcément un consensus entre les candidats, de sorte à définir qu’est ce qui est procuration qu’est ce qui ne l’est pas ? Sans ce minimum d’accord, ce sera la porte ouverte à toute sorte de dérives. Au point qu’un bout de papier hygiénique sur lequel, serait écrit le mot, pourrait passer pour être admis comme une procuration. Nous n’en sommes pas encore là, mais pour éviter qu’on y arrive, il faut entre les prétendants au graal, convenir d’un modus operandi. A défaut de ce minima, interroger le congrès. Les candidats n’ayant pu s’entendre le congrès était tout fondé à le faire.
Mais contre toute attente, le président se refuse de le faire et invite l’assemblée à aller au vote. C’était mal compter sur la détermination des congressistes qui s’y sont opposés, vigoureusement.Ils exigent du président qu’il interroge l’assemblée. Aussi, paradoxale que cela paraisse, lors du 9è congrès le même président avait interrogé l’assemblée sur un texte qui ne prêtait même pas à interprétation. Devant les exigences d’un camp, qui demandait son application, il s’en était remis au congrès, prétextant que le congrès est souverain. Celui-ci avait soutenu la violation du texte en question, pour permettre à un candidat de se maintenir dans la course au fauteuil présidentiel. Il fut,en définitive, réélu.
Pourquoi cette fois s’est-il rechigné à le faire ? Après moult tractations le président du 10 è congrès se résout, à interroger le congrès qui à la majorité refuse le vote par procuration. Sentant la défaite acquise, le camp de ceux qui voulaient s’appuyer sur les absents, pour espérer gagner, saccage le matériel électoral et menace le président de représailles. Sans avoir mesuré avec gravité la responsabilité qui est la sienne, celle d’incarner l’espoir et de redonner confiance à tous, le président du congrès par ses hésitations porte un coup dure à notre union. Désormais, menacée dans ses fondements et son avenir.Comme l’on témoigné bon nombre d’acteurs durant la campagne, il s’agit pour l’Unjci d’engager le combat du respect de la dignité de la personne humaine et du respect de notre profession, du journaliste ivoirien.C’est aussi un combat pour le respect de notre intégrité, des libertés fondamentales contre ceux qui voulaient recouvrir notre profession du manteau noir de l’obscurantisme.Le moment est grave, les journalistes dans leur immense majorité, ne s’en sortent pas. Ils vivent dans la précarité, quelquefois contre leur gré.Face à ces angoisses, face à ce sentiment de dépression et d’impasse, nous devons agir et surtout offrir un horizon clair aux journalistes, apporter des réponses concrètes à leurs préoccupations.Celles-ci ne sont rien d’autre qu’une demande de protection, de solidarité, de retour de notre union en faveur des plus fragiles. C’est un sentiment de désespoir et d’amertume que ressentent la plupart en sachant que ce combat ne pourra pas être entamé, efficacement, tant que, l’union n’aura pas retrouvé ses instances légitimes. L’espoir de toute une corporation est, profondément, entamé.J’ai relaté avec gravité notre situation commune. Je veux aussi le dire avec enthousiasme. Je m’adresse à toutes celles et ceux d’entre nous, à chacun d’entre vous qui pense que ce n’est plus possible, qui avez perdu espoir. Parce qu’une autre Unjci est possible : une union plus Fraternel, plus Uni, plus Solidaire où chacun aura sa chance, sa place, quel que soit la taille de sa rédaction et sa ligne éditoriale.Gardons à cœur que le désespoir est impossible. Car, il n’y a pas de fatalité pour les vaillants journalistes qui ont toujours su relever les défis. Il n’y a pas à désespérer quand le destin collectif d’une corporation est menacé.
Michel Beta