Il y a cinq ans, pour mettre un terme à la longue crise qui sévissait déjà depuis deux décennies, crise qui avait fini par saper les bases de notre unité nationale, une élection dite justement de sortie de crise était organisée.
A l’appel à candidature pour proposer la thérapie qui sauve, quatorze patriotes ont répondu présents. Votre modeste serviteur était au nombre de ceux là. Au grand oral devant le peuple, les uns diagnostiquèrent des causes économiques quand d’autres incriminaient plutôt un déficit de démocratie.
C’est tout naturellement que les projets et programmes proposés par ces prétendants essentiellement axés sur des solutions économiques et d’ordre démocratique rivalisaient de magie, qui, pour expédier la Côte d’ivoire au rang des nations les plus développées, qui, pour en faire un exemple de démocratie dans le monde et ce, en l’espace de cinq années.
Je faisais valoir pour ma part qu’aucun projet de développement durable ne pouvait prospérer dans le contexte qui était le notre si au préalable et avant toute chose, nous ne rétablissions pas les bases de notre unité nationale, c'est-à-dire la coexistence pacifique entre nos différentes populations et la cohésion sociale. Je proposais par conséquent à la nation un projet et un programme axés sur la réconciliation nationale dont j’en fis mon terme central de campagne.
Les élections ont eu lieux, vous en connaissez l’issue tragique. Plusieurs milliers de nos compatriotes y ont laissé la vie. Comme un sort qui s’acharne sur notre pays depuis la disparition du Président Houphouët BOIGNY, c’est encore dans la violence et par la force que le nouveau président s’installera. (Pour mémoire et pour bien montrer l’ampleur du phénomène et l’urgence de le conjurer, je voudrais rappeler qu’en 1993, à la mort du Père de la nation, le Président HKB a du faire intrusion sur le plateau de la télévision nationale pour se proclamer Président de la république, là où, une passation sereine était attendue. En décembre 1999, c’est par un coup de force que le Général Guéi prend le pouvoir. En 2000, c’est encore dans la violence et après une épreuve de force que Laurent GBAGBO devient Président). Bref ! Le Président Ouattara s’est donc installé au pouvoir, il a déroulé son programme. Cinq ans après quel est l’état de notre société ? La nation est elle rassemblée comme le promettait le candidat Ouattara ? Les ivoiriens ont-ils cessé de se regarder en chiens de faïence ?
Au-delà des débats qui s’ouvriront autour du bilan du Président sortant, débats que je souhaite sereins, courtois et fraternels mais francs, sincères et empreints de vérités, j’y prendrai toute ma part, un sujet ne fera pas polémique. C’est le sujet de la réconciliation nationale. Force est de reconnaitre en effet que le chantier de la réconciliation est resté tout entier.
La guerre post électorale a eu pour conséquence d’accentuer gravement la fracture que dix années de rébellion, de partition et de résistance avaient déjà profondément entamée. Les populations catégorisées en pro Gbagbo et pro Ouattara restent plus divisées que jamais et la méfiance est de règle.
A ce jour, plusieurs milliers de nos compatriotes préfèrent vivre la galère de l’exil plutôt que de rentrer chez eux par crainte pour leur vie ou d’être jetés dans les geôles de nos prisons où croupissent des centaines d’ivoiriens pour des raisons politiques. C’est donc peu dire que d’affirmer que le processus pour la réconciliation a été un échec patent. Pouvait-il en être autrement ?
Chers compatriotes, les raisons de cet échec ne sont à rechercher ni dans la volonté, ni dans la compétence mais plutôt dans la qualité du réconciliateur en chef, en l’occurrence, le Président de la république, détenteur exclusif du pouvoir exécutif, lui-même acteur majeur et protagoniste patenté de la crise.
Eminents hommes de média, témoins privilégiés de notre histoire et mémoire de notre jeune nation, vous me donnerez acte de la constance de mon analyse et de ma vision sur la question de la réconciliation, seule raison de mon intrusion sur le terrain politique. J’ai toujours fais valoir que la réconciliation, après un contentieux aussi lourd, ne pouvait être réussie sous la présidence d’un protagoniste. Je disais invariablement que quand deux se battent, l’œuvre de réconciliation incombe à une tierce personne, nul ne pouvant être à la fois juge et partie. Poussant le risque à l’extrême, j’allais jusqu’à affirmer que la Côte d’ivoire ne ferait pas l’économie d’une guerre si l’un quelconque des protagonistes gagnait les élections. J’aurais préféré avoir tort. Hélas ! Mille fois hélas !
C’est fort de cette réalité redoutable que j’ai conçu et proposer le schéma du ‘’Neutre réconciliateur’’ longtemps tourné en dérision mais qui fait aujourd’hui
l’unanimité de tous les observateurs sérieux de la scène politique ivoirienne. La réconciliation, c’est désormais admise de tous, n’est pas une option, c’est un passage obligé pour la paix durable, source de stabilité et de progrès. Pour y arriver, deux conditions sont à remplir : le changement et l’instauration d’un nouvel ordre consensuel, deux conditions qui ne pourront être satisfaites que dans l’union et le consensus. La coalition est un excellent premier pas mais elle ne suffira pas si elle ne débouche pas sur un consensus autour d’un programme commun et de l’homme qu’il faut. C’est là le seul chemin pour battre, avec ses propres conditions, Mr Ouattara, c’est là le seul chemin de l’alternance dès le premier tour.
Je suis candidat pour porter ce projet, je suis candidat pour indiquer ce chemin, je suis candidat pour offrir mon indépendance, ma neutralité, mon impartialité et mon innocence aux service de la réconciliation des habitants de ce beau pays, je suis candidat pour réhabiliter les valeurs d’amour, de fraternité et de tolérance, fondements de notre vivre ensemble et réaffirmer le leadership, l’hospitalité et la prospérité, vocation de notre beau pays.
J’en appelle et j’invite prestement toutes les forces du changement à me rejoindre pour préparer la victoire de la Côte d’ivoire.
Chers compatriotes, Dans la vie des nations comme des peuples, il y a du classique et il y a de l’atypique, il y a de l’attendu et il y a de l’inédit, il y a du naturel et il y a du surnaturel. L’atypique, l’inédit et le surnaturel sont la marque des grands bouleversements, c’est la marque de DIEU. Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont.
Je sais en qui j’ai cru. Venez, faisons Lui confiance et allons seulement !
Dieu bénisse la Côte d’ivoire, je vous remercie.
Abidjan, le mardi 04 août 2015
KONAN Kouadio Siméon (KKS)
Candidat Indépendant à l’élection Présidentielle 2015
A l’appel à candidature pour proposer la thérapie qui sauve, quatorze patriotes ont répondu présents. Votre modeste serviteur était au nombre de ceux là. Au grand oral devant le peuple, les uns diagnostiquèrent des causes économiques quand d’autres incriminaient plutôt un déficit de démocratie.
C’est tout naturellement que les projets et programmes proposés par ces prétendants essentiellement axés sur des solutions économiques et d’ordre démocratique rivalisaient de magie, qui, pour expédier la Côte d’ivoire au rang des nations les plus développées, qui, pour en faire un exemple de démocratie dans le monde et ce, en l’espace de cinq années.
Je faisais valoir pour ma part qu’aucun projet de développement durable ne pouvait prospérer dans le contexte qui était le notre si au préalable et avant toute chose, nous ne rétablissions pas les bases de notre unité nationale, c'est-à-dire la coexistence pacifique entre nos différentes populations et la cohésion sociale. Je proposais par conséquent à la nation un projet et un programme axés sur la réconciliation nationale dont j’en fis mon terme central de campagne.
Les élections ont eu lieux, vous en connaissez l’issue tragique. Plusieurs milliers de nos compatriotes y ont laissé la vie. Comme un sort qui s’acharne sur notre pays depuis la disparition du Président Houphouët BOIGNY, c’est encore dans la violence et par la force que le nouveau président s’installera. (Pour mémoire et pour bien montrer l’ampleur du phénomène et l’urgence de le conjurer, je voudrais rappeler qu’en 1993, à la mort du Père de la nation, le Président HKB a du faire intrusion sur le plateau de la télévision nationale pour se proclamer Président de la république, là où, une passation sereine était attendue. En décembre 1999, c’est par un coup de force que le Général Guéi prend le pouvoir. En 2000, c’est encore dans la violence et après une épreuve de force que Laurent GBAGBO devient Président). Bref ! Le Président Ouattara s’est donc installé au pouvoir, il a déroulé son programme. Cinq ans après quel est l’état de notre société ? La nation est elle rassemblée comme le promettait le candidat Ouattara ? Les ivoiriens ont-ils cessé de se regarder en chiens de faïence ?
Au-delà des débats qui s’ouvriront autour du bilan du Président sortant, débats que je souhaite sereins, courtois et fraternels mais francs, sincères et empreints de vérités, j’y prendrai toute ma part, un sujet ne fera pas polémique. C’est le sujet de la réconciliation nationale. Force est de reconnaitre en effet que le chantier de la réconciliation est resté tout entier.
La guerre post électorale a eu pour conséquence d’accentuer gravement la fracture que dix années de rébellion, de partition et de résistance avaient déjà profondément entamée. Les populations catégorisées en pro Gbagbo et pro Ouattara restent plus divisées que jamais et la méfiance est de règle.
A ce jour, plusieurs milliers de nos compatriotes préfèrent vivre la galère de l’exil plutôt que de rentrer chez eux par crainte pour leur vie ou d’être jetés dans les geôles de nos prisons où croupissent des centaines d’ivoiriens pour des raisons politiques. C’est donc peu dire que d’affirmer que le processus pour la réconciliation a été un échec patent. Pouvait-il en être autrement ?
Chers compatriotes, les raisons de cet échec ne sont à rechercher ni dans la volonté, ni dans la compétence mais plutôt dans la qualité du réconciliateur en chef, en l’occurrence, le Président de la république, détenteur exclusif du pouvoir exécutif, lui-même acteur majeur et protagoniste patenté de la crise.
Eminents hommes de média, témoins privilégiés de notre histoire et mémoire de notre jeune nation, vous me donnerez acte de la constance de mon analyse et de ma vision sur la question de la réconciliation, seule raison de mon intrusion sur le terrain politique. J’ai toujours fais valoir que la réconciliation, après un contentieux aussi lourd, ne pouvait être réussie sous la présidence d’un protagoniste. Je disais invariablement que quand deux se battent, l’œuvre de réconciliation incombe à une tierce personne, nul ne pouvant être à la fois juge et partie. Poussant le risque à l’extrême, j’allais jusqu’à affirmer que la Côte d’ivoire ne ferait pas l’économie d’une guerre si l’un quelconque des protagonistes gagnait les élections. J’aurais préféré avoir tort. Hélas ! Mille fois hélas !
C’est fort de cette réalité redoutable que j’ai conçu et proposer le schéma du ‘’Neutre réconciliateur’’ longtemps tourné en dérision mais qui fait aujourd’hui
l’unanimité de tous les observateurs sérieux de la scène politique ivoirienne. La réconciliation, c’est désormais admise de tous, n’est pas une option, c’est un passage obligé pour la paix durable, source de stabilité et de progrès. Pour y arriver, deux conditions sont à remplir : le changement et l’instauration d’un nouvel ordre consensuel, deux conditions qui ne pourront être satisfaites que dans l’union et le consensus. La coalition est un excellent premier pas mais elle ne suffira pas si elle ne débouche pas sur un consensus autour d’un programme commun et de l’homme qu’il faut. C’est là le seul chemin pour battre, avec ses propres conditions, Mr Ouattara, c’est là le seul chemin de l’alternance dès le premier tour.
Je suis candidat pour porter ce projet, je suis candidat pour indiquer ce chemin, je suis candidat pour offrir mon indépendance, ma neutralité, mon impartialité et mon innocence aux service de la réconciliation des habitants de ce beau pays, je suis candidat pour réhabiliter les valeurs d’amour, de fraternité et de tolérance, fondements de notre vivre ensemble et réaffirmer le leadership, l’hospitalité et la prospérité, vocation de notre beau pays.
J’en appelle et j’invite prestement toutes les forces du changement à me rejoindre pour préparer la victoire de la Côte d’ivoire.
Chers compatriotes, Dans la vie des nations comme des peuples, il y a du classique et il y a de l’atypique, il y a de l’attendu et il y a de l’inédit, il y a du naturel et il y a du surnaturel. L’atypique, l’inédit et le surnaturel sont la marque des grands bouleversements, c’est la marque de DIEU. Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont.
Je sais en qui j’ai cru. Venez, faisons Lui confiance et allons seulement !
Dieu bénisse la Côte d’ivoire, je vous remercie.
Abidjan, le mardi 04 août 2015
KONAN Kouadio Siméon (KKS)
Candidat Indépendant à l’élection Présidentielle 2015