C’est le jeudi 20 août 2015 que Lucien Tapé Mambo, le président de la Plate-forme de la société civile de Côte d’Ivoire, présidera la cérémonie de présentation et de signature de la Charte de la bonne conduite des candidats à l’élection présidentielle 2015. En prélude à cette cérémonie nationale, il explique ici, les enjeux de la signature de ladite charte initiée par la société civile ivoirienne en faveur de la paix et de la non-violence, pour une élection présidentielle apaisée, crédible et ouverte à tous.
Pourquoi avez-vous décrété le jeudi 20 août 2015, journée de paix et de non-violence en Côte d’Ivoire?
Nous avons décrété ce jeudi journée de paix et de non-violence, tout simplement parce qu’à chaque veille d’élection en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens sont dans l’angoisse. Il faut que cela s’arrête. Il ne faudrait plus que les Ivoiriens aient peur quand il y aura une élection présidentielle quelconque en Côte d’Ivoire. Les évènements que nous avons vécus en 2010 sont des évènements douloureux pour la Côte d’Ivoire. Nous n’en voulons plus. Mais aujourd’hui, nous voyons et entendons encore des états-majors faire de la provocation. La société civile qui représente 98% de la population ne peut plus accepter cela. C’est pourquoi, nous décrétons le jeudi 20 août 2015, un jour de paix et de non-violence pour les élections de 2015. Nous voulons marquer du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, tous les Ivoiriens, pour leur montrer que nous sommes sortis de la violence.
La Caistab n’est-elle pas exigüe pour recevoir tout ce monde ce jour-là ?
Nous avons invité des personnalités, les maires, les députés, les ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire et les candidats à venir signer cette charte. C’est vrai que nous avons sélectionné des personnalités. Mais, vous pouvez rester chez vous et être en blanc ce jour-là pour marquer votre adhésion à la non-violence. Vous pouvez être au Japon, en Chine, au village, partout dans le monde, vous pouvez être chef d’État, chauffeur de taxi, médecin, et être en blanc. Tout le monde doit être en blanc ce jour-là pour marquer notre refus de la violence en Côte d’Ivoire, surtout pour ce qui est de l’élection présidentielle. C’est un phénomène qui sera nationale voir mondiale. De partout où vous serez, mettez-vous en blanc ce jour-là pour marquer que vous ne voulez plus que votre pays sombre dans la violence. Pour dire que nous sommes résolument tournés vers le bien-être des populations
Pourquoi n’avez-vous pas vulgarisé votre idée à travers des affiches un peu partout dans les rues ?
C’est un début ! L’élection présidentielle elle-même se déroule le 25 octobre. D’ici là, il y aura d’autres actions. C’est la première pierre que nous lançons. Il faut que les Ivoiriens s’y habituent. Petit à petit, vous verrez des panneaux, des spots publicitaires dans le monde entier pour dire aux populations que la récréation est terminée. On ne veut plus de guerre en Côte d’Ivoire. Le sang a trop coulé. 3000 morts, c’est énorme. Des gens sont en exil, en prison, non ! Ça suffit ! Et la Côte d’Ivoire ne veut plus de violence. On veut être tous résolument tournés vers le développement.
Allez-vous prendre aussi d’assaut l’intérieur de la Côte d’Ivoire ?
Bien sûr ! Aujourd’hui les préfets, sous-préfets, les maires, sont mobilisés. Vous verrez que dans toutes les grandes villes de la Côte d’Ivoire (Bouaké, Korhogo, Man, San-Pedro…) tout le monde sera en blanc. Même les gens de l’ouest, qui ont été les plus touchés seront en blanc. Nous avons même demandé aux chrétiens, musulmans, bouddhistes, à tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire d’être en blanc. Nous allons tourner la page. Même les journalistes seront en blanc. À défaut, mettez une petite chemise blanche, pour dire : « nous ne voulons plus de guerre et de violence en Côte d’Ivoire ». Que celui qui a gagné ou celui qui a perdu puisse appeler l’autre et vice versa.
Réalisé par Dosso Villard
Pourquoi avez-vous décrété le jeudi 20 août 2015, journée de paix et de non-violence en Côte d’Ivoire?
Nous avons décrété ce jeudi journée de paix et de non-violence, tout simplement parce qu’à chaque veille d’élection en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens sont dans l’angoisse. Il faut que cela s’arrête. Il ne faudrait plus que les Ivoiriens aient peur quand il y aura une élection présidentielle quelconque en Côte d’Ivoire. Les évènements que nous avons vécus en 2010 sont des évènements douloureux pour la Côte d’Ivoire. Nous n’en voulons plus. Mais aujourd’hui, nous voyons et entendons encore des états-majors faire de la provocation. La société civile qui représente 98% de la population ne peut plus accepter cela. C’est pourquoi, nous décrétons le jeudi 20 août 2015, un jour de paix et de non-violence pour les élections de 2015. Nous voulons marquer du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, tous les Ivoiriens, pour leur montrer que nous sommes sortis de la violence.
La Caistab n’est-elle pas exigüe pour recevoir tout ce monde ce jour-là ?
Nous avons invité des personnalités, les maires, les députés, les ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire et les candidats à venir signer cette charte. C’est vrai que nous avons sélectionné des personnalités. Mais, vous pouvez rester chez vous et être en blanc ce jour-là pour marquer votre adhésion à la non-violence. Vous pouvez être au Japon, en Chine, au village, partout dans le monde, vous pouvez être chef d’État, chauffeur de taxi, médecin, et être en blanc. Tout le monde doit être en blanc ce jour-là pour marquer notre refus de la violence en Côte d’Ivoire, surtout pour ce qui est de l’élection présidentielle. C’est un phénomène qui sera nationale voir mondiale. De partout où vous serez, mettez-vous en blanc ce jour-là pour marquer que vous ne voulez plus que votre pays sombre dans la violence. Pour dire que nous sommes résolument tournés vers le bien-être des populations
Pourquoi n’avez-vous pas vulgarisé votre idée à travers des affiches un peu partout dans les rues ?
C’est un début ! L’élection présidentielle elle-même se déroule le 25 octobre. D’ici là, il y aura d’autres actions. C’est la première pierre que nous lançons. Il faut que les Ivoiriens s’y habituent. Petit à petit, vous verrez des panneaux, des spots publicitaires dans le monde entier pour dire aux populations que la récréation est terminée. On ne veut plus de guerre en Côte d’Ivoire. Le sang a trop coulé. 3000 morts, c’est énorme. Des gens sont en exil, en prison, non ! Ça suffit ! Et la Côte d’Ivoire ne veut plus de violence. On veut être tous résolument tournés vers le développement.
Allez-vous prendre aussi d’assaut l’intérieur de la Côte d’Ivoire ?
Bien sûr ! Aujourd’hui les préfets, sous-préfets, les maires, sont mobilisés. Vous verrez que dans toutes les grandes villes de la Côte d’Ivoire (Bouaké, Korhogo, Man, San-Pedro…) tout le monde sera en blanc. Même les gens de l’ouest, qui ont été les plus touchés seront en blanc. Nous avons même demandé aux chrétiens, musulmans, bouddhistes, à tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire d’être en blanc. Nous allons tourner la page. Même les journalistes seront en blanc. À défaut, mettez une petite chemise blanche, pour dire : « nous ne voulons plus de guerre et de violence en Côte d’Ivoire ». Que celui qui a gagné ou celui qui a perdu puisse appeler l’autre et vice versa.
Réalisé par Dosso Villard