Si le ridicule tuait, les caciques du Front populaire ivoirien seraient morts depuis belle lurette. On n’entendrait plus parler des Abou Drahamane Sangaré, Odette Lorougnon, Laurent Akoun et tutti quanti. Voilà des gens qui se comportent comme si on ne les avait jamais vus à l’œuvre et surtout comme s’ils n’avaient rien fait du tout. Or, dans ce pays, à moins qu’on ne soit amnésique, on sait tous ce que ces extrémistes du FPI ont fait, lorsqu’ils avaient en main les manettes du pouvoir. Sous leur règne, les libertés individuelles étaient bafouées, les marches et meetings de l’opposition réprimées sauvagement dans le sang. Personne n’a oublié la répression sauvage de la marche de l’opposition d’alors les 25 et 26 mars 2004, où des personnes ont été lâchement exécutées, avec une haine indescriptible. Que dire des enlèvements et assassinats ciblés d’opposants. Aujourd’hui, ils parlent de mascarade d’élection, en faisant allusion à la présidentielle d’octobre prochain. C’est à mourir de rire quand on pense à ce qu’ils faisaient quand ils étaient aux affaires. Tout le monde se rappelle comment Laurent Gbagbo a repoussé, du revers de la main, à maintes reprises, la tenue d’élection en Côte d’Ivoire, notamment celle du président de la République. A chaque fois qu’une échéance arrivait, il trouvait, avec ses collaborateurs dont ceux qui crient au loup en ce moment, toujours un subterfuge pour se débiner et remettre cela aux calendes grecques. De report en report, il s’est offert un second mandat de 5 ans sans élection. On sait tout cela. On sait aussi qu’il a enfin accepté d’aller aux élections en 2010 parce qu’il était sûr de gagner, après tous ses calculs et sondages fantoches. On sait aussi et surtout qu’en 2010, l’élection présidentielle n’a pas été démocratique, parce que le FPI a empêché, notamment à l’ouest du pays, beaucoup d’électeurs supposés être des militants du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix) d’accomplir leurs droits civiques. A Abidjan, même, dans les villages Ebrié, comme Blockhaus par exemple, des personnes ont été interdites de voter, à la limite refoulées tels des malpropres. Sans oublier, les nombreux actes de vandalisme dans certains bureaux de vote voire des agressions physiques, surtout dans certains villages de l’ouest, contre les représentants du candidat du RHDP lors du second tour. En 2010, des Ivoiriens ont donc vu des vertes et des pas mûres, tout simplement parce qu’ils ne se reconnaissaient pas en Laurent Gbagbo, donc au FPI. Inutile de rappeler les exactions des miliciens, ou encore la fraude à grande échelle planifiée lors du premier tour de la présidentielle de 2010, avec les votes multiples d’individus habillés en treillis ; la corruption à coups de billets de banque de certains assesseurs des bureaux de vote…Bref, on pourrait farcir toutes les colonnes du journal qu’on ne finirait pas d’égrener les dérives et les méfaits de ces frontistes, qui s’apparent à du « gangstérisme politique». Sonnés par leur double défaite (électorale et militaire) en décembre 2010 et avril 2011, ils étaient subitement devenus aphones. Quatre ans après, ils redonnent de la voix, non pas pour tirer les leçons de leur chute, mais pour emboucher à nouveau la trompette de la violence, du mensonge et de la manipulation. C’est à croire qu’ils n’ont appris de leur échec. Actuellement, leur stratégie c’est d’empêcher la tenue des élections le 25 octobre prochain. C’est un complot cousu de fil blanc. Il faut vraiment être aveugle, pour ne pas lire leurs intentions. Malheureusement, pour eux, les choses ne se passent toujours pas comme ils le souhaitent. Bien plus, tous leurs plans s’écroulent comme un château de cartes : la récusation de la CEI, l’appel à la transition, le report des élections…Des idées défendues par ces cadres du FPI qui n’ont obtenu aucun écho favorable auprès du pouvoir. Ainsi, ils se trouvent un état de détresse et de désespérance qui les pousse à ourdir les complots les plus tordus. A l’image de cette vraie fausse agression de la délégation de la CNC (Coalition nationale pour le changement) à Korhogo. Un montage grossier, qui a vite fait d’étaler à la face de la Nation et du monde, la réelle nature de ces gens et achève de convaincre que ces hommes et ces femmes, aveuglées par leur haine pour Ouattara, sont dénuées de toute raison. Dans les prochains jours, ils tenteront leur baroud d’honneur avec des marches éclatées, et qui sait, peut-être, des autoattaques, afin de créer la chienlit. Là aussi, on peut parier d’ores et déjà une pièce que ce sera un gros échec. Car, les Ivoiriens ne les suivront pas. La raison est toute simple : Ils ne veulent plus revivre les violences de 2010. Si le FPI n’a pas encore compris cela, c’est bien pour lui.
YS
YS