La Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO) fait partie des organisations nationales de défense des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. Son premier responsable, Pierre Adjoumani Kouamé jette un regard, dans cette interview accordée au confrère en ligne, Alerte Info, sur le prochain scrutin présidentiel ivoirien.
Nous sommes à deux mois de l’élection présidentielle, pensez-vous que les conditions sont réunies pour un scrutin apaisé et crédible ?
Nous disons qu’il y a des préalables à lever pour un scrutin apaisé et démocratique. Pour nous, le problème des ex-combattants n’est pas totalement réglé. Il l’est partiellement parce que des milliers de personnes continuent de détenir illégalement des armes. Il y a aussi le cas des dozos (chasseurs traditionnels) qui exercent dans différentes villes du pays.
Sans oublier la question de la liberté d’expression, d’association et de réunion. Il faudrait que tous les candidats et même les groupements politiques puissent de façon libre circuler dans toute la Côte d’Ivoire pour exposer leurs programmes de gouvernement. Si ces problèmes ne sont pas résolus à temps, il sera difficile pour tous les prétendants à la magistrature suprême de faire des meetings sur le territoire national.
Pour résoudre ces défis, il faut que le chef de l’Etat ait un dialogue constructif avec l’opposition ivoirienne et surtout avec les différents prétendants à la présidence de la République.
Des candidats jugent la CEI favorable au pouvoir, qu’en dites-vous ?
La LIDHO et d’autres structures avaient en son temps fait des propositions au gouvernement et à la classe politique dans son ensemble pour leur dire qu’il faut une CEI composée d’experts indépendants. Nous sommes passés faire ce plaidoyer dans tous les partis politiques, mais aucun d’entre eux n’a voulu entendre raison nous faisant comprendre que l’élection est une affaire politique et non celle de la société civile. Aujourd’hui, nous sommes étonnés que ces mêmes personnes disent qu’elles ne sont d’accord. Si une certaine frange de l’opposition pense que la CEI n’est pas équilibrée, il est du ressort du chef de l’Etat de les écouter et voir s’il y a des possibilités d’amendements ou pas.
Que pensez-vous de l’appel au boycott lancé par un camp du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti de M. Gbagbo, notamment conduit par Abou Drahamane Sangaré?
Nous ne nous inscrivons pas dans tout ce qui est boycott. Ils ont fait savoir que tant que les conditions ne sont pas réunies, ils vont boycotter l’élection. Il faut donc que le chef de l’Etat les reçoive le plus tôt possible pour balayer les incompréhensions. C’est vrai que la date constitutionnelle c’est le 25 octobre, mais pour un pays, la paix vaut mieux que tout. S’il y a lieu de faire un décalage par rapport au calendrier pour permettre à toute la classe politique de s’entendre sur l’essentiel pour aller aux élections dans la gaieté, il faut le faire.
Quelles sont vos observations à l’heure actuelle et quel rôle comptez-vous jouer pour éviter une autre crise postélectorale à la Côte d’Ivoire?
Nous pensons que la sécurité n’est pas encore rétablie en Côte d’Ivoire. C’est vrai qu’il y a une nette amélioration, mais on ne peut pas affirmer aujourd’hui que la sécurité est totalement rétablie. Car, il y a des milliers de personnes qui détiennent encore des armes et des barrages illégaux qui continuent d’exister. Avec l’appui du NDI (National Democratic Institute) organisme international, nous avons créé une plate-forme des organisations de la société civile pour l’observation des élections (POECI). Nous sommes à la phase pré-électorale où nous allons envoyer début septembre près de 700 observateurs sur le terrain. Cela va se faire dans un cadre révolutionnaire en Côte d’Ivoire. Cela ne sera pas une observation classique, mais une observation avec un système parallèle de comptage des voix. Ce qui nous permettra d’avoir les tendances en temps réels. Cela a été expérimenté dans certains pays et a permis à d’autres d’éviter des crises postélectorales. Cette élection de sortie de crise dont l’enjeu est le taux de participation permettra à la Côte d’Ivoire de rebondir.
Nous sommes à deux mois de l’élection présidentielle, pensez-vous que les conditions sont réunies pour un scrutin apaisé et crédible ?
Nous disons qu’il y a des préalables à lever pour un scrutin apaisé et démocratique. Pour nous, le problème des ex-combattants n’est pas totalement réglé. Il l’est partiellement parce que des milliers de personnes continuent de détenir illégalement des armes. Il y a aussi le cas des dozos (chasseurs traditionnels) qui exercent dans différentes villes du pays.
Sans oublier la question de la liberté d’expression, d’association et de réunion. Il faudrait que tous les candidats et même les groupements politiques puissent de façon libre circuler dans toute la Côte d’Ivoire pour exposer leurs programmes de gouvernement. Si ces problèmes ne sont pas résolus à temps, il sera difficile pour tous les prétendants à la magistrature suprême de faire des meetings sur le territoire national.
Pour résoudre ces défis, il faut que le chef de l’Etat ait un dialogue constructif avec l’opposition ivoirienne et surtout avec les différents prétendants à la présidence de la République.
Des candidats jugent la CEI favorable au pouvoir, qu’en dites-vous ?
La LIDHO et d’autres structures avaient en son temps fait des propositions au gouvernement et à la classe politique dans son ensemble pour leur dire qu’il faut une CEI composée d’experts indépendants. Nous sommes passés faire ce plaidoyer dans tous les partis politiques, mais aucun d’entre eux n’a voulu entendre raison nous faisant comprendre que l’élection est une affaire politique et non celle de la société civile. Aujourd’hui, nous sommes étonnés que ces mêmes personnes disent qu’elles ne sont d’accord. Si une certaine frange de l’opposition pense que la CEI n’est pas équilibrée, il est du ressort du chef de l’Etat de les écouter et voir s’il y a des possibilités d’amendements ou pas.
Que pensez-vous de l’appel au boycott lancé par un camp du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti de M. Gbagbo, notamment conduit par Abou Drahamane Sangaré?
Nous ne nous inscrivons pas dans tout ce qui est boycott. Ils ont fait savoir que tant que les conditions ne sont pas réunies, ils vont boycotter l’élection. Il faut donc que le chef de l’Etat les reçoive le plus tôt possible pour balayer les incompréhensions. C’est vrai que la date constitutionnelle c’est le 25 octobre, mais pour un pays, la paix vaut mieux que tout. S’il y a lieu de faire un décalage par rapport au calendrier pour permettre à toute la classe politique de s’entendre sur l’essentiel pour aller aux élections dans la gaieté, il faut le faire.
Quelles sont vos observations à l’heure actuelle et quel rôle comptez-vous jouer pour éviter une autre crise postélectorale à la Côte d’Ivoire?
Nous pensons que la sécurité n’est pas encore rétablie en Côte d’Ivoire. C’est vrai qu’il y a une nette amélioration, mais on ne peut pas affirmer aujourd’hui que la sécurité est totalement rétablie. Car, il y a des milliers de personnes qui détiennent encore des armes et des barrages illégaux qui continuent d’exister. Avec l’appui du NDI (National Democratic Institute) organisme international, nous avons créé une plate-forme des organisations de la société civile pour l’observation des élections (POECI). Nous sommes à la phase pré-électorale où nous allons envoyer début septembre près de 700 observateurs sur le terrain. Cela va se faire dans un cadre révolutionnaire en Côte d’Ivoire. Cela ne sera pas une observation classique, mais une observation avec un système parallèle de comptage des voix. Ce qui nous permettra d’avoir les tendances en temps réels. Cela a été expérimenté dans certains pays et a permis à d’autres d’éviter des crises postélectorales. Cette élection de sortie de crise dont l’enjeu est le taux de participation permettra à la Côte d’Ivoire de rebondir.