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Politique Publié le vendredi 11 septembre 2015 | L’intelligent d’Abidjan

2 «Nordistes» parmi 10 candidats à la présidentielle ivoirienne: rattrapage où es-tu donc passé ?

© L’intelligent d’Abidjan Par Y. Boka
Liste des candidats retenus pour la présidentielle de 2015
Photo: (De gauche à droite) Henriette Adjoua Lagou, Jacqueline Claire Kouangoua, Konan Kouadio Siméon, Gnangbo Kacou, Alassane Ouattara, Mamadou Koulibaly, Konan Kouadio Bertin, Essy Amara, Banny Konan Charles et Affi N’Guessan Pascal.
Où est passé le rattrapage ? Pour une fois où le Nord n’est pas dominant dans une affaire qui intéresse toute la Nation sous le régime Ouattara, pour une fois que l’occasion est donnée aux victimes du rattrapage de se coaliser pour vaincre les envahisseurs qui veulent rendre étrangers dans leur propre pays, ( s’accaparer de leurs terres ) les authentiques Ivoiriens , à en croire la propagande anti-Ouattara, n’y a-t-il pas lieu d’applaudir cela ?

2 contre 8 !

Encore que le professeur Mamadou Koulibaly n’est même pas assimilable à cette lecture ethnique, lui l’homme né au Sud du pays, lui qui parle bien le Dioula et le Senoufo, mais qui se sent d’abord et avant tout Ivoirien. Qui ne se souvient d’ailleurs de sa bataille contre la mention de l’ethnie lors du recensement général de la population?

Mamadou Koulibaly est Ivoirien tout simplement, pour ne pas dire Ivoirien sans précision. Mamadou Koulibaly n’est pas dans ça, mais on va le compter quand même dedans.

Quelques-uns pourraient encore dire que l’absence de beaucoup de candidats issus du Nord, est une manœuvre de Ouattara pour avoir tout seul les voies des musulmans et des populations du septentrion ivoirien.

Mais il se trouve qu’Essy et Koulibaly sont musulmans. Si ces candidats de poids n’ont pas été exclus, en quoi l’exclusion de quelques candidats méconnus musulmans ou issus du Nord, peut-elle rapporter un gain?

L’arithmétique ethnique a été trop souvent mise en avant en Côte d’Ivoire, qu’il échait dès lors (je vous en prie) de faire ressortir la « domination » des originaires du reste de la Côte d’Ivoire dans la liste des candidats.

Pendant ce temps, nous notons 4 Baoulé (Banny, Kkb, Henriette Lagou et Kouadio Siméon), 1 Agni (Affi) 1 Abron( Essy ), 1 Abouré ( Gnangbo ) , soit au total d’une manière ou d’une autre au moins 7 candidats issus du grand groupe Akan. On nous dit que même

Kangoua Clair serait Akan. Seule ombre au tableau : pas de Bété, Guére, Attié et autres dans la liste des candidats.

Mais c’est moins une affaire de Bété, que de boycott : Akoun, Douaty, ou Sangaré aurait pu être candidats pour le compte des « Gbagbo ou rien », qui ne se battent pas pour une ethnie.

En tout état de cause, GbaiTagro, Deignan Hyppolite, Ahoua Stallone et quelques autres candidats issus de ces zones, ont été sur la liste provisoire de candidature. S’ils sont absents de la liste définitive, c’est parce que dans cette affaire, il n’y a pas de place pour la discrimination positive, ni désormais de candidature exceptionnelle.

Autrement, comme le fut Adama Dahico en 2010, ils auraient pu être repêchés au nom de la géopolitique ! Moralité : dans la vie, il faut bien compter pour éviter d’avoir à recompter. Gbagbo a laissé Yao Ndré compter mal, la communauté internationale ne pouvait pas payer à sa place les erreurs du mauvais comptage, en recomptant pour lui. Au lieu de demander de recompter, il fallait tout simplement bien compter ; bien compter pour éviter d’avoir à recompter....

Et en comptant bien sur la liste des 10 candidats, outre les deux du Nord, on voit également 2 femmes et 2 qui avait été déjà candidats en 2010 : Ouattara et Kouadio Konan Siméon. Affaire ivoiro-ivoirienne à suivre.....

Aline Ouédraogo pour afrikipresse.fr
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