Des agents du ministère des Sports et Loisirs sont accablés par les athlètes ivoiriens à Brazzaville au Congo, dans le cadre des Jeux africains 2015.
Malgré l’intervention du ministre d’Etat, Hamed Bakayoko, représentant le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à l’ouverture des 11es Jeux africains, à Brazzaville au Congo, en début du mois de septembre 2015, les athlètes ivoiriens ne décolèrent pas. Au nom de la patrie, ils prennent part aux compétitions et s’offrent parfois des médailles, à l’image de Ta Lou Marie-Josée, Méité Ben Youssef (athlétisme), Zouléhia Daboné, Ouattara Salimata (judo), Diasso Fatim (sports paralympiques), etc. mais le feu couve. Le premier scandale concerne les primes. Depuis Abidjan, plusieurs sélections ont refusé les primes d’entraînement qui oscillaient entre 1.500 et 2.000 Fcfa par jour. Le stage bloqué annoncé par le comité local de gestion de ces jeux n’a jamais eu lieu, au grand dam des athlètes. Partis pour être payés sur la base de 17 jours (durée de ces jeux), en raison de 25.000 F Cfa par jour, le comité a réduit les jours à 15 puis à 10. Ce qui fait désormais un montant de 250.000 F Cfa pour chaque athlète ivoirien qui participe à ces jeux. Ce changement, expliquent les athlètes, fait suite à l’augmentation du loyer à Brazza : « Les agents du ministère nous ont dit que le loyer qui était de 20 dollars est passé à 40 dollars, donc ils n’avaient d’autre choix que de réduire nos primes ». Toualy Julie, la handballeuse et porte-parole des Eléphants, a d’ailleurs fait part de cette frustration au ministre d’Etat Hamed Bakayoko à Brazza. Avec des mots justes et encourageants, le patron des policiers ivoiriens a invité les Eléphants à défendre les couleurs du pays et promis que les autorités se pencheront sur leurs problèmes de primes. « Le ministre Hamed Bakayoko a été pour beaucoup dans la débauche d’énergie des athlètes à ces jeux. Nous avons montré que ce n’est pas l’argent qui guide nos efforts. Mais la manière dont les gens nous gèrent à ces jeux ressemble à une foutaise. Pendant que les agents du ministère des Sports et Loisirs, qui sont d’ailleurs nombreux ici et bien traités, sont heureux, les athlètes n’ont pas encore perçu leurs primes. Pis, ces primes sont réduites », a fait savoir via Facebook une athlète ivoirienne depuis la capitale congolaise. Des athlètes comme Ta Lou Marie-Josée ne comptent pas toucher la somme de 250.000 F Cfa. « Elle est venue pour honorer le pays. Elle ne touchera pas cette somme. Elle a rempli son contrat en gagnant des médailles », confirme un encadreur de la Fédération ivoirienne d’athlétisme. A côté du scandale des primes, il y a le dossier de la natation ivoirienne présente à ces jeux à Brazza. Alors que Té Flan Talita et Danho Thibaut étaient en pole position pour gagner des médailles, en finale, des agents du ministère les ont empêchés de nager. « Le ministre François Amichia a même donné des instructions pour que nous soyons réintégrés, mais ces collaborateurs ont refusé. Si Té Talita n’a pas gagné de finale et a échoué à deux reprises au pied du podium, lors de la finale du 800m nage libre et 1500 m nage libre, c’est à cause d’eux », a dit, en colère, Vremen Serge Yvon, président de la Fédération ivoirienne de natation et sauvetage, dès son retour au bercail. Ces collaborateurs du ministre Amichia qui n’ont pas aidé les nageurs ivoiriens à Brazza, selon Vremen, sont Sékongo Daouda Kafalo, Yoda Koné Mariam, Kinimo Hortense et Moumouni Sylla. « Je ne peux pas affirmer si le ministre est de mèche avec eux, parce que je ne connais pas le fonctionnement du ministère », a coupé court le patron des nageurs ivoiriens. Le second scandale concerne les équipements. Ils seraient de mauvaise qualité, selon plusieurs athlètes qui ont contacté « Le Sursaut ». Une source digne de foi révèle que le marché des équipements aurait été confié à un ancien basketteur, du nom de Téa Olivier. C’est donc lui qui aurait fabriqué les équipements des huit équipes nationales sélectionnées pour ces jeux. Mais le hic, les tenues étaient inappropriées et des athlètes, surtout les handballeuses, ont refusé de les porter. « C’est inadmissible que ceux qui gèrent notre sport soient aussi négligents. On dirait que les tenues ont été confectionnées à Adjamé. Elles étaient pour la plupart très petites et on ne savait pas la marque », précise un athlète des sports paralympiques. Détail important, ajoute une handballeuse, c’est à la fin des Jeux africains que la sélection nationale de la petite balle récupérera les vrais équipements restés à Abidjan. Approché sur ces scandales qui n’honorent pas la tutelle, le service de communication du ministre François Amichia a dit clairement qu’il y a un comité de gestion de ces jeux et c’est lui qui répondra à toutes ces préoccupations, dès son retour de Brazzaville au Congo. « Nous attendons le rapport et sur la base de ce que nous avons appris, le ministre donnera sa position », rassure un autre collaborateur d’Amichia.
Annoncia SEHOUE
Malgré l’intervention du ministre d’Etat, Hamed Bakayoko, représentant le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à l’ouverture des 11es Jeux africains, à Brazzaville au Congo, en début du mois de septembre 2015, les athlètes ivoiriens ne décolèrent pas. Au nom de la patrie, ils prennent part aux compétitions et s’offrent parfois des médailles, à l’image de Ta Lou Marie-Josée, Méité Ben Youssef (athlétisme), Zouléhia Daboné, Ouattara Salimata (judo), Diasso Fatim (sports paralympiques), etc. mais le feu couve. Le premier scandale concerne les primes. Depuis Abidjan, plusieurs sélections ont refusé les primes d’entraînement qui oscillaient entre 1.500 et 2.000 Fcfa par jour. Le stage bloqué annoncé par le comité local de gestion de ces jeux n’a jamais eu lieu, au grand dam des athlètes. Partis pour être payés sur la base de 17 jours (durée de ces jeux), en raison de 25.000 F Cfa par jour, le comité a réduit les jours à 15 puis à 10. Ce qui fait désormais un montant de 250.000 F Cfa pour chaque athlète ivoirien qui participe à ces jeux. Ce changement, expliquent les athlètes, fait suite à l’augmentation du loyer à Brazza : « Les agents du ministère nous ont dit que le loyer qui était de 20 dollars est passé à 40 dollars, donc ils n’avaient d’autre choix que de réduire nos primes ». Toualy Julie, la handballeuse et porte-parole des Eléphants, a d’ailleurs fait part de cette frustration au ministre d’Etat Hamed Bakayoko à Brazza. Avec des mots justes et encourageants, le patron des policiers ivoiriens a invité les Eléphants à défendre les couleurs du pays et promis que les autorités se pencheront sur leurs problèmes de primes. « Le ministre Hamed Bakayoko a été pour beaucoup dans la débauche d’énergie des athlètes à ces jeux. Nous avons montré que ce n’est pas l’argent qui guide nos efforts. Mais la manière dont les gens nous gèrent à ces jeux ressemble à une foutaise. Pendant que les agents du ministère des Sports et Loisirs, qui sont d’ailleurs nombreux ici et bien traités, sont heureux, les athlètes n’ont pas encore perçu leurs primes. Pis, ces primes sont réduites », a fait savoir via Facebook une athlète ivoirienne depuis la capitale congolaise. Des athlètes comme Ta Lou Marie-Josée ne comptent pas toucher la somme de 250.000 F Cfa. « Elle est venue pour honorer le pays. Elle ne touchera pas cette somme. Elle a rempli son contrat en gagnant des médailles », confirme un encadreur de la Fédération ivoirienne d’athlétisme. A côté du scandale des primes, il y a le dossier de la natation ivoirienne présente à ces jeux à Brazza. Alors que Té Flan Talita et Danho Thibaut étaient en pole position pour gagner des médailles, en finale, des agents du ministère les ont empêchés de nager. « Le ministre François Amichia a même donné des instructions pour que nous soyons réintégrés, mais ces collaborateurs ont refusé. Si Té Talita n’a pas gagné de finale et a échoué à deux reprises au pied du podium, lors de la finale du 800m nage libre et 1500 m nage libre, c’est à cause d’eux », a dit, en colère, Vremen Serge Yvon, président de la Fédération ivoirienne de natation et sauvetage, dès son retour au bercail. Ces collaborateurs du ministre Amichia qui n’ont pas aidé les nageurs ivoiriens à Brazza, selon Vremen, sont Sékongo Daouda Kafalo, Yoda Koné Mariam, Kinimo Hortense et Moumouni Sylla. « Je ne peux pas affirmer si le ministre est de mèche avec eux, parce que je ne connais pas le fonctionnement du ministère », a coupé court le patron des nageurs ivoiriens. Le second scandale concerne les équipements. Ils seraient de mauvaise qualité, selon plusieurs athlètes qui ont contacté « Le Sursaut ». Une source digne de foi révèle que le marché des équipements aurait été confié à un ancien basketteur, du nom de Téa Olivier. C’est donc lui qui aurait fabriqué les équipements des huit équipes nationales sélectionnées pour ces jeux. Mais le hic, les tenues étaient inappropriées et des athlètes, surtout les handballeuses, ont refusé de les porter. « C’est inadmissible que ceux qui gèrent notre sport soient aussi négligents. On dirait que les tenues ont été confectionnées à Adjamé. Elles étaient pour la plupart très petites et on ne savait pas la marque », précise un athlète des sports paralympiques. Détail important, ajoute une handballeuse, c’est à la fin des Jeux africains que la sélection nationale de la petite balle récupérera les vrais équipements restés à Abidjan. Approché sur ces scandales qui n’honorent pas la tutelle, le service de communication du ministre François Amichia a dit clairement qu’il y a un comité de gestion de ces jeux et c’est lui qui répondra à toutes ces préoccupations, dès son retour de Brazzaville au Congo. « Nous attendons le rapport et sur la base de ce que nous avons appris, le ministre donnera sa position », rassure un autre collaborateur d’Amichia.
Annoncia SEHOUE