En marge de la visite d’Etat du Président de la République, l’ex-président de la Bouse Café Cacao Tapé Doh Lucien s’est confié à l’IA
Le Président de la République effectue une visite d’Etat dans votre région le Haut Sassandra. Vos impressions ?
Le Président ne rend pas visite à tout le monde. Nous sommes contents de l’accueillir et nous allons essayer de lui dire ce que nous avons comme préoccupations dans notre région parce que le Président vient pour le développement en attendant la campagne. Malheureusement, il ne vient pas à Issia. C’est dommage parce qu’il ne peut pas tout faire. Donc, nous allons lui parler des problèmes d’Issia à Daloa.
Qu’attendez-vous du Président au cours de cette visite ?
Les visites d’Etat sont des visites de développement, de cohésion et de la réconciliation. Nous allons lui parler de nos problèmes. Il va essayer de soigner les plaies qui n’ont pas été soignées. Nous au niveau d’Issia, avons été victimes. Nous avons perdu deux personnalités du pays qui sont Bohoun Bouabré et Désiré Tagro. C’est pourquoi nous avons voulu qu’il arrive chez nous pour que nous lui disions de vives voix nos préoccupations. Il devait venir chez nous pour apaiser les familles des deux personnalités. Peut-être qu’il viendra un jour dans notre localité.
Est-ce que vous aviez entrepris des démarches pour que le Président vienne chez vous ?
Tout compte fait, le Président de la République est du Rdr. Nous n’avons pas à Issia des cadres Rdr compétents. Nous avons des responsables du Rdr qui n’ont pas assumé leurs responsabilités. Le préfet a tout fait. Le Président a promis de venir à Issia à cause des chefs de villages dont je fais partie et qui l’ont accompagné à Touba, Seguéla et dans tous ses déplacements. Mais malheureusement, il ne sera pas chez nous. Peut-être pendant la campagne, il viendra dans notre localité. Nous allons profiter pour lui parler de cela lors de la rencontre que nous aurons avec lui ici à Daloa
Quelles sont les problèmes auxquels Issia est confronté ?
Nous avons beaucoup de préoccupations. Nous avons un quartier entier qui n’a pas été électrifié depuis 40 ans. Nous avons eu des ministres qui n’ont pas pu électrifier certains de nos villages. Peut-être que le Président Ouattara peut nous aider. Donc, il faut que nous lui exposions nos problèmes pour qu’il nous aide. Nous sommes fatigués de la politique de la chaise vide.
Vous êtes planteur. Le Président Ouattara a annoncé pour le 1er octobre prochain l’augmentation du prix du kilogramme de cacao. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
L’annonce de l’augmentation du prix du kilogramme de cacao est une joie pour les planteurs. Le prix, on l’annonce, mais on ne le fixe pas. Je veux dire que le prix se discute sur le plan international et c’est le consommateur qui nous l’impose. Le producteur rencontre des difficultés parce que le consommateur lui cache ce qu’il a dans son magasin. Si le Président annonce un prix qui est abordable pour faire plaisir aux paysans, il faut le remercier. Maintenant, il faut que le prix soit appliqué sur le terrain. Il faut aller de campement en campement pour dire aux paysans de respecter le prix.
Est-ce que vous avez un message particulier à livrer au Président relativement à la situation de Laurent Gbagbo ?
Je ne me mêle pas de la politique. Parler de Laurent Gbagbo, c’est faire de la politique. Je peux voter, mais je suis apolitique. Chez nous, le sorcier tue ton enfant et tu lui pardonnes. Nous ne pouvons pas prendre le problème de Gbagbo pour régler les problèmes du pays. C’est le développement de notre région qui nous intéresse. Si nous parlons toujours de Gbagbo, quel problème nous allons régler ? Ouattara est aujourd’hui Président et un jour il partira pour laisser la place à une autre personne. Il faut qu’on comprenne que nous devons tourner la page Gbagbo.
Réalisé par Abdoulaye Touré, envoyé spécial
Le Président de la République effectue une visite d’Etat dans votre région le Haut Sassandra. Vos impressions ?
Le Président ne rend pas visite à tout le monde. Nous sommes contents de l’accueillir et nous allons essayer de lui dire ce que nous avons comme préoccupations dans notre région parce que le Président vient pour le développement en attendant la campagne. Malheureusement, il ne vient pas à Issia. C’est dommage parce qu’il ne peut pas tout faire. Donc, nous allons lui parler des problèmes d’Issia à Daloa.
Qu’attendez-vous du Président au cours de cette visite ?
Les visites d’Etat sont des visites de développement, de cohésion et de la réconciliation. Nous allons lui parler de nos problèmes. Il va essayer de soigner les plaies qui n’ont pas été soignées. Nous au niveau d’Issia, avons été victimes. Nous avons perdu deux personnalités du pays qui sont Bohoun Bouabré et Désiré Tagro. C’est pourquoi nous avons voulu qu’il arrive chez nous pour que nous lui disions de vives voix nos préoccupations. Il devait venir chez nous pour apaiser les familles des deux personnalités. Peut-être qu’il viendra un jour dans notre localité.
Est-ce que vous aviez entrepris des démarches pour que le Président vienne chez vous ?
Tout compte fait, le Président de la République est du Rdr. Nous n’avons pas à Issia des cadres Rdr compétents. Nous avons des responsables du Rdr qui n’ont pas assumé leurs responsabilités. Le préfet a tout fait. Le Président a promis de venir à Issia à cause des chefs de villages dont je fais partie et qui l’ont accompagné à Touba, Seguéla et dans tous ses déplacements. Mais malheureusement, il ne sera pas chez nous. Peut-être pendant la campagne, il viendra dans notre localité. Nous allons profiter pour lui parler de cela lors de la rencontre que nous aurons avec lui ici à Daloa
Quelles sont les problèmes auxquels Issia est confronté ?
Nous avons beaucoup de préoccupations. Nous avons un quartier entier qui n’a pas été électrifié depuis 40 ans. Nous avons eu des ministres qui n’ont pas pu électrifier certains de nos villages. Peut-être que le Président Ouattara peut nous aider. Donc, il faut que nous lui exposions nos problèmes pour qu’il nous aide. Nous sommes fatigués de la politique de la chaise vide.
Vous êtes planteur. Le Président Ouattara a annoncé pour le 1er octobre prochain l’augmentation du prix du kilogramme de cacao. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
L’annonce de l’augmentation du prix du kilogramme de cacao est une joie pour les planteurs. Le prix, on l’annonce, mais on ne le fixe pas. Je veux dire que le prix se discute sur le plan international et c’est le consommateur qui nous l’impose. Le producteur rencontre des difficultés parce que le consommateur lui cache ce qu’il a dans son magasin. Si le Président annonce un prix qui est abordable pour faire plaisir aux paysans, il faut le remercier. Maintenant, il faut que le prix soit appliqué sur le terrain. Il faut aller de campement en campement pour dire aux paysans de respecter le prix.
Est-ce que vous avez un message particulier à livrer au Président relativement à la situation de Laurent Gbagbo ?
Je ne me mêle pas de la politique. Parler de Laurent Gbagbo, c’est faire de la politique. Je peux voter, mais je suis apolitique. Chez nous, le sorcier tue ton enfant et tu lui pardonnes. Nous ne pouvons pas prendre le problème de Gbagbo pour régler les problèmes du pays. C’est le développement de notre région qui nous intéresse. Si nous parlons toujours de Gbagbo, quel problème nous allons régler ? Ouattara est aujourd’hui Président et un jour il partira pour laisser la place à une autre personne. Il faut qu’on comprenne que nous devons tourner la page Gbagbo.
Réalisé par Abdoulaye Touré, envoyé spécial