Les chefs traditionnels de la région du Gôh (Gagnoa) ont estimé, lundi, que leur fils Laurent Gbagbo a « cassé le canari que lui a confié le peuple », assumant la « responsabilité des tords causés» aux ivoiriens et implorant dans la foulée le «pardon de la nation».
«Nous demandons pardon aux ivoiriens. Nous nous inclinons devant toutes les victimes de la crise que nous avons vécue, qu’elles soient du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre de notre pays », a déclaré le porte-parole des chefs traditionnels, cadres et religieux de Gagnoa, Joseph Dagbo Gadji, au cours d’une rencontre avec le Chef de l’Etat Alassane Ouattara en visite d’Etat dans cette région.
Selon lui, « la crise a certes pris fin, mais la tension qu’elle a engendrée demeure, entretenue par des esprits chagrins et irresponsables ».
« Nous sommes disposés à participer avec vous à la mise à mort définitive de cette crispation qui n’a que trop duré », a poursuivi M. Gadji, par ailleurs Chef du canton Guébié et Président des chefs traditionnels de Gagnoa.
« Vous êtes le président de tous les ivoiriens sans exclusion, vous êtes le président d’une nation que vous voulez amenez à l’émergence. C’est avec vous que nous bâtirons cette Côte d’Ivoire dont vous rêvez, une Côte d’Ivoire faite de solidarité, une Côte d’Ivoire d’amour, une Côte d’Ivoire réconciliée, une nation et l’espérance promise à l’humanité », a-t-il expliqué.
« Un de nos fils (Laurent Gbagbo) a dirigé la Côte d’Ivoire. A l’arrivée, les choses ne se sont pas passées comme nous l’aurions décidé pour lui. Le canari que le peuple lui a confié s’est cassé, brisant la multitude du bonheur qu’il espérait », a avoué avec humilité, Joseph Dagbo Gadji.
« Les pères que nous sommes, assumons collectivement la responsabilité des tords causés par les fils de Gagnoa à la nation », a-t-il ajouté, soulignant qu’ «ici en pays Bété (ethnie de Laurent Gbagbo) de Gagnoa, le père n’exige rien face à la faute du fils, il ne menace personne, il ne demande pas de contrepartie. Dans la dignité, il demande juste pardon ».
Pour lui, les multiples sollicitations de Gagnoa de rencontrer le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, avaient pour fondement, « notre désir et notre volonté de vous dire de vive voix, nos regrets et implorer le pardon de la nation ».
Prenant à son tour la parole, M. Ouattara a remercié ses interlocuteurs pour la « teneur » et la « sincérité » de la parole exprimée. « Ce n’est pas facile quelque fois de demander pardon, mais, le pardon grandit l’homme. Je vous exprime tout mon respect et toute ma considération », a déclaré Alassane Ouattara.
« Je peux vous dire que l’ancien Président Laurent Gbagbo est un frère. Nous avons été certes des adversaires politiques, mais nous avons passé de grands moments d’amitié », a révélé M. Ouattara, se disant « particulièrement surpris par ce qui est arrivé », mais, ne voudrait pas « rouvrir cette page ».
« Je voudrais aussi vous dire qu’en tant que Chef de l’Etat et président de tous les ivoiriens, moi aussi je demande pardon à nos concitoyens pour ce que notre pays a connu », a-t-il expliqué en ajoutant que son « désir ardant est de réconcilier tous les ivoiriens sans exception (…) ».
M. Ouattara dit être persuadé que c’est dans l’union et le pardon que les enfants de ce pays feront de la nation ivoirienne, une grande nation.
S’agissant des projets de développement, le président ivoirien rassure qu’il « n’y aura pas de distinction, de marginalisation. Tous les ivoiriens seront concernés par le développement».
« Je vous remercie pour tout ce que vous avez donné à la nation comme sagesse par des paroles de réconciliation et vous dire que mois aussi, j’endosse votre discours ».
M. Gbagbo est incarcéré depuis fin novembre 2011 à la Haye par la Cour pénale internationale ( CPI ) pour son rôle dans la crise post-électorale qui a fait plus de 3000 morts lors des affrontements entre ses forces et celles qui soutenaient son adversaire Alassane Ouattara dont la victoire au second tour de la présidentielle de novembre 2010 a été proclamée par la Commission électorale indépendante ( CEI ) et reconnue par la communauté internationale. Il est en attente de l’ouverture de son procès en novembre prochain.
LS/APA
«Nous demandons pardon aux ivoiriens. Nous nous inclinons devant toutes les victimes de la crise que nous avons vécue, qu’elles soient du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre de notre pays », a déclaré le porte-parole des chefs traditionnels, cadres et religieux de Gagnoa, Joseph Dagbo Gadji, au cours d’une rencontre avec le Chef de l’Etat Alassane Ouattara en visite d’Etat dans cette région.
Selon lui, « la crise a certes pris fin, mais la tension qu’elle a engendrée demeure, entretenue par des esprits chagrins et irresponsables ».
« Nous sommes disposés à participer avec vous à la mise à mort définitive de cette crispation qui n’a que trop duré », a poursuivi M. Gadji, par ailleurs Chef du canton Guébié et Président des chefs traditionnels de Gagnoa.
« Vous êtes le président de tous les ivoiriens sans exclusion, vous êtes le président d’une nation que vous voulez amenez à l’émergence. C’est avec vous que nous bâtirons cette Côte d’Ivoire dont vous rêvez, une Côte d’Ivoire faite de solidarité, une Côte d’Ivoire d’amour, une Côte d’Ivoire réconciliée, une nation et l’espérance promise à l’humanité », a-t-il expliqué.
« Un de nos fils (Laurent Gbagbo) a dirigé la Côte d’Ivoire. A l’arrivée, les choses ne se sont pas passées comme nous l’aurions décidé pour lui. Le canari que le peuple lui a confié s’est cassé, brisant la multitude du bonheur qu’il espérait », a avoué avec humilité, Joseph Dagbo Gadji.
« Les pères que nous sommes, assumons collectivement la responsabilité des tords causés par les fils de Gagnoa à la nation », a-t-il ajouté, soulignant qu’ «ici en pays Bété (ethnie de Laurent Gbagbo) de Gagnoa, le père n’exige rien face à la faute du fils, il ne menace personne, il ne demande pas de contrepartie. Dans la dignité, il demande juste pardon ».
Pour lui, les multiples sollicitations de Gagnoa de rencontrer le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, avaient pour fondement, « notre désir et notre volonté de vous dire de vive voix, nos regrets et implorer le pardon de la nation ».
Prenant à son tour la parole, M. Ouattara a remercié ses interlocuteurs pour la « teneur » et la « sincérité » de la parole exprimée. « Ce n’est pas facile quelque fois de demander pardon, mais, le pardon grandit l’homme. Je vous exprime tout mon respect et toute ma considération », a déclaré Alassane Ouattara.
« Je peux vous dire que l’ancien Président Laurent Gbagbo est un frère. Nous avons été certes des adversaires politiques, mais nous avons passé de grands moments d’amitié », a révélé M. Ouattara, se disant « particulièrement surpris par ce qui est arrivé », mais, ne voudrait pas « rouvrir cette page ».
« Je voudrais aussi vous dire qu’en tant que Chef de l’Etat et président de tous les ivoiriens, moi aussi je demande pardon à nos concitoyens pour ce que notre pays a connu », a-t-il expliqué en ajoutant que son « désir ardant est de réconcilier tous les ivoiriens sans exception (…) ».
M. Ouattara dit être persuadé que c’est dans l’union et le pardon que les enfants de ce pays feront de la nation ivoirienne, une grande nation.
S’agissant des projets de développement, le président ivoirien rassure qu’il « n’y aura pas de distinction, de marginalisation. Tous les ivoiriens seront concernés par le développement».
« Je vous remercie pour tout ce que vous avez donné à la nation comme sagesse par des paroles de réconciliation et vous dire que mois aussi, j’endosse votre discours ».
M. Gbagbo est incarcéré depuis fin novembre 2011 à la Haye par la Cour pénale internationale ( CPI ) pour son rôle dans la crise post-électorale qui a fait plus de 3000 morts lors des affrontements entre ses forces et celles qui soutenaient son adversaire Alassane Ouattara dont la victoire au second tour de la présidentielle de novembre 2010 a été proclamée par la Commission électorale indépendante ( CEI ) et reconnue par la communauté internationale. Il est en attente de l’ouverture de son procès en novembre prochain.
LS/APA