Quel rôle doit jouer la société civile dans le processus de sortie de crise en côte d’ivoire ? Et quelle contribution peut-elle apporter pour des élections apaisées le 25 octobre 2015 ? à ces questions, l’association des nations unies de côte d’ivoire (anuci) a apporté des réponses, samedi dernier, au cours d’une conférence publique, au cerao ii-plateaux. Selon landry kuyo, conférencier, consultant juridique et conseiller à l’ambassade des etats-unis en côte d’ivoire, la société civile doit être à équidistance des partis politiques. «Car l’objectif d’un parti politique diffère de celui des ong. les partis veulent conquérir le pouvoir d’etat. Les ong sont au service des communautés. les ong ne doivent donc pas soutenir un candidat ou un parti, sinon elles dévoient leur raison d’être», a-t-il expliqué. Au contraire, a-t-il ajouté, elles doivent se positionner en médiateur, en arbitre dont la neutralité est reconnue de tous. Cela leur permettra, au dire de landry kuyo, d’avoir les moyens d’agir positivement en cas de crise. «Pour comprendre le processus de sortie de crise, il faut d’abord comprendre le processus d’entrée en crise. L’entrée en crise vient des adversaires politiques qui se battent. Mais, chaque fois qu’ils se battent, ils regardent toujours qui va les séparer. Si celui qui vient les séparer n’est pas neutre, s’il a un parti pris, la crise s’enlise. la capacité des Ong à être neutres est la bonne contribution pour aider nos pays en crise à s’en sortir», a-t-il relevé. L’anuci, à en croire son président coulibaly drissa, est l’émanation de la fédération mondiale des associations des nations unies (Wfuna) créée en 1946 en s’inspirant de la charte des nations unies. l’organisation, a-t-il précisé, est aujourd’hui un réseau mondial reliant des centaines de personnes par le biais d’associations pour les nations unies dans plus de 100 pays autour des valeurs de paix, des droits de l’homme, de la démocratie et de la justice internationale. «La formation devrait armer les Ong dans des missions de paix en cette période électorale. Car il est à déplorer que cette élection suscite des passions et ouvre les chemins de l’incertitude et de l’angoisse», a-t-il justifié.
Bruno kouADio
Bruno kouADio