Ce sera certainement l’une des attractions de ces deuxièmes Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC) qui se tiennent depuis le jeudi 1er octobre 2015 à Yamoussoukro. L’exposition du Conseil national de surveillance (CNS) des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, structure dirigée par Mme Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire est trait attendue. En plus, des nombreuses campagnes médiatiques et visites de villages et de plantations dans les zones cacaoyères, le CNS trouve là, un cadre idéal de sensibilisation pour la promotion d’une culture cacaoyère débarrassée de la présence d’enfants. Selon Mlle Eline Arnaud, directrice-adjoint de la communication de la Première dame, cette présence s’inscrit dans la vision de la Mme Dominique Ouattara afin de parvenir à une économie cacaoyère sans travail des enfants. « Pour la Première dame, cela est possible si nous nous engageons dès maintenant dans ce sens », a indiqué Eline Arnaud. Ainsi, il s’agira lors de cette exposition, de partager d’une part avec tous les acteurs, les résultats de l’action de la Première dame en faveur des enfants, surtout dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants (PFTE). Notamment les résultats du plan d’action nationale 2012-2014 qui a abouti au retrait de 4.042 enfants de la traite et de l’exploitation interdite par la loi en vigueur en Côte d’Ivoire. Résultats obtenus grâce à la mise en place d’un système de contrôle et de suivi appelé Système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI). Il s’agit d’un système qui fait la part belle au suivi, à la prise en charge et à l’accompagnement par l’Etat et les organisations non gouvernementales. Le CNS fait de l’application effective de la loi, qui ne permet aucune exception et excuse pour les pires formes de travail des enfants, une sorte de sacerdoce. Il s’agit, d’autre part, de montrer la preuve de l’engagement de Mme Dominique Ouattara avec le soutien de son pays et de ses partenaires institutionnels de ne ménager aucun effort pour continuer de combattre ce fléau et d’offrir à tous les enfants vivants sur le sol ivoirien un avenir meilleur. « La priorité pour elle, c’est l’école obligatoire de 6 à 16 ans. Aussi, a-t-elle annoncé le nouveau plan d’action national 2015-2017 qui a déjà été élaboré et adopté. En vue d’intensifier les actions dans les domaines de la prévention du phénomène, de la protection et de l’assistance de l’enfant victime, de la répression des trafiquants et de l’amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao », a rapporté Mlle Arnaud. Il convient de rappeler, qu’entre autres actions menées par la Première dame à travers le CNS, la sensibilisation de 84.000 producteurs dans 620 villages sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants. Mme Dominique Ouattara a aussi œuvré à l’amélioration des conditions de vie des planteurs. A ce sujet, il faut indiquer que 800.000 producteurs de cacao ont bénéficié d’intrants et de semences pour accroître leurs productivités en vue d’améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie. Plus de 60.000 femmes, actrices principales pour éradiquer les pires formes de travail des enfants ont bénéficié depuis 2012 du Fonds d’appui aux femmes (FAFCI) créé par la Première Dame, sous forme de microcrédits pour financer les activités génératrices de revenus. Le nombre d’enfants âgés de 5 à 17 ans travaillant dans le cacao et qui ne fréquente pas l’école a diminué de 29% aujourd’hui contre 41% en 2008-2009. Ces enfants, selon le comité national de surveillance sont surtout issus des zones les plus reculées du pays où l’accès à l’éducation reste encore difficile. 60,1% des enfants concernés par les travaux considérés dangereux ont entre 15 et 17 ans et sont presque tous des adolescents. Mais ils font aujourd’hui moins 43 heures de travail par semaine dans la filière cacao, ce qui est, selon le CNS l’également autorisé.é.
Diallo Harry à Yamoussoukro
Diallo Harry à Yamoussoukro