A peine la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire (Cnrct) installée que de graves dissensions secouent cette entité. Surtout dans le département de Biankouma où la chefferie cantonale Toura est fortement contestée.
Le malaise qui secoue depuis quelques mois le canton Toura a été porté au grand jour le 2 octobre 2015 à Yamoussoukro. Lors de la cérémonie d’inauguration de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, Soumahoro Check Amala, qui s’est présenté comme étant le chef du canton Toura, n’a pas été admis avec sa suite. Le tapis rouge a été déroulé à Charles Edmond Zoh qui y a représenté le canton Toura. Cette situation a occasionné la furia du camp Soumahoro Check Amala qui s’est senti humilié. Son porte-parole, Roger Za, que nous avons contacté, hier mercredi, par téléphone, n’a pas été tendre avec Pascal Gueu, membre du directoire Cnrct de la région du Tonkpi qui serait, selui lui, à l’origine de cette forfaiture. «Pascal Gueu qui a dressé la liste des chefs du Tonkpi a préféré Charles Edmond Zoh en lieu et place de Soumahoro Check comme chef du canton Toura. Pourtant, ce dernier a été voté, le 8 décembre 2014, par 6 voix contre 3 », a rappelé le porte-parole qui n’a pas manqué de dénoncer l’influence de certains hommes politiques dans le processus de désignation du chef. Aussi en appelle-t-il à l’arbitrage du chef de l’Etat pour sauver le canton. «A Yamoussoukro, nous avons fait parvenir un document à la présidence pour lui faire part de tous ces micmacs. Nous sommes dans l’attente d’être reçus par le Président Ouattara», a déclaré Roger Za. Joint par téléphone, Pascal Gueu a été sans équivoque. Pour lui, il est temps de mettre fin à ‘’l’intox’’. Le chef du canton Toura, a-t-il réaffirmé, est bel et bien Charles Edmond Zoh qui est le choix des cadres et des chefs de village du département. «Roger Za et Soumahoro veulent nous embarquer dans une élection. Or, les chefs et cadres ont opéré le choix à partir de la lignée. Depuis 1934, c’est le papa de Zoh qui était le chef du canton ; et c’est ce que les cadres ont expliqué pour justifier son choix. Mais, comme celui-ci est à Abidjan, les gens ont décidé que Soumahoro Check soit son adjoint puisqu’il est résident ; cela a été mentionné dans le procès-verbal », a révélé Pascal Gueu qui invite le camp Soumahoro à jouer la carte de l’apaisement. Poursuivant, celui-ci note que, dès lors que le directoire de la Cnrct du Tonkpi est installé, il est impérieux pour les contestataires de venir le rencontrer aux fins d’aboutir à un consensus. «Le problème ici, c’est que Soumahoro veut être chef à tout prix. Il milite pour la création de deux cantons : Toura nord et Toura sud pour qu’il ait un poste. Mais, ce n’est pas possible ; c’est pourquoi il lui a été proposé le poste d’adjoint qu’il semble décliner », a regretté notre interlocuteur qui en appelle au sens de la sagesse du camp Soumahoro pour un meilleur rayonnement de la chefferie cantonale Toura.
G. DE GNAMIEN
Le malaise qui secoue depuis quelques mois le canton Toura a été porté au grand jour le 2 octobre 2015 à Yamoussoukro. Lors de la cérémonie d’inauguration de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, Soumahoro Check Amala, qui s’est présenté comme étant le chef du canton Toura, n’a pas été admis avec sa suite. Le tapis rouge a été déroulé à Charles Edmond Zoh qui y a représenté le canton Toura. Cette situation a occasionné la furia du camp Soumahoro Check Amala qui s’est senti humilié. Son porte-parole, Roger Za, que nous avons contacté, hier mercredi, par téléphone, n’a pas été tendre avec Pascal Gueu, membre du directoire Cnrct de la région du Tonkpi qui serait, selui lui, à l’origine de cette forfaiture. «Pascal Gueu qui a dressé la liste des chefs du Tonkpi a préféré Charles Edmond Zoh en lieu et place de Soumahoro Check comme chef du canton Toura. Pourtant, ce dernier a été voté, le 8 décembre 2014, par 6 voix contre 3 », a rappelé le porte-parole qui n’a pas manqué de dénoncer l’influence de certains hommes politiques dans le processus de désignation du chef. Aussi en appelle-t-il à l’arbitrage du chef de l’Etat pour sauver le canton. «A Yamoussoukro, nous avons fait parvenir un document à la présidence pour lui faire part de tous ces micmacs. Nous sommes dans l’attente d’être reçus par le Président Ouattara», a déclaré Roger Za. Joint par téléphone, Pascal Gueu a été sans équivoque. Pour lui, il est temps de mettre fin à ‘’l’intox’’. Le chef du canton Toura, a-t-il réaffirmé, est bel et bien Charles Edmond Zoh qui est le choix des cadres et des chefs de village du département. «Roger Za et Soumahoro veulent nous embarquer dans une élection. Or, les chefs et cadres ont opéré le choix à partir de la lignée. Depuis 1934, c’est le papa de Zoh qui était le chef du canton ; et c’est ce que les cadres ont expliqué pour justifier son choix. Mais, comme celui-ci est à Abidjan, les gens ont décidé que Soumahoro Check soit son adjoint puisqu’il est résident ; cela a été mentionné dans le procès-verbal », a révélé Pascal Gueu qui invite le camp Soumahoro à jouer la carte de l’apaisement. Poursuivant, celui-ci note que, dès lors que le directoire de la Cnrct du Tonkpi est installé, il est impérieux pour les contestataires de venir le rencontrer aux fins d’aboutir à un consensus. «Le problème ici, c’est que Soumahoro veut être chef à tout prix. Il milite pour la création de deux cantons : Toura nord et Toura sud pour qu’il ait un poste. Mais, ce n’est pas possible ; c’est pourquoi il lui a été proposé le poste d’adjoint qu’il semble décliner », a regretté notre interlocuteur qui en appelle au sens de la sagesse du camp Soumahoro pour un meilleur rayonnement de la chefferie cantonale Toura.
G. DE GNAMIEN