Les conditions et les méthodes d’amélioration de la production de données statistique seront au menu de la Conférence régionale que la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique prévoit du 13 au 16 octobre prochain à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Les données statistiques utilisées par la plupart des pays africains ne sont pas souvent adaptées aux réalités du continent,parce qu’elles sont produites par les partenaires au développement, notamment l’Union européenne, la Banque mondiale et autres. Il se trouve donc que bon nombre de pays africains ont construit leurs politiques de développement sur la base de données statistiques erronées. Après ce cri d’alarme de la Communauté statistique africaine, l’heure est désormais à l’action. L’Afrique veut produire mais surtout améliorer ses performances en matière de productions de données statistiques.
L’IAO pour remplacer la méthode manuelle
Du fait du déficit technologique, la plupart des systèmes statistiques africains ont principalement recours à la collecte manuelle et sur papier des données, et ce, aux fins d’enquêtes spécialisées qui constituent ainsi les principales sources de données statistiques. Les méthodes sur papier nécessitent l’impression de questionnaires, leur transport jusqu’aux agents de terrain, et leur retour en un lieu central.
Ces processus laborieux ont pour double effet de retarder la disponibilité des données utiles à la prise de décisions, et de mobiliser un important personnel de saisie, ce qui ne fait qu’aggraver la question de l’impact financier. Pour pallier cela, l’interview assistée par ordinateur (IAO) remplace progressivement le papier et le crayon dans les enquêtes. L’IAO présente les avantages suivants: les réponses sont automatiquement transmises à une base de données centrale, le contrôle de validité et le nettoyage des données sont également automatiques, la séquence des questions est mieux contrôlée, l’adaptation des données à des cadres plus larges (ou réduits) ou aux fins d’autres enquêtes est plus aisée, la confidentialité est accrue par la réduction de traitements et nettoyages intermédiaires, et le nombre de clavistes requis est réduit par le même fait. Un des désavantages de l’IAO réside dans le coût initial et les dépenses de fonctionnement du matériel informatique et de l’infrastructure nécessaire. La puissance croissante des appareils portables tels que les téléphones portables, les tablettes électroniques et les assistants électroniques (PDA) a toutefois ouvert des possibilités abordables à cet égard.
Le mobile pour recueillir les données
Consciente des avantages que présente la technologie mobile pour la collecte de données et la production statistique, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a mis en œuvre une série de projets pilotes visant à renforcer la capacité des pays africains d’utiliser les technologies mobiles pour recueillir les données qui doivent alimenter leurs politiques et processus décisionnels.
Le projet est un volet parallèle d’un projet principal qui relève du Compte pour le développement et qui s’organise en deux phases visant chacune cinq pays. Les cinq pays pilotes sélectionnés viennent des cinq sous-régions africaines: La Gambie en Afrique de l’ouest, le Kenya en Afrique de l’est, la Tunisie en Afrique du nord, le Cameroun en Afrique centrale et le Zimbabwe en Afrique du sud. L’Ethiopie a été ajoutée à la phase I grâce à la contribution du gouvernement irlandais.
Le principal objectif du présent volet du projet est d’améliorer la capacité des pays-pilotes à utiliser la technologie mobile pour assurer la disponibilité et l’accessibilité de données statistiques utiles à l’élaboration de politiques. Il est mis en œuvre en deux phases. Les résultats seront incorporés dans les conclusions qui présideront à la transmission des méthodologies de la phase I à la phase II, de même qu’à d’autres pays.
Un des aspects importants du projet est qu’il compte sur les institutions de formation et de recherche du pays pour entreprendre des travaux de recherche appliquée en vue d’adapter et de concevoir les concepts, systèmes et méthodologies nécessaires à l’utilisation des technologies mobiles pour la collecte de données, et à l’intégration des données recueillies dans les processus statistiques habituels.
Le but est de créer les capacités nécessaires au-delà du cadre restreint des bureaux nationaux de statistique et répondre aux exigences d’acceptabilité et de viabilité. Ces institutions devront élaborer leurs propres projets de recherche sur la base des résultats obtenus, de sorte à assurer la pérennité des capacités acquises.
Un sommet régional est prévue du 13 au 16 octobre prochain au Centre de conférence des Nations unies à Addis-Abeba en Ethiopie, afin que les pays pilotes puissent partager l’expérience acquise dans les domaines suivants: utilisation de technologie mobile pour la collecte des données; flexibilité des applications mobiles à s’adapter aux situations, conditions et domaine thématique; méthodes de transmission des données: façons d’optimiser le transfert des données à la base de données centrales plates-formes logicielles pour l’analyse et la dissémination, incluant la visualisation et la personnalisation.
Mireille Patricia ABIE
Les données statistiques utilisées par la plupart des pays africains ne sont pas souvent adaptées aux réalités du continent,parce qu’elles sont produites par les partenaires au développement, notamment l’Union européenne, la Banque mondiale et autres. Il se trouve donc que bon nombre de pays africains ont construit leurs politiques de développement sur la base de données statistiques erronées. Après ce cri d’alarme de la Communauté statistique africaine, l’heure est désormais à l’action. L’Afrique veut produire mais surtout améliorer ses performances en matière de productions de données statistiques.
L’IAO pour remplacer la méthode manuelle
Du fait du déficit technologique, la plupart des systèmes statistiques africains ont principalement recours à la collecte manuelle et sur papier des données, et ce, aux fins d’enquêtes spécialisées qui constituent ainsi les principales sources de données statistiques. Les méthodes sur papier nécessitent l’impression de questionnaires, leur transport jusqu’aux agents de terrain, et leur retour en un lieu central.
Ces processus laborieux ont pour double effet de retarder la disponibilité des données utiles à la prise de décisions, et de mobiliser un important personnel de saisie, ce qui ne fait qu’aggraver la question de l’impact financier. Pour pallier cela, l’interview assistée par ordinateur (IAO) remplace progressivement le papier et le crayon dans les enquêtes. L’IAO présente les avantages suivants: les réponses sont automatiquement transmises à une base de données centrale, le contrôle de validité et le nettoyage des données sont également automatiques, la séquence des questions est mieux contrôlée, l’adaptation des données à des cadres plus larges (ou réduits) ou aux fins d’autres enquêtes est plus aisée, la confidentialité est accrue par la réduction de traitements et nettoyages intermédiaires, et le nombre de clavistes requis est réduit par le même fait. Un des désavantages de l’IAO réside dans le coût initial et les dépenses de fonctionnement du matériel informatique et de l’infrastructure nécessaire. La puissance croissante des appareils portables tels que les téléphones portables, les tablettes électroniques et les assistants électroniques (PDA) a toutefois ouvert des possibilités abordables à cet égard.
Le mobile pour recueillir les données
Consciente des avantages que présente la technologie mobile pour la collecte de données et la production statistique, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a mis en œuvre une série de projets pilotes visant à renforcer la capacité des pays africains d’utiliser les technologies mobiles pour recueillir les données qui doivent alimenter leurs politiques et processus décisionnels.
Le projet est un volet parallèle d’un projet principal qui relève du Compte pour le développement et qui s’organise en deux phases visant chacune cinq pays. Les cinq pays pilotes sélectionnés viennent des cinq sous-régions africaines: La Gambie en Afrique de l’ouest, le Kenya en Afrique de l’est, la Tunisie en Afrique du nord, le Cameroun en Afrique centrale et le Zimbabwe en Afrique du sud. L’Ethiopie a été ajoutée à la phase I grâce à la contribution du gouvernement irlandais.
Le principal objectif du présent volet du projet est d’améliorer la capacité des pays-pilotes à utiliser la technologie mobile pour assurer la disponibilité et l’accessibilité de données statistiques utiles à l’élaboration de politiques. Il est mis en œuvre en deux phases. Les résultats seront incorporés dans les conclusions qui présideront à la transmission des méthodologies de la phase I à la phase II, de même qu’à d’autres pays.
Un des aspects importants du projet est qu’il compte sur les institutions de formation et de recherche du pays pour entreprendre des travaux de recherche appliquée en vue d’adapter et de concevoir les concepts, systèmes et méthodologies nécessaires à l’utilisation des technologies mobiles pour la collecte de données, et à l’intégration des données recueillies dans les processus statistiques habituels.
Le but est de créer les capacités nécessaires au-delà du cadre restreint des bureaux nationaux de statistique et répondre aux exigences d’acceptabilité et de viabilité. Ces institutions devront élaborer leurs propres projets de recherche sur la base des résultats obtenus, de sorte à assurer la pérennité des capacités acquises.
Un sommet régional est prévue du 13 au 16 octobre prochain au Centre de conférence des Nations unies à Addis-Abeba en Ethiopie, afin que les pays pilotes puissent partager l’expérience acquise dans les domaines suivants: utilisation de technologie mobile pour la collecte des données; flexibilité des applications mobiles à s’adapter aux situations, conditions et domaine thématique; méthodes de transmission des données: façons d’optimiser le transfert des données à la base de données centrales plates-formes logicielles pour l’analyse et la dissémination, incluant la visualisation et la personnalisation.
Mireille Patricia ABIE