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Société Publié le jeudi 8 octobre 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Paul Koffi Koffi à propos de la sécurisation de l’élection et des candidats / 34 000 hommes : pas de vigiles, pas de dozos, pas d’ex-combattants

© L’intelligent d’Abidjan Par PAA
Cérémonie de prestation de serment et de baptême d’officiers et sous-officiers de la Gendarmerie nationale
Lundi 27 juillet 2015. Abidjan. 46 officiers et 708 élèves sous-officiers ont prêté serment tandis que 700 élèves-gendarmes ont reçu leur baptême, à l’École de Gendarmerie à Cocody. M. Hien Yacouba SIÉ, Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan, était le parrain de cette 39e promotion des officiers sortants, dénommée promotion ‘’Droiture’’. Photo: M. Paul Koffi Koffi, Ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense.
Le ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense a lancé un appel aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire, à quelques jours de l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. Paul Koffi Koffi qui parrainait le colloque organisé par l’Association des retraités militaires et gendarmes de Côte d’Ivoire (ARMGCI), le lundi 5 octobre 2015 au Plateau, a exhorté ses hommes à faire preuve de discipline : «Les FRCI ne doivent pas se mêler des questions politiques. La consigne que nous leur donnons, c’est de faire leur boulot, c’est-à-dire la sécurité et les politiques gèrent l’Etat». A propos de l’élection présidentielle d’octobre 2015, Paul Koffi Koffi a révélé le processus de sécurisation défini : «Nous avons mobilisé 34. 000 hommes, dont 5. 000 de l’ONUCI et 29. 000 forces régulières ivoiriennes (police, gendarmerie et militaires). Le processus est le suivant : d’ici une dizaine de jours, nous allons mobiliser ces hommes. Nous avons à peu près 10. 400 lieux de vote et environ 20. 000 bureaux de vote. Au niveau des bureaux de vote, il y aura des policiers. Pour ceinturer le dispositif, il y aura des gendarmes et les militaires seront en position d’attente et leur taille sera fonction des localités. Par le passé, l’ONUCI aidait à convoyer le matériel électoral. Cette fois-ci, ce sera fait par les forces nationales (la police nationale, la gendarmerie nationale et les FRCI). L’ONUCI sera également en position d’attente pour nous soutenir en cas de nécessité. Ce dispositif sera mis en place au niveau d’un PC central à Abidjan et il y aura une dizaine de PC pour couvrir l’ensemble du territoire. Pour les candidats, le gouvernement a décidé de mettre 15 éléments à la disposition de chaque candidat. Certains seront dans les domiciles, d’autres avec eux en permanence lors de leurs déplacements et d’autres pour les accompagner à leurs meetings. Il est interdit de faire appel à des vigiles, des dozos, des ex-combattants. Seuls les gendarmes et les policiers seront utilisés pour assurer la sécurité rapprochée des candidats. Pas de militaires, pas d’Eaux et Forêts, pas de douaniers. Si vous avez des neveux, des cousins qui sont gendarmes ou policiers, ce n’est pas la peine de nous donner leurs noms pour qu’ils soient dans votre garde. Le matériel est en acquisition pour que le jour venu, tout le monde ait les moyens pour cela. En 2010, le maillon faible a été l’après scrutin. Cette fois-ci, nous avons tiré les leçons du passé pour qu’à toutes les étapes, nous maintenions la même vigilance». Paul Koffi Koffi a salué l’initiative du général Déon Georges, 7ème commandant supérieur de la gendarmerie nationale, président de l’ARMGCI d’organiser ce colloque pour la prévention des conflits au moyen d’alertes précoces : « Le civil et le militaire sont différents. Le militaire ne doit pas se mêler de la chose politique. La stabilité d’un pays repose essentiellement sur l’équilibre des Institutions. Vous pouvez avoir votre opinion politique, mais vous ne pouvez pas faire usage de votre arme pour orienter la vie politique dans un pays. Ce qui perd l’Afrique c’est l’immixtion des forces armées dans la vie politique, or elles sont sous l’autorité du pouvoir politique. Elles ne doivent donc pas user de leur position pour faire obstacle au fonctionnement régulier des Institutions. Dans quelques jours, nous allons rentrer dans le couloir de la campagne politique, il est important que cela soit su et répété. L’Etat a pris des dispositions pour éviter des dérapages».
O.D
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