«Les germes d’une autre crise postélectorale en Côte d’Ivoire sont là», a indiqué, vendredi dernier, Daniel Anikpo, président de «L’Union sacrée», un regroupement d’une dizaine d’Ong. C’était lors d’échanges avec la presse à son domicile d’Abidjan-Riviera. Le constat de «L’Union sacrée», qui a examiné pendant deux mois l’évolution du processus électoral, repose essentiellement sur la violation de la loi par les acteurs électoraux. Son organisation dénonce notamment «le non-respect de nos lois et de nos textes fondateurs par la classe politique ivoirienne, pouvoir et opposition, et la non-application des sanctions par les institutions électorales».
Sur le banc des accusés, figurent, au premier plan, la Commission électorale indépendante (Cei) et le Conseil constitutionnel. Par la voix de son président, «L’Union sacré » reproche à la Cei de ne pas être indépendante comme le prescrit la loi. «La loi dit que la Commission doit être indépendante des partis politiques et des candidats. Mais nous constatons que la Cei est composée des partis politiques», regrette Daniel Anikpo, qui constate également avec amertume que les délais prévus par la loi pour la campagne électorale ne sont pas respectés. «Les textes ne prévoient pas de précampagne. Mais nous avons constaté que les candidats étaient en campagne depuis plusieurs mois, alors que le code électoral indique que la campagne dure deux semaines».
Au titre des actes illégaux, la structure dirigée par Daniel Anikpo cite le financement exceptionnel de 100 millions Fcfa accordé aux huit candidats en lice. «Pour la présidentielle, le code électoral prévoit un cautionnement de 20 millions Fcfa qui est remboursé au candidat qui a obtenu 10% des voix».
«L’union sacrée» déplore surtout que le Conseil constitutionnel, qui est chargé de veiller à la conformité des actes et des textes, ferme les yeux sur les violations des lois.
Pour prévenir une autre crise postélectorale, la coalition d’Ong invite les différents acteurs du processus électoral et particulièrement la Cei et le Conseil constitutionnel à respecter la loi.
Jean Khalil Sella
Sur le banc des accusés, figurent, au premier plan, la Commission électorale indépendante (Cei) et le Conseil constitutionnel. Par la voix de son président, «L’Union sacré » reproche à la Cei de ne pas être indépendante comme le prescrit la loi. «La loi dit que la Commission doit être indépendante des partis politiques et des candidats. Mais nous constatons que la Cei est composée des partis politiques», regrette Daniel Anikpo, qui constate également avec amertume que les délais prévus par la loi pour la campagne électorale ne sont pas respectés. «Les textes ne prévoient pas de précampagne. Mais nous avons constaté que les candidats étaient en campagne depuis plusieurs mois, alors que le code électoral indique que la campagne dure deux semaines».
Au titre des actes illégaux, la structure dirigée par Daniel Anikpo cite le financement exceptionnel de 100 millions Fcfa accordé aux huit candidats en lice. «Pour la présidentielle, le code électoral prévoit un cautionnement de 20 millions Fcfa qui est remboursé au candidat qui a obtenu 10% des voix».
«L’union sacrée» déplore surtout que le Conseil constitutionnel, qui est chargé de veiller à la conformité des actes et des textes, ferme les yeux sur les violations des lois.
Pour prévenir une autre crise postélectorale, la coalition d’Ong invite les différents acteurs du processus électoral et particulièrement la Cei et le Conseil constitutionnel à respecter la loi.
Jean Khalil Sella