Abidjan (Côte d'Ivoire) - Sayndou Bakayoko, Sociologue et enseignant en communication souligne, dans un entretien avec APA que l’élection de 2015, après celle douloureuses et dramatique de 2010 (qui a fait officiellement 3000 morts) , ‘’suscite naturellement et à juste titre, angoisses, craintes et doutes’’, expliquant les différents appels à des élections apaisées.
C'est peu de dire, selon lui, que la psychose d'une autre crise postélectorale est encore présente dans les esprits surtout quand ‘'des acteurs politiques de premier plan semblent deviner publiquement une issue tragique'' à cette élection.
« Pourtant ce scrutin devrait être une véritable catharsis pour faire entrer la Côte d'Ivoire dans une nouvelle ère de jeu électoral paisible et démocratique en faisant définitivement le deuil de l'exclusion, du recours à la violence, de la suspicion tous azimut et de l'intolérance », a espéré M. Bakayoko.
Cette crainte d'un dérapage, poursuit-il, appelle de la part de tous, des actions préventives et éducationnelles des masses et surtout de la jeunesse, bras séculier des partis politiques.
‘'Cette cible en effet de par ses caractéristiques sociodémographiques, frange la plus importante de la population, avec un fort taux de chômage, encline à la contestation, mal encadrée et souvent mal orientée fait l'objet de manipulation et de convoitise de toutes les chapelles politiques », fait remarquer l'enseignant.
Pour Sayndou Bakayoko, il importe dès lors de communiquer à l'endroit de cette population en la sensibilisant non seulement à participer aux élections, mais surtout à adopter un comportement citoyen avant, pendant et après le scrutin.
‘'Comme tout processus de communication, le choix des canaux, des vecteurs de communication et surtout la signification pertinente des messages par rapport aux cibles détermineront son succès. Ici s'impose naturellement les médias de masse (télévision, radio, affichage) vu l'infinité des personnes destinataires du message'', souligne M. Bakayoko.
Le rôle des artistes ou sportifs, de ce point de vue est éminemment important. ‘'Ils sont des leaders d'opinion, mais aussi des représentations de réussite et incarnent pour bien de jeunes des modèles sociaux. Les voir s'engager dans la voie de la cohésion sociale et du comportement citoyen appelle les jeunes à s'interroger et donc à s'ouvrir nécessairement » a-t-il conclu.
Le corps électoral ivoirien estimé à plus de 6,3 millions de personnes est convoqué aux urnes le dimanche 25 octobre prochain pour élire le Président de la République parmi une dizaine de candidatures.
SY/hs/ls
C'est peu de dire, selon lui, que la psychose d'une autre crise postélectorale est encore présente dans les esprits surtout quand ‘'des acteurs politiques de premier plan semblent deviner publiquement une issue tragique'' à cette élection.
« Pourtant ce scrutin devrait être une véritable catharsis pour faire entrer la Côte d'Ivoire dans une nouvelle ère de jeu électoral paisible et démocratique en faisant définitivement le deuil de l'exclusion, du recours à la violence, de la suspicion tous azimut et de l'intolérance », a espéré M. Bakayoko.
Cette crainte d'un dérapage, poursuit-il, appelle de la part de tous, des actions préventives et éducationnelles des masses et surtout de la jeunesse, bras séculier des partis politiques.
‘'Cette cible en effet de par ses caractéristiques sociodémographiques, frange la plus importante de la population, avec un fort taux de chômage, encline à la contestation, mal encadrée et souvent mal orientée fait l'objet de manipulation et de convoitise de toutes les chapelles politiques », fait remarquer l'enseignant.
Pour Sayndou Bakayoko, il importe dès lors de communiquer à l'endroit de cette population en la sensibilisant non seulement à participer aux élections, mais surtout à adopter un comportement citoyen avant, pendant et après le scrutin.
‘'Comme tout processus de communication, le choix des canaux, des vecteurs de communication et surtout la signification pertinente des messages par rapport aux cibles détermineront son succès. Ici s'impose naturellement les médias de masse (télévision, radio, affichage) vu l'infinité des personnes destinataires du message'', souligne M. Bakayoko.
Le rôle des artistes ou sportifs, de ce point de vue est éminemment important. ‘'Ils sont des leaders d'opinion, mais aussi des représentations de réussite et incarnent pour bien de jeunes des modèles sociaux. Les voir s'engager dans la voie de la cohésion sociale et du comportement citoyen appelle les jeunes à s'interroger et donc à s'ouvrir nécessairement » a-t-il conclu.
Le corps électoral ivoirien estimé à plus de 6,3 millions de personnes est convoqué aux urnes le dimanche 25 octobre prochain pour élire le Président de la République parmi une dizaine de candidatures.
SY/hs/ls