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Politique Publié le mercredi 28 octobre 2015 | APA

Les deux défis du deuxième mandat d’Alassane Ouattara

© APA Par DR
Le Chef de l`Etat Alassane Ouattara à l`occasion de la célébration de la fête nationale
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Le Président ivoirien sortant Alassane Ouattara réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle de dimanche avec 83,66% des suffrages exprimés aura à relever deux principaux défis au cours de son deuxième mandat qui devra hisser le pays vers l’émergence.

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara, régulièrement félicité d’avoir donné un coup de fouet à l’économie de son pays seulement quatre ans après son arrivée au pouvoir, est également accusé de n’avoir pas œuvré suffisamment en faveur de la réconciliation des fils et filles de la Côte d’Ivoire.

Le premier défi de M. Ouattara sera de rendre la justice pour retrouver la voie de l’unité nationale. Pour des analystes de la politique ivoirienne, «les 45% de taux d’abstention au cours de ce scrutin ne sont pas à négliger ».

A ce propos, félicitant Alassane Ouattara quelques heures après la proclamation officielle des résultats provisoires par la Commission électorale indépendante (CEI) pour sa réélection, la candidate Henriette Adjoua Lagou, l’a exhorté à « mettre un point d’honneur à réconcilier les ivoiriens pour un développement durable».

« Nous félicitons le candidat président Alassane Ouattara pour son élection. Au vu de ses résultats, les défis qui attendent la Côte d’Ivoire sont nombreux et concernent l’épineuse question de la réconciliation et de la paix », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse à son Quartier général aux II Plateaux-Cocody.

« Nous sommes au service de notre Nation et sommes engagés à apporter notre pierre pour la bâtir et contribuer ainsi son développement », a poursuivi la candidate malheureuse demandant « au peuple ivoirien de s’engager résolument pour la réconciliation, la concorde et la paix ».

« Je pense que le Président Alassane Ouattara doit mettre l’accent sur la réconciliation. Il doit même gracier tous les prisonniers pour que le pays reparte de plus belle », commente Léonard M’bra, exerçant dans le secteur informel, interrogé par APA.

Dimanche dernier, tout souriant, Alassane Ouattara a mis son bulletin de vote dans l’urne en espérant que cette élection permette au pays de rompre avec son passé douloureux. « Je vous demande à faire en sorte de sortir de cette élection avec la paix, la sérénité et nous rassembler d’avantage et que les élections de cette année nous permettent d’effacer et d’oublier le processus électoral mal terminé en 2010 », avait affirmé le candidat du RHDP.

En novembre 2010 Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se sont proclamés tous les deux vainqueurs de la présidentielle. Leur désaccord, rappelle-t-on, a plongé le pays dans cinq mois violences postélectorales qui a coûté la vie à plus de 3000 personnes, mais M. Ouattara sera finalement investi mai en 2011.

Alassane Ouattara, cet économiste née en 1942 à Dimbokro dans le Centre de la Côte d’Ivoire et qui est passé par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), veut remettre en marche de la croissance de la Côte d’Ivoire.

Il entend exprimer cette ambition par des grands travaux, la création d’emploi, la hausse des investissements étrangers, mais surtout par son soutien à l’industrie du cacao, le fleuron du pays. En quatre ans d’exercice du pouvoir, le taux de croissance sous Alassane Ouattara est de plus de 9%. Il se félicite de cette performance.

Et pourtant les oubliés de la croissance sont nombreux, car un ivoirien sur deux, vit dans la pauvreté. Le partage des richesses constituera le deuxième défi à relever ainsi que le toilettage de la constitution ivoirienne considérée par des observateurs, la cause de certaines crises que le pays a traversées.

Il y a eu un total 6.301.189 inscrits sur la liste électorale qui a servi lors de la présidentielle de dimanche, pour 3.330.928 votants avec 3.129.742 suffrages exprimés, soit un taux de participation de 54,63%.

Le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara a obtenu 2.618.229 voix, soit 83,66%. Il est suivi du candidat du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’guessan qui s’en sort avec 290.780 voix, soit 9,29%. Le candidat indépendant Bertin Konan Kouadio dit KKB vient en 3è position avec 121.386 voix, soit 3,88%.

La candidate du Renouveau pour la paix et la concorde (RPC), Henriette Adjoua Lagou occupe la 4è place avec 27.759 voix, soit 0,89%. Elle est suivie des indépendants Siméon Kouadio Konan et Kacou Gnangbo qui obtiennent respectivement 22.117 voix, soit 0,71% et 18.650 voix, soit 0,60%. La candidate indépendante Jacqueline-Claire Kouangoua obtient 12.398 voix, soit 0,40%.

Les suffrages exprimés en faveur des candidats Essy Amara, Charles Konan Banny et Mamadou Koulibaly qui se sont retirés de la course après la validation de leur candidature par le Conseil constitutionnel, ont été pris en compte. Charles Konan Banny vient en 8è position avec 8.667 voix, soit 0,28% suivi de Amara Essy 6.413 voix, soit 0,20% et Mamadou Koulibaly de Liberté et démocratie pour la République (LIDER) boucle le classement avec 3.343 voix, soit 0,11%.

Ces données de la CEI seront transmises, ce mercredi, au Conseil constitutionnel qui est chargé de proclamer les résultats définitifs de cette élection présidentielle.

LS/APA
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