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Politique Publié le vendredi 30 octobre 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Balogoun Oyéoussi Charles, coordonnateur de la Mission internationale de la société civile : La Côte d’Ivoire a défini un modèle pour d’autres pays africains

La Mission internationale de la société civile africaine pour la paix, la démocratie et la bonne gouvernance (Misca-Pdbg) a rendu les résultats de ses travaux d’observation du scrutin présidentiel du 25 octobre 2015 au siège de la Cei, le mardi 28 octobre 2015.
Pour Balogoun Oyéoussi Charles, Expert électoral et président de l’Ong ‘’Afrique Espérance’’, par ailleurs coordonnateur de la Misca-Pdbg, La Côte d’Ivoire à travers cette élection a donné une leçon au pays d’Afrique. « Grâce à son processus constitutionnel et sa série d’élections à venir, la Côte d’Ivoire aura défini un modèle pertinent pour d’autres pays africains (...) La mission a salué l’innovation des instruments des nouvelles technologiques de l’information de la communication dans le processus électoral. La tablette biométrique dont certains avantages impacteront les futures élections en corrigeant au fur et à mesure les défaillances constatées le 25 octobre 2015. L’esprit de cette innovation doit faire école dans nos processus africains », a déclaré le coordonnateur de la Misca-Pdbg. Pour lui, la campagne électorale qui a pris fin le vendredi 23 octobre 2015 s’est caractérisée par des moments d’enthousiasme, de festivités politiques dans une ambiance festive et qui démontrent de la maturité de l’électorat ivoirien. « Nous avions remarqué quelques incidents parcellaires de violences qui ont été circonscrits rapidement par les forces de sécurité et militaires déployées sur toute l’étendue du territoire (...) Notre délégation a témoigné d’un nombre limité d’irrégularités mineures au cours du processus du vote mais qui ne sont pas susceptibles d’influencer le résultat global de l’élection », a-t-il souligné. Avant d’ajouter : « nos observateurs ont visité 251 bureaux de vote dans le district d’Abidjan, celui de Yamoussoukro, à Bouaké, San Pedro, Dabou, Adzopé, Bonoua, Aboisso, Korhogo et Daloa (...)
Au terme de cette élection présidentielle, la mission voudrait encourager les gouvernants à s’efforcer de créer un modèle pour une gouvernance démocratique et inclusive ». Selon lui, la mission a constaté une forte mobilisation de la société civile et des observateurs nationaux dans le cadre du processus électoral. « Malgré les difficultés matérielles d’organisation qui ont retardé leur implication, les organisations de la société civile réunies en plusieurs plateformes se sont engagées dans des activités concrètes visant à soutenir la tenue d’élections crédibles dans un environnement apaisé. En somme, la Misca-Pdbg déclare que ce scrutin est crédible, transparent, libre et a respecté les principes internationaux en matière électorale », a conclu Balogoun Oyéoussi Charles.

Recommandations
A l’issue de leur mission, la délégation internationale de la société civile a fait plusieurs recommandations dont veiller à la sécurisation du processus électoral en déployant des agents de sécurité en nombre suffisant, prendre des mesures en vue d’accroître la participation et l’implication des femmes dans le processus électoral et dans les postes de prise de décision, renforcer les capacités du personnel électoral en vue d’améliorer les prochaines échéances électorales et surtout à l’utilisation correcte de la tablette biométrique, produire les différents supports de formation pour les agents électoraux et les partis politiques en vue d’une appropriation des procédures, impliquer les organisations de la société civile dans les activités de sensibilisation des électeurs et d’éducation citoyenne pour une diffusion plus large des informations relatives aux opérations électorales, assurer une bonne fluidité des opérations, Respecter les résultats des urnes et privilégier le recours aux moyens légaux en cas de contentieux, instaurer un cadre de dialogue et de concertation pour une résolution consensuelle des différends…
Notons que la Misca-Pdbg est composée de 25 experts internationaux électoraux issus de deux Ong africaines dont l’Ong Afrique Espérance du Bénin et l’Ong Conseil des Jeunes Unis pour la Démocratie et le Développement (COJUD) du Cameroun.

R-O
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