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Politique Publié le vendredi 30 octobre 2015 | Partis Politiques

Une journée particulière... Dimanche électoral avec Kandia Camara

© Partis Politiques Par DR
Présidentielles: Kandia Camara soulage les populations de Gbon
Les populations de Gbon (Nord de la Côte d`ivoire) ont reçu des dons de la ministre Kandia Camara à l`occasion de la campagne présidentielle. Une ambulance a été offerte.
Dimanche 25 octobre 2015. Jour d’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Kandia Camara, Ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique, Directrice adjointe de la campagne Nationale du candidat du RHDP, le Président sortant Alassane Ouattara, Directrice Centrale de la campagne des femmes du RHDP, s’apprête à vivre une journée marathon.
11 heures. Domicile de Kandia Camara. Elle apparaît dans son salon, détendue, souriante, dans un complet rouge en basin.
Patronne de la mobilisation des femmes de la campagne du Président Ouattara, elle vient de parcourir, durant un mois, le pays en tous sens. Partout, elle a suscité l’engouement des militantes et sympathisantes. Le point culminant, l’un des temps forts de la campagne d’ADO, a été le grand meeting, qui, le 20 octobre dernier, a réuni 20 000 femmes au palais des Sports de Treicheville. Un rassemblement sous la houlette de la Directrice de campagne pour honorer le candidat ADO et son épouse Dominique. Tout le monde a encore en tête les milliers de pompons oranges, agités frénétiquement dans toutes les réunions de femmes. Une idée de Kandia Camara qui frappe les esprits. À son crédit aussi, l’un des plus beaux coups politiques de la campagne : le ralliement d’importantes associations de femmes Patriotes, des pro-Gbagbo de la première heure, à la candidature de Ouattara.
11h30. Départ pour le bureau de vote. Le même que celui du Premier Ministre et du Gouverneur d’Abidjan. L’affluence, à cette heure là, est faible. "C’est dimanche. Les gens sont encore au culte. C’est toujours comme cela quand les élections ont lieu le dimanche. Vous verrez qu’après les cultes l’affluence sera forte", prédit la Ministre. Le groupe scolaire Thanon namanko, à Cocody, comporte six bureaux de vote. Le sien, le troisième bureau, peut attendre. Elle fait d’abord le tour des autres pour s’assurer que tout se passe bien. Ayant accompli son "devoir de citoyenne", c’est tout sourire que Kandia Camara quitte le site non sans avoir trempé son indexe gauche dans l’encre violette indélébile qui prouve qu’elle a bien voté.
"À Abobo ça vote"...
12 heures. Départ pour Abobo. C’est le fief électoral de Kandia Camara dont elle est députée et maire adjointe. Elle veut visiter les bureaux de vote de sa circonscription. Dans la ruelle en terre, le 4x4 banalisé s’arrête devant une école primaire de quartier. Ici, la file d’attente est longue. Dans un joyeux brouhaha, les électeurs attendent leur tour. Le centre de vote, qui comporte deux bureaux, n’a pu ouvrir qu’à 11 heures. Le matériel pour le scrutin n’était pas arrivé. Le vote sera prolongé au delà de 17 heures pour permettre à chacun de voter. Dans la petite cour pleine à craquer, on la reconnaît. On l’acclame. Elle s’engouffre dans le premier bureau de vote. Quelques mots au responsable. Tout se passe bien. Dans le bureau voisin, deux dames attendent de voter. Mais si elles figurent bien sur la liste électorale, la tablette biométrique sensée décompter les votants ne fonctionne pas. Qu’à ce ne tienne, la tablette n’est pas indispensable au vote. On attendra le PV final pour connaître le nombre de votants sur les 447 inscrits qui dépendent de ce bureau. Une dame, foulard blanc sur les cheveux, entre à son tour dans la pièce. La surprise passée, elle tombe dans les bras de Kandia Camara. "Elle a fait l’ecole avec moi!" dit la Ministre. Même ambiance dans le deuxième centre de vote visité. Une autre école. Six bureaux de vote. Une jeune femme, Thérèse, dirige les opérations dans la cour, elle aussi pleine de monde. Elle organise la file d’attente. Elle appartient aux "Jeunes volontaires citoyens".
Cette association de jeunes, éduqués et formés, s’est fixé comme objectif d’aider les électeurs dans le processus électoral, depuis leur enrôlement sur les listes jusqu’au vote lui-même. Car le bulletin n’est pas aisé à manipuler.
13h30. La tournée se poursuit. Le lycée moderne d’Abobo, d’abord. Pas grand monde dans la vaste cour. Bien plus dans les bureaux de vote. Le groupe scolaire Nadreau La Source, ensuite. Un petit groupe de femmes accueille la Ministre. Ici, la tablette biométrique fonctionne bien. Par mesure de précaution on comptabilise aussi les votants "à la main". Le centre a ouvert à 8 heures, le matériel avait été livré la veille. A la mi- journée, la participation dans ces bureaux est plus qu’honorable, autour de 40%. Kandia Camara est satisfaite. Détendue, elle constate que "À Abobo, les gens votent ... Ça sera pareil partout. Les ivoiriens ont décidé de tourner la page. Par rapport à 2010, quelle différence! Pas de tension. Ça fait plaisir".
Autre satisfaction pour la responsable de la campagne des femmes. Partout où l’affluence est forte, les femmes sont largement représentées dans les files d’attentes. Majoritaires souvent.
La tournée d’Abobo s’achève par une dernière halte. Au QG du RHDP. La Ministre Kandia retrouve la Ministre Pheumon et le Ministre Toungara, eux aussi élus de la commune. Un point sur le déroulement du scrutin.
15 heures. Arrivée au siège du RDR, à Cocody. Dans son bureau de Directrice centrale de campagne, la Ministre suit la rediffusion du journal télévisé de 13 heures de la RTI. Des nouvelles de son village, Gbon, situé au nord du pays, lui parviennent. D’après le maire, 90% des électeurs ont déjà voté à 15 heures. Une joie non dissimulée pour Kandia Camara. Elle visite le "Centre des données", situé dans un bâtiment annexe. C’est dans cette pièce, remplie d’ordinateurs et de jeunes gens derrière chaque écran, qu’afflueront les résultats au fur et à mesure que les dépouillements seront effectués. Explication du responsable. Tout est prêt. Il est temps de rentrer à la maison. Se reposer avant le sprint final. Se changer pour une tenue plus confortable pour aborder la soirée électorale. Ce sera un pantalon et un chemisier à fleur.
18 heures. Siège du RDR, Cocody. Une certaine agitation règne déjà. La tension monte légèrement, même si le résultat final ne fait aucun doute pour les militants présents. Les sourires, la légèreté des échanges le montrent. Kandia Camara se prête volontiers aux demandes des uns et des autres pour faire des photos. Son bureau de remplit de proches, de femmes, de militants. L’ambiance est détendue. Chacune raconte sa journée, donne ses impressions ou les informations glanées de ci de là. On attend les résultats. Le téléphone de la ministre chauffe, ce soir. Des taux de participation dans le nord, des résultats dans certains villages de l’interieur lui sont communiqués. Le mouvement populaire en faveur de Ouattara semble puissant. La peur de la désaffection de l’élection s’éloigne. "Les gens sont sortis. C’est l’élection la plus apaisée depuis 1990", commente -t- elle. "Les élections dans la paix, c’est déjà une grande victoire. La preuve que les ivoiriens ont muri".
Attentive au journal de 20 heures, Kandia Camara sait se montrer espiègle. Elle se moque gentiment de certains candidats que l’ont montre en train de voter. La soirée avance, des résultats locaux lui parviennent. Des chiffres impressionnant (97%, 99% pour Ouattara dans le nord du pays). Les premières projections nationales, basées sur les dépouillements, donnent le Président sortant autour 87%. Pour sa part, la ministre, ne s’emballe pas, reste prudente. Mais ce qui fait le buzz et impressionne l’assistance, c’est quand elle apprend qu’à Mossou, village de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, fief s’il
en est de l’ancien Président aujourd’hui à la Haye, Alassane Ouattara réalise le score de 60% des voix. Cela augure bien de l’issue de la soirée. Ouattara a réussi son pari. "Un coup ko" pour poursuivre le travail à la tête d’une Côte d’Ivoire émergente. Kandia Camara, elle, fête encore longtemps l’événement durant la soirée de cette "journée particulière", au milieu de ces femmes dont, toute sa vie, elle a soutenu la cause.
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