Abidjan - L'adhésion massive du monde paysan au projet de société d'Alassane Ouattara, candidat unique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à l'élection présidentielle du 25 octobre dernier, a fortement contribué à sa "victoire écrasante" lors de ce scrutin avec 83,66% des suffrages exprimés.
"Je pense que le Président Ouattara est en train de faire beaucoup de choses pour la Côte d'Ivoire et en particulier pour les paysans. Cela est visible et les ivoiriens ont compris, c'est pourquoi, ils lui ont donné ce second mandat", déclare Anderson Kouakou, planteur à Daloa (Centre-Ouest), commentant les résultats de la présidentielle du dimanche 25 octobre dernier.
"Au cours de ce second mandat, je souhaite que les prix de nos produits continuent de grimper", ajoute-t-il, exprimant le vœu que "l'assurance agricole devienne une réalité". En 2010, avoue, Mme Juliette Koua commerçante de produits vivriers à Daloa, "je n'avais pas voté pour lui (Ouattara) mais cette année, j'ai voté pour lui parce que je constate qu'avec lui le pays avance mieux".
La stratégie de cette coalition au pouvoir au cours de la campagne électorale, a consisté en la mise en place de plusieurs directions centrales de campagne dont celle chargée du monde paysan, confiée au ministre de l'agriculture Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Au coup de sifflet pour la campagne électorale le vendredi 9 octobre, il a sillonné avec son équipe le territoire national aux fins de rallier les paysans à la cause du président-candidat, en utilisant l'approche des filières basée sur des statistiques ainsi que la planification prévue pour le secteur agricole lors du prochain quinquennat.
Cette approche a permis aux filières de manifester leur soutien à Alassane Ouattara. Puis, le Comité technique de la Direction centrale de campagne chargée du monde paysan, composé notamment des Directeurs généraux des structures sous-tutelle, a présenté les résultats du secteur agricole avec des chiffres à l'appui.
Les explications des différentes déclinaisons du Programme national d'investissement agricole, évalué à plus de 2000 milliards de francs CFA ont retenu l'attention des paysans lors de cette campagne. Le discours politique auprès des paysans a été prononcé par le ministre de l'agriculture lui-même, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
A ce propos, il déclare avec satisfaction que "nous avons rencontré toutes les filières". D'abord, la filière café-cacao à Yamoussoukro dans le Centre du pays, ensuite la filière coton-anacarde à Korhogo dans l'extrême Nord ivoirien et enfin, les filières vivrières à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
"Toutes les filières ont été rencontrées et nous avons fait la boucle dans le Gbêkê (Bouaké)", ajoute le ministre Coulibaly, soulignant l'importance du monde paysan qui fournit les deux tiers des emplois en Côte d'Ivoire.
C'est à juste titre qu'Alassane Ouattara insiste que le secteur agricole figure parmi ses priorités. "Nous avons procédé à une réforme approfondie des filières agricoles, en particulier celle du cacao", explique M. Ouattara, se félicitant de son action qui a "permis aux producteurs de percevoir une meilleure compensation pour le fruit de leur travail".
Le gouvernement ivoirien a décidé que les producteurs toucheraient au moins 60% du prix sur les marchés internationaux, contre 40% auparavant. La Côte d'Ivoire tire ses principales recettes d'exportation, du cacao. En 2014, le pays a renforcé sa position de premier producteur avec une production record de 1,7 million de tonnes, soit près de 40% de l'offre mondiale. M. Ouattara veut que la Côte d'Ivoire produise d'ici 2020, la moitié de l'offre mondiale du cacao.
En octobre dernier, le gouvernement a offert aux planteurs de cacao un prix record pour la campagne 2015-2016 à raison de 1000 Francs CFA le kilogramme contre 850 lors de la dernière saison. La production de l'anacarde ou noix de cajou de la Côte d'Ivoire a atteint cette année plus de 700 000 tonnes, hissant le pays au rang de premier producteur mondial de cette spéculation. S'agissant du coton, la production de la Côte d'Ivoire a atteint 450 000 tonnes, mais le pays demeure le 3è pays africain producteur.
"Cette force silencieuse que constitue le monde paysan s'est exprimée. Nous avons souhaité un réveil de conscience du monde paysan" poursuit Mamadou Sangafowa Coulibaly en rappelant que "les paysans ont été très engagés pour l'indépendance. Juste après l'indépendance, ils l'ont été pour soutenir le Président Houphouët-Boigny et puis juste après, ils sont retournés dans leurs plantations".
Malheureusement, déplore M. Coulibaly, "la rue urbaine a pris le dessus et c'est elle qui a dicté ses lois ces deux dernières décennies. On a vu le résultat (négatif). Il est question pour le monde paysan qui constitue une majorité silencieuse, donc une force sociale et économique de participer désormais au débat, de dire son mot", estime Mamadou Sangafowa Coulibaly.
S'agissant du concept de "l'Ivoirien nouveau" prôné par le Président Alassane Ouattara, le ministre Coulibaly souligne qu'il "se définit par celui qui est soucieux de travailler, qui aime sa patrie". "Dans le monde paysan, nous n'avons que des travailleurs", conclut-il à ce propos avec fierté.
LS/APA
"Je pense que le Président Ouattara est en train de faire beaucoup de choses pour la Côte d'Ivoire et en particulier pour les paysans. Cela est visible et les ivoiriens ont compris, c'est pourquoi, ils lui ont donné ce second mandat", déclare Anderson Kouakou, planteur à Daloa (Centre-Ouest), commentant les résultats de la présidentielle du dimanche 25 octobre dernier.
"Au cours de ce second mandat, je souhaite que les prix de nos produits continuent de grimper", ajoute-t-il, exprimant le vœu que "l'assurance agricole devienne une réalité". En 2010, avoue, Mme Juliette Koua commerçante de produits vivriers à Daloa, "je n'avais pas voté pour lui (Ouattara) mais cette année, j'ai voté pour lui parce que je constate qu'avec lui le pays avance mieux".
La stratégie de cette coalition au pouvoir au cours de la campagne électorale, a consisté en la mise en place de plusieurs directions centrales de campagne dont celle chargée du monde paysan, confiée au ministre de l'agriculture Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Au coup de sifflet pour la campagne électorale le vendredi 9 octobre, il a sillonné avec son équipe le territoire national aux fins de rallier les paysans à la cause du président-candidat, en utilisant l'approche des filières basée sur des statistiques ainsi que la planification prévue pour le secteur agricole lors du prochain quinquennat.
Cette approche a permis aux filières de manifester leur soutien à Alassane Ouattara. Puis, le Comité technique de la Direction centrale de campagne chargée du monde paysan, composé notamment des Directeurs généraux des structures sous-tutelle, a présenté les résultats du secteur agricole avec des chiffres à l'appui.
Les explications des différentes déclinaisons du Programme national d'investissement agricole, évalué à plus de 2000 milliards de francs CFA ont retenu l'attention des paysans lors de cette campagne. Le discours politique auprès des paysans a été prononcé par le ministre de l'agriculture lui-même, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
A ce propos, il déclare avec satisfaction que "nous avons rencontré toutes les filières". D'abord, la filière café-cacao à Yamoussoukro dans le Centre du pays, ensuite la filière coton-anacarde à Korhogo dans l'extrême Nord ivoirien et enfin, les filières vivrières à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
"Toutes les filières ont été rencontrées et nous avons fait la boucle dans le Gbêkê (Bouaké)", ajoute le ministre Coulibaly, soulignant l'importance du monde paysan qui fournit les deux tiers des emplois en Côte d'Ivoire.
C'est à juste titre qu'Alassane Ouattara insiste que le secteur agricole figure parmi ses priorités. "Nous avons procédé à une réforme approfondie des filières agricoles, en particulier celle du cacao", explique M. Ouattara, se félicitant de son action qui a "permis aux producteurs de percevoir une meilleure compensation pour le fruit de leur travail".
Le gouvernement ivoirien a décidé que les producteurs toucheraient au moins 60% du prix sur les marchés internationaux, contre 40% auparavant. La Côte d'Ivoire tire ses principales recettes d'exportation, du cacao. En 2014, le pays a renforcé sa position de premier producteur avec une production record de 1,7 million de tonnes, soit près de 40% de l'offre mondiale. M. Ouattara veut que la Côte d'Ivoire produise d'ici 2020, la moitié de l'offre mondiale du cacao.
En octobre dernier, le gouvernement a offert aux planteurs de cacao un prix record pour la campagne 2015-2016 à raison de 1000 Francs CFA le kilogramme contre 850 lors de la dernière saison. La production de l'anacarde ou noix de cajou de la Côte d'Ivoire a atteint cette année plus de 700 000 tonnes, hissant le pays au rang de premier producteur mondial de cette spéculation. S'agissant du coton, la production de la Côte d'Ivoire a atteint 450 000 tonnes, mais le pays demeure le 3è pays africain producteur.
"Cette force silencieuse que constitue le monde paysan s'est exprimée. Nous avons souhaité un réveil de conscience du monde paysan" poursuit Mamadou Sangafowa Coulibaly en rappelant que "les paysans ont été très engagés pour l'indépendance. Juste après l'indépendance, ils l'ont été pour soutenir le Président Houphouët-Boigny et puis juste après, ils sont retournés dans leurs plantations".
Malheureusement, déplore M. Coulibaly, "la rue urbaine a pris le dessus et c'est elle qui a dicté ses lois ces deux dernières décennies. On a vu le résultat (négatif). Il est question pour le monde paysan qui constitue une majorité silencieuse, donc une force sociale et économique de participer désormais au débat, de dire son mot", estime Mamadou Sangafowa Coulibaly.
S'agissant du concept de "l'Ivoirien nouveau" prôné par le Président Alassane Ouattara, le ministre Coulibaly souligne qu'il "se définit par celui qui est soucieux de travailler, qui aime sa patrie". "Dans le monde paysan, nous n'avons que des travailleurs", conclut-il à ce propos avec fierté.
LS/APA
