Finie la période d’euphorie de la campagne électorale en Côte d’Ivoire. Les défis à relever par le gouvernement Alassane Ouattara II sont nombreux, allant, entre autres, de la stabilité sociopolitique à la relance économique.
La relance économique
La première mandature d’Alassane Ouattara s’est illustrée par des performances notables. Alors que le pays sortait de guerre, le gouvernement Ouattara a œuvré à la stabilisation des indicateurs macroéconomiques, et mieux, à obtenir la croissance économique. Cet état de fait a été possible, en partie, aux travaux d’envergure de construction d’infrastructures économiques, à savoir, les ponts, routes, autoroutes…Il s’agit, pour le second quinquennat du président Ouattara, de poursuivre sur cette lancée, en vue de doter le pays en infrastructures modernes de pointe, point de départ du développement économique et durable d’un pays. Il est de notoriété en Côte d’Ivoire que ce pays a un besoin réel en routes, autoroutes, ponts…tant en milieu urbain que rural. La route précédant le développement, la dotation des régions et des grandes agglomérations en bitume permettra à l’économie ivoirienne de mieux se porter, par le biais de la fluidité du transport et l’écoulement des produits agricoles…Du reste, le soutien à l’investissement national et l’appui des entrepreneurs locaux devrait conduire à booster l’économie, en effaçant surtout la dette intérieure et en améliorant l’environnement des affaires. Un point d’honneur nécessite d’être mis sur l’amélioration du niveau sécuritaire, ce qui passe par l’achèvement du processus de désarmement des ex-combattants.
La stabilité sociopolitique
L’ambition économique peut être freinée par l’instabilité politique. C’est la raison qui devait guider le président réélu à œuvrer au renforcement de la cohésion sociale et de l’unité nationale. Un pays qui aspire à l’émergence ne peut s’offrir le luxe de demeurer dans la crise permanente. Dans cette perspective, un pas vers l’opposition politique ne sera pas de trop. Quant à la décrispation de la vie politique, elle ne sera effective que lorsque les exilés politiques pourront rentrer en toute sécurité, les détenus politiques libérés, les avoirs des cadres de l’opposition dégelés…La justice, dans ce processus de réconciliation nationale, devra donner le gage d’impartialité et de défense des intérêts moraux de toute la communauté nationale, sans exclusive. L’Etat de Droit est un préalable à la stabilité sociopolitique.
Les grandes attentes du corps social
Le citoyen lambda attend impatiemment les fruits de la croissance annoncée par les gouvernants. Il veut sentir la bonne santé et cette ‘’embellie’’ économique du pays au niveau de son portefeuille personnel. Cela passe aussi par la réduction du coût de la vie, qui devient de plus en plus insupportable pour les couches moyennes constituant la majorité des populations. Au plan sanitaire, l’accès des populations aux soins de santé primaires est loin d’être une réalité, notamment dans le pays profond. L’Education pour tous demeure par ailleurs un vaste chantier, tant le monde universitaire, en particulier, a l’impression qu’il est laissé-pour-compte dans la marche quotidienne du pays : déficit d’infrastructures d’accueil, manque d’équipements, de prise en charge sociale des étudiants, primes impayés des enseignants…Toutes choses qui contribuent à la baisse de la qualité de l’enseignement…La jeunesse, frange plus importante de la société , a besoin, à l’issue de sa formation, d’une politique cohérente et efficace d’insertion socioprofessionnelle…La politique de l’emploi du gouvernement devra être plus accentuée et plus flexible à l’endroit de la jeunesse qui n’aspire qu’à un mieux-être…
Comme on peut le constater, Alassane Ouattara, à peine réélu, a du pain sur la planche s’il tient à atteindre l’objectif d’émergence à l’horizon 2020 qu’il s’est fixé.
Hervé Gobou
Journaliste-analyste politique
rvgobou@yahoo.fr
La relance économique
La première mandature d’Alassane Ouattara s’est illustrée par des performances notables. Alors que le pays sortait de guerre, le gouvernement Ouattara a œuvré à la stabilisation des indicateurs macroéconomiques, et mieux, à obtenir la croissance économique. Cet état de fait a été possible, en partie, aux travaux d’envergure de construction d’infrastructures économiques, à savoir, les ponts, routes, autoroutes…Il s’agit, pour le second quinquennat du président Ouattara, de poursuivre sur cette lancée, en vue de doter le pays en infrastructures modernes de pointe, point de départ du développement économique et durable d’un pays. Il est de notoriété en Côte d’Ivoire que ce pays a un besoin réel en routes, autoroutes, ponts…tant en milieu urbain que rural. La route précédant le développement, la dotation des régions et des grandes agglomérations en bitume permettra à l’économie ivoirienne de mieux se porter, par le biais de la fluidité du transport et l’écoulement des produits agricoles…Du reste, le soutien à l’investissement national et l’appui des entrepreneurs locaux devrait conduire à booster l’économie, en effaçant surtout la dette intérieure et en améliorant l’environnement des affaires. Un point d’honneur nécessite d’être mis sur l’amélioration du niveau sécuritaire, ce qui passe par l’achèvement du processus de désarmement des ex-combattants.
La stabilité sociopolitique
L’ambition économique peut être freinée par l’instabilité politique. C’est la raison qui devait guider le président réélu à œuvrer au renforcement de la cohésion sociale et de l’unité nationale. Un pays qui aspire à l’émergence ne peut s’offrir le luxe de demeurer dans la crise permanente. Dans cette perspective, un pas vers l’opposition politique ne sera pas de trop. Quant à la décrispation de la vie politique, elle ne sera effective que lorsque les exilés politiques pourront rentrer en toute sécurité, les détenus politiques libérés, les avoirs des cadres de l’opposition dégelés…La justice, dans ce processus de réconciliation nationale, devra donner le gage d’impartialité et de défense des intérêts moraux de toute la communauté nationale, sans exclusive. L’Etat de Droit est un préalable à la stabilité sociopolitique.
Les grandes attentes du corps social
Le citoyen lambda attend impatiemment les fruits de la croissance annoncée par les gouvernants. Il veut sentir la bonne santé et cette ‘’embellie’’ économique du pays au niveau de son portefeuille personnel. Cela passe aussi par la réduction du coût de la vie, qui devient de plus en plus insupportable pour les couches moyennes constituant la majorité des populations. Au plan sanitaire, l’accès des populations aux soins de santé primaires est loin d’être une réalité, notamment dans le pays profond. L’Education pour tous demeure par ailleurs un vaste chantier, tant le monde universitaire, en particulier, a l’impression qu’il est laissé-pour-compte dans la marche quotidienne du pays : déficit d’infrastructures d’accueil, manque d’équipements, de prise en charge sociale des étudiants, primes impayés des enseignants…Toutes choses qui contribuent à la baisse de la qualité de l’enseignement…La jeunesse, frange plus importante de la société , a besoin, à l’issue de sa formation, d’une politique cohérente et efficace d’insertion socioprofessionnelle…La politique de l’emploi du gouvernement devra être plus accentuée et plus flexible à l’endroit de la jeunesse qui n’aspire qu’à un mieux-être…
Comme on peut le constater, Alassane Ouattara, à peine réélu, a du pain sur la planche s’il tient à atteindre l’objectif d’émergence à l’horizon 2020 qu’il s’est fixé.
Hervé Gobou
Journaliste-analyste politique
rvgobou@yahoo.fr