Abidjan - La réélection du sortant Alassane Ouattara à la présidence de la Côte d’Ivoire pour un mandat de cinq ans été validée lundi par le Conseil constitutionnel, une étape à forte valeur symbolique avant une investiture attendue prochainement.
"Il convient de le (Ouattara) proclamer élu, dès le premier tour, président de République de Côte d’Ivoire au terme du scrutin du 25 octobre", a déclaré Mamadou Koné, président du Conseil constitutionnel.
"M. Ouattara a recueilli 2.618.229 voix réalisant ainsi un score de 83,66%, supérieur à la majorité absolue", a-t-il poursuivi.
Si dans d’autres pays la proclamation des résultats par la plus haute instance judiciaire est une formalité, la confirmation de la Cour en Côte d’Ivoire avait une valeur symbolique forte.
En effet, lors de la précédente présidentielle, en 2010, la Commission électorale indépendante (CEI) avait proclamé des résultats donnant M. Ouattara vainqueur mais le Conseil constitutionnel, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, avait attribué la victoire à ce dernier.
La communauté internationale avait reconnu les résultats de la CEI mais M. Ouattara avait dû patienter plusieurs mois avant d’accéder à la présidence.
Le refus du président Gbagbo de quitter le pouvoir avait débouché sur une "double présidence" puis sur la crise post-électorale qui a fait 3.000 morts. Arrêté en avril 2011, M. Gbagbo attend son jugement pour crimes contre l’humanité dans une cellule à la Cour pénale internationale (CPI).
La peur de nouvelles violences a plané sur le scrutin de 2015 qui s’est finalement déroulé sans incident majeur selon les observateurs internationaux (Union africaine, Afrique de l’Ouest, Etats-Unis).
Une présidentielle apaisée et crédible dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique d’Afrique de l’Ouest, était jugée fondamentale pour tourner la page des violences meurtrières.
Le Conseil constitutionnel a validé les chiffres de la CEI, soit 6.301.189 inscrits, 3.129.742 suffrages exprimés et un taux de participation de 52,86%.
"ADO", pour Alassane Dramane Ouattara, 73 ans, devance donc avec 83,66% des suffrages Pascal Affi N’Guessan.
Le candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par Laurent Gbagbo reste en dessous de la barre des 10% (9,29%). Une partie du FPI avait appelé au boycott au nom de la fidélité à l’ancien président. L’avenir du parti devrait donner lieu à des débats internes.
- Réforme de la Constitution -
M. Ouattara devrait être investi d’ici la mi-novembre. Des élections législatives doivent avoir lieu dans les deux prochains mois.
Fier d’un bilan économique "inattaquable" selon lui, le président ivoirien dit vouloir poursuivre son programme, promettant de faire reculer le chômage et de continuer l’électrification du pays qu’il entend doter d’infrastructures nouvelles.
Sur le plan politique, il a promis une réforme de la Constitution.
"Ceci permettra d’enlever tous les germes +confligènes+ de l’actuelle Constitution", a-il précisé. faisant allusion à la question de l’"ivoirité", qui a souvent fait débat dans ce pays de 23 millions d’habitants, terre de forte immigration.
Pendant la campagne, l’opposition a reproché à "ADO" de ne pas avoir réconcilié le pays et de mettre en oeuvre une "justice des vainqueurs", qui ne s’intéresse qu’aux auteurs d’exactions du camp Gbagbo mais pas à ceux de son propre camp.
eak-pgf/jlb
"Il convient de le (Ouattara) proclamer élu, dès le premier tour, président de République de Côte d’Ivoire au terme du scrutin du 25 octobre", a déclaré Mamadou Koné, président du Conseil constitutionnel.
"M. Ouattara a recueilli 2.618.229 voix réalisant ainsi un score de 83,66%, supérieur à la majorité absolue", a-t-il poursuivi.
Si dans d’autres pays la proclamation des résultats par la plus haute instance judiciaire est une formalité, la confirmation de la Cour en Côte d’Ivoire avait une valeur symbolique forte.
En effet, lors de la précédente présidentielle, en 2010, la Commission électorale indépendante (CEI) avait proclamé des résultats donnant M. Ouattara vainqueur mais le Conseil constitutionnel, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, avait attribué la victoire à ce dernier.
La communauté internationale avait reconnu les résultats de la CEI mais M. Ouattara avait dû patienter plusieurs mois avant d’accéder à la présidence.
Le refus du président Gbagbo de quitter le pouvoir avait débouché sur une "double présidence" puis sur la crise post-électorale qui a fait 3.000 morts. Arrêté en avril 2011, M. Gbagbo attend son jugement pour crimes contre l’humanité dans une cellule à la Cour pénale internationale (CPI).
La peur de nouvelles violences a plané sur le scrutin de 2015 qui s’est finalement déroulé sans incident majeur selon les observateurs internationaux (Union africaine, Afrique de l’Ouest, Etats-Unis).
Une présidentielle apaisée et crédible dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique d’Afrique de l’Ouest, était jugée fondamentale pour tourner la page des violences meurtrières.
Le Conseil constitutionnel a validé les chiffres de la CEI, soit 6.301.189 inscrits, 3.129.742 suffrages exprimés et un taux de participation de 52,86%.
"ADO", pour Alassane Dramane Ouattara, 73 ans, devance donc avec 83,66% des suffrages Pascal Affi N’Guessan.
Le candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par Laurent Gbagbo reste en dessous de la barre des 10% (9,29%). Une partie du FPI avait appelé au boycott au nom de la fidélité à l’ancien président. L’avenir du parti devrait donner lieu à des débats internes.
- Réforme de la Constitution -
M. Ouattara devrait être investi d’ici la mi-novembre. Des élections législatives doivent avoir lieu dans les deux prochains mois.
Fier d’un bilan économique "inattaquable" selon lui, le président ivoirien dit vouloir poursuivre son programme, promettant de faire reculer le chômage et de continuer l’électrification du pays qu’il entend doter d’infrastructures nouvelles.
Sur le plan politique, il a promis une réforme de la Constitution.
"Ceci permettra d’enlever tous les germes +confligènes+ de l’actuelle Constitution", a-il précisé. faisant allusion à la question de l’"ivoirité", qui a souvent fait débat dans ce pays de 23 millions d’habitants, terre de forte immigration.
Pendant la campagne, l’opposition a reproché à "ADO" de ne pas avoir réconcilié le pays et de mettre en oeuvre une "justice des vainqueurs", qui ne s’intéresse qu’aux auteurs d’exactions du camp Gbagbo mais pas à ceux de son propre camp.
eak-pgf/jlb