Candidat à la présidentielle du 25 octobre 2015, Essy Amara s’est retiré de la course avant le jour même du scrutin. Dans une déclaration dont avons reçu copie le lundi 2 novembre 2015, il déplore le maintien de son nom sur la liste des candidats retenus pour cette présidentielle, ainsi que les voix qui lui ont été attribuées. Ci-dessous, l’intégralité de cette déclaration.
Depuis l’annonce des résultats provisoires de l’élection du 25 octobre 2015 par la Commission électorale, j’observe à regret le maintien de mon nom et le décompte de voix qui me seraient attribuées.
Je rappelle que j’avais indiqué par courrier du 12 octobre 2015 ma décision de retrait de ce scrutin en raison de l’inégalité de traitements des candidats par les instruments du processus. La CEI et le Conseil Constitutionnel en ont accusé réception, en cachetant les ampliations faisant foi de décharge le 13 octobre 2015.
J’ai par conséquent rendu public sur les réseaux sociaux, à partir de ma page Facebook officielle, dès le 13 octobre 2015 le contenu de ces missives et fait connaître à l’opinion les motifs de mon refus de légitimer cette élection. Ni la CEI ni le Conseil Constitutionnel n’ont daigné répondre. J’ai ensuite appelé clairement les Ivoiriens à se dissocier d’une opération qui vise à affaiblir notre jeune démocratie, en s’abstenant comme moi de voter.
J’observe que si l’on s’en réfère au décompte fluctuant de la CEI, une moitié du corps électoral n’a pas participé à cette mascarade. Au surplus, un tiers de l’électorat potentiel ne s’était déjà par avance pas inscrit sur les listes électorales.
Je note également qu’en dépit des manœuvres visant à parfaire le simulacre dans mon village d’origine, pour accréditer l’idée de ma faible représentativité, les électeurs se sont massivement abstenus.
Si la CEI veut pousser au bout sa logique, elle peut aussi décompter les voix qui se sont reportées sur d’autres personnalités du paysage politique ivoirien qui n’étaient pas non plus candidates au scrutin du 25 octobre 2015.
Ce qu’indique ce vote en ma faveur, en dépit de mon retrait, c’est à la fois que l’information sur les autres candidats était défaillante et qu’une partie des électeurs rejette radicalement ceux qui sont restés en lice.
Amara Essy
Ancien ministre des Affaires Étrangères
Président de la 49e session
de l’Assemblée Générale de l’ONU
Ancien Secrétaire Général de l’OUA
Depuis l’annonce des résultats provisoires de l’élection du 25 octobre 2015 par la Commission électorale, j’observe à regret le maintien de mon nom et le décompte de voix qui me seraient attribuées.
Je rappelle que j’avais indiqué par courrier du 12 octobre 2015 ma décision de retrait de ce scrutin en raison de l’inégalité de traitements des candidats par les instruments du processus. La CEI et le Conseil Constitutionnel en ont accusé réception, en cachetant les ampliations faisant foi de décharge le 13 octobre 2015.
J’ai par conséquent rendu public sur les réseaux sociaux, à partir de ma page Facebook officielle, dès le 13 octobre 2015 le contenu de ces missives et fait connaître à l’opinion les motifs de mon refus de légitimer cette élection. Ni la CEI ni le Conseil Constitutionnel n’ont daigné répondre. J’ai ensuite appelé clairement les Ivoiriens à se dissocier d’une opération qui vise à affaiblir notre jeune démocratie, en s’abstenant comme moi de voter.
J’observe que si l’on s’en réfère au décompte fluctuant de la CEI, une moitié du corps électoral n’a pas participé à cette mascarade. Au surplus, un tiers de l’électorat potentiel ne s’était déjà par avance pas inscrit sur les listes électorales.
Je note également qu’en dépit des manœuvres visant à parfaire le simulacre dans mon village d’origine, pour accréditer l’idée de ma faible représentativité, les électeurs se sont massivement abstenus.
Si la CEI veut pousser au bout sa logique, elle peut aussi décompter les voix qui se sont reportées sur d’autres personnalités du paysage politique ivoirien qui n’étaient pas non plus candidates au scrutin du 25 octobre 2015.
Ce qu’indique ce vote en ma faveur, en dépit de mon retrait, c’est à la fois que l’information sur les autres candidats était défaillante et qu’une partie des électeurs rejette radicalement ceux qui sont restés en lice.
Amara Essy
Ancien ministre des Affaires Étrangères
Président de la 49e session
de l’Assemblée Générale de l’ONU
Ancien Secrétaire Général de l’OUA