. La Réaction de la Direction générale
Derrière les artifices projetés à travers le petit écran de Rti 1 et des ondes de la Radio nationale qui suscite, pour une partie de l’opinion, une situation apparemment enviable des animateurs des langues nationales, se cache une véritable galère. Si l’on en croit des acteurs.
Pour ces hommes et ces femmes qui ont pour mission de traduire, via ces deux chaînes, issues de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), média d’Etat, à travers nos langues nationales, l’actualité nationale, et même internationale, pour une bonne partie d’Ivoiriens qui ne savent ni lire et écrire, la rémunération, dit-il, n’est pas à la hauteur du travail consenti : «Nous sommes, pour la plupart embauchés, avec chacun, un numéro matricule. En tout cas, en ce qui me concerne. Mais ce qu’on nous verse par mois est de 75.000 Francs Cfa. On nous dit qu’on nous paie le ‘’transport’’ », a déploré, le jeudi 5 novembre 2015, sous le sceau de l’anonymat, notre interlocuteur. Une situation qu’il trouve vraiment regrettable tout en espérant, au nom de ses collègues que les choses s’améliorent. Joint aussitôt par téléphone, Touré Aboubacar Junior, le Directeur des ressources humaines (Drh) de la Rti a d’abord marqué sa surprise : «Je vous avoue que je suis vraiment surpris par une telle sortie et aussi par votre coup de fil. Ici à la Rti, je n’ai pas le droit de me répandre dans les journaux surtout en ce qui concerne les sujets liés à la boîte. Puis, en tant que Drh, je ne connais le salaire de personne. Je signe et après la signature, lorsque je sors de mon bureau, après tout le traitement, j’oublie tout. Ça, c’est la confidentialité la plus totale pour un Drh. Le montant que vous avez évoqué, je ne sais donc pas s’il existe dans nos traitements. Je demande donc que ceux qui sont venus vers vous, nous approchent. Qu’ils approchent la Direction générale et posent leur problème, afin que nous puissions le traiter en interne, mais pas dans la presse. Qu’ils m’approchent, s’ils le désirent, à travers un courrier que je vais, à mon tour, transmettre au Directeur général (Dg) qui décidera de la suite à donner à leur revendication, mais pas dans les journaux». Dans sa série de revendication, le porte-voix des animateurs des langues vernaculaires sur les chaînes nationales a également déploré la procédure liée à la collecte de l’information. «Vous savez que l’information que nous donnons est destinée, il faut l’avouer, au pays profond. Elle est destinée généralement aux populations habitant dans les hameaux les plus reculés du pays qui ne comprennent pas le français. Il était donc intéressant, à mon sens que nous allions nous-mêmes sur le terrain pour communiquer avec ces populations. Par exemple, lorsqu’on parle de vaccination, de la préparation de la visite du chef de l’Etat, dans une région donnée, il est important que nous soyons sur le terrain parce qu’entre ces populations et nous, la communication est plus facile. Mais ce n’est pas le cas. Les journalistes vont sur le terrain, ils écrivent ce qu’ils peuvent, qui ne collent forcement pas à la réalité qu’ils nous font lire », a également souligné notre interlocuteur. Mais pour Touré Aboubacar Junior qui évite de verser dans la polémique, la réponse est bien claire. «Nous ne pouvons pas amener en reportage les animateurs des langues nationales parce qu’ils ne sont pas journalistes ».
Claude DASSE
Derrière les artifices projetés à travers le petit écran de Rti 1 et des ondes de la Radio nationale qui suscite, pour une partie de l’opinion, une situation apparemment enviable des animateurs des langues nationales, se cache une véritable galère. Si l’on en croit des acteurs.
Pour ces hommes et ces femmes qui ont pour mission de traduire, via ces deux chaînes, issues de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), média d’Etat, à travers nos langues nationales, l’actualité nationale, et même internationale, pour une bonne partie d’Ivoiriens qui ne savent ni lire et écrire, la rémunération, dit-il, n’est pas à la hauteur du travail consenti : «Nous sommes, pour la plupart embauchés, avec chacun, un numéro matricule. En tout cas, en ce qui me concerne. Mais ce qu’on nous verse par mois est de 75.000 Francs Cfa. On nous dit qu’on nous paie le ‘’transport’’ », a déploré, le jeudi 5 novembre 2015, sous le sceau de l’anonymat, notre interlocuteur. Une situation qu’il trouve vraiment regrettable tout en espérant, au nom de ses collègues que les choses s’améliorent. Joint aussitôt par téléphone, Touré Aboubacar Junior, le Directeur des ressources humaines (Drh) de la Rti a d’abord marqué sa surprise : «Je vous avoue que je suis vraiment surpris par une telle sortie et aussi par votre coup de fil. Ici à la Rti, je n’ai pas le droit de me répandre dans les journaux surtout en ce qui concerne les sujets liés à la boîte. Puis, en tant que Drh, je ne connais le salaire de personne. Je signe et après la signature, lorsque je sors de mon bureau, après tout le traitement, j’oublie tout. Ça, c’est la confidentialité la plus totale pour un Drh. Le montant que vous avez évoqué, je ne sais donc pas s’il existe dans nos traitements. Je demande donc que ceux qui sont venus vers vous, nous approchent. Qu’ils approchent la Direction générale et posent leur problème, afin que nous puissions le traiter en interne, mais pas dans la presse. Qu’ils m’approchent, s’ils le désirent, à travers un courrier que je vais, à mon tour, transmettre au Directeur général (Dg) qui décidera de la suite à donner à leur revendication, mais pas dans les journaux». Dans sa série de revendication, le porte-voix des animateurs des langues vernaculaires sur les chaînes nationales a également déploré la procédure liée à la collecte de l’information. «Vous savez que l’information que nous donnons est destinée, il faut l’avouer, au pays profond. Elle est destinée généralement aux populations habitant dans les hameaux les plus reculés du pays qui ne comprennent pas le français. Il était donc intéressant, à mon sens que nous allions nous-mêmes sur le terrain pour communiquer avec ces populations. Par exemple, lorsqu’on parle de vaccination, de la préparation de la visite du chef de l’Etat, dans une région donnée, il est important que nous soyons sur le terrain parce qu’entre ces populations et nous, la communication est plus facile. Mais ce n’est pas le cas. Les journalistes vont sur le terrain, ils écrivent ce qu’ils peuvent, qui ne collent forcement pas à la réalité qu’ils nous font lire », a également souligné notre interlocuteur. Mais pour Touré Aboubacar Junior qui évite de verser dans la polémique, la réponse est bien claire. «Nous ne pouvons pas amener en reportage les animateurs des langues nationales parce qu’ils ne sont pas journalistes ».
Claude DASSE