La France n’en finit pas d’encourager le Président Ouattara à accélérer la réconciliation. Ce qu’il promet, et qu’il a indiqué dans son discours d’investiture.
«Cette élection était une étape importante pour le retour de la Côte d’Ivoire à la paix et vers la réconciliation des Ivoiriens ». Rappel de la substance du coup de fil de félicitations de François Hollande à Alassane Ouattara, au lendemain de la victoire du second à la présidentielle. C’était le 28 octobre. Des propos qui, selon des sources, en disent long sur les attentes de l’Elysée, de ce second mandat. Ces confidences affirment que la France, quoique discrète lors du scrutin en Côte d’Ivoire, n’en demeure pas moins soucieuse de la situation qui prévaut dans ce pays. Paris fait donc de la décrispation politique une préoccupation, et s’en est ouvert plus d’une fois au chef de l’Etat ivoirien. Aussi, la dernière interview du candidat d’alors à sa propre succession pour le vote du 25 octobre, a fait tilt dans les couloirs de l’Exécutif français. « Aujourd’hui, je peux dire que je crois plus du tout en ces gouvernements d’union. Je suis libéral et qu’est-ce que j’aurais à faire avec des gens du Fpi qui sont socialo-marxistes ? » s’était interrogé le Président Ouattara au cours de ces échanges avec des médias français, pour réfuter toute collaboration future avec l’opposition. « Si c’est le prix à payer pour qu’il n’y ait pas de réconciliation politique, je suis prêt à le payer. La réconciliation politique se réglera toute seule, car notre coalition (le Rhdp) représente plus de 85% des Ivoiriens », a-t-il ajouté, au grand dam de l’Elysée qui, soutiennent des indiscrétions, a apprécié modérément cette position. C’est que la France tient à l’accalmie sociopolitique qui prévaut en ce moment, et s’engage à la préserver. C’est pourquoi, révèlent ces confidences, François Hollande a demandé à son homologue d’Abidjan de baisser le ton, et d’aller résolument à la réconciliation. L’intervention en douceur de la France a dû faire son effet. Le 3 novembre, lors de son investiture, le Président Alassane Ouattara s’est une fois de plus montré disposé à recoller les morceaux de la cohésion sociale. Dans son agenda, figure en bonne place la réconciliation nationale. « Cette vision de notre nation qui se traduira par une Côte d’Ivoire nouvelle et un Ivoirien nouveau va nécessiter des changements dans nos institutions, dans notre façon de travailler, dans notre façon de penser », a-t-il concédé, avant d’en venir au fait. « C’est dans ce contexte (…) que je vais, dans les prochaines semaines, prendre deux initiatives. Tout d’abord nous devons renforcer le processus de réconciliation nationale, par de nouvelles consultations que j’entreprendrai avec la Conariv et les autorités traditionnelle. Ce processus nous permettra d’accélérer la réconciliation des filles et des fils de notre pays », a confié le chef de l’Etat. Il invite donc « particulièrement les femmes et les hommes politiques à saisir cette nouvelle opportunité de rassemblement de notre nation ». Message envoyé aux opposants, notamment aux partisans de l’ex-Président, Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat va séjourner pour quelque temps en France. Si son programme est inconnu, Alassane Ouattara pourrait échanger avec François Hollande sur le sujet.
Guillaume N’GUETTIA
«Cette élection était une étape importante pour le retour de la Côte d’Ivoire à la paix et vers la réconciliation des Ivoiriens ». Rappel de la substance du coup de fil de félicitations de François Hollande à Alassane Ouattara, au lendemain de la victoire du second à la présidentielle. C’était le 28 octobre. Des propos qui, selon des sources, en disent long sur les attentes de l’Elysée, de ce second mandat. Ces confidences affirment que la France, quoique discrète lors du scrutin en Côte d’Ivoire, n’en demeure pas moins soucieuse de la situation qui prévaut dans ce pays. Paris fait donc de la décrispation politique une préoccupation, et s’en est ouvert plus d’une fois au chef de l’Etat ivoirien. Aussi, la dernière interview du candidat d’alors à sa propre succession pour le vote du 25 octobre, a fait tilt dans les couloirs de l’Exécutif français. « Aujourd’hui, je peux dire que je crois plus du tout en ces gouvernements d’union. Je suis libéral et qu’est-ce que j’aurais à faire avec des gens du Fpi qui sont socialo-marxistes ? » s’était interrogé le Président Ouattara au cours de ces échanges avec des médias français, pour réfuter toute collaboration future avec l’opposition. « Si c’est le prix à payer pour qu’il n’y ait pas de réconciliation politique, je suis prêt à le payer. La réconciliation politique se réglera toute seule, car notre coalition (le Rhdp) représente plus de 85% des Ivoiriens », a-t-il ajouté, au grand dam de l’Elysée qui, soutiennent des indiscrétions, a apprécié modérément cette position. C’est que la France tient à l’accalmie sociopolitique qui prévaut en ce moment, et s’engage à la préserver. C’est pourquoi, révèlent ces confidences, François Hollande a demandé à son homologue d’Abidjan de baisser le ton, et d’aller résolument à la réconciliation. L’intervention en douceur de la France a dû faire son effet. Le 3 novembre, lors de son investiture, le Président Alassane Ouattara s’est une fois de plus montré disposé à recoller les morceaux de la cohésion sociale. Dans son agenda, figure en bonne place la réconciliation nationale. « Cette vision de notre nation qui se traduira par une Côte d’Ivoire nouvelle et un Ivoirien nouveau va nécessiter des changements dans nos institutions, dans notre façon de travailler, dans notre façon de penser », a-t-il concédé, avant d’en venir au fait. « C’est dans ce contexte (…) que je vais, dans les prochaines semaines, prendre deux initiatives. Tout d’abord nous devons renforcer le processus de réconciliation nationale, par de nouvelles consultations que j’entreprendrai avec la Conariv et les autorités traditionnelle. Ce processus nous permettra d’accélérer la réconciliation des filles et des fils de notre pays », a confié le chef de l’Etat. Il invite donc « particulièrement les femmes et les hommes politiques à saisir cette nouvelle opportunité de rassemblement de notre nation ». Message envoyé aux opposants, notamment aux partisans de l’ex-Président, Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat va séjourner pour quelque temps en France. Si son programme est inconnu, Alassane Ouattara pourrait échanger avec François Hollande sur le sujet.
Guillaume N’GUETTIA