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Société Publié le samedi 7 novembre 2015 | AIP

Les mathématiques pour prédire la texture du riz cuit

© AIP Par FN
Agriculture: le PPAAO/WAAPP relance la riziculture et culture de la banane plantain
Septembre 2013. Yamoussoukro. La presse nationale découvre ce que fait le PPAAO/WAAPP pour la relance la riziculture et culture de la banane plantain
Abidjan -Une équipe de chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) a réalisé un modèle de cuisson du riz, en se basant sur des données mathématiques relatives aux phénomènes de transport de l’eau, de gonflement et de gélatinisation de l’amidon, observés dans le grain de riz lors de la cuisson.

Le modèle, qui permet de prédire la texture du riz, a été conçu après des analyses physicochimiques sur un grain de riz rond appartenant au cultivar Chil-Bo, originaire de Corée.

Les différentes analyses et comparaisons effectuées ont permis de quantifier le degré de cuisson du grain de riz en mesurant la prise d’eau et le degré de gélatinisation de son amidon, suivant un scénario de cuisson qui a pris en compte le temps, la température et le ratio eau sur riz. Le modèle mis au point constitue un véritable "indicateur" de la texture du riz cuit.


Aurélien Briffaz, co-auteur de l’étude et chercheur en processus de modélisation des aliments au Cirad, à Montpellier, a expliqué à SciDev.Net que c'est le rapprochement des distributions de molécules (eau et gélatinisation) prédites par le modèle et la texture mesurée, notamment la "fermeté" et le "collant", qui permet de prédire la texture.

"Le degré de gélatinisation, tout comme la teneur en eau locale défavorisent la fermeté du grain, mais par contre favorisent le "collant", surtout en périphérie de grain ", affirme Aurélien Briffaz.

Le chercheur explique que du riz cuit à basse température et/ou un ratio eau-riz faible sur un temps court voit en son cœur la subsistance d'un amidon natif qui conduit à une fermeté élevée, tandis qu’au contraire, une cuisson à haute température et un ratio eau-riz élevé aboutissent à un riz plus "mou", plus "collant".

En général, le mode de cuisson du riz détermine sa saveur et surtout sa consistance, deux caractéristiques recherchées par les consommateurs et qui dépendent du marché visé, selon Aurélien Briffaz, qui laisse entendre que les Asiatiques préfèrent un riz "collant", "mou" et "gluant", tandis que les Européens préfèrent un riz "ferme".

Le travail des chercheurs met en relation étroite les distributions simulées de teneur en eau et de gélatinisation au sein du grain et les données de texture.

(AIP)
amak/ask
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