L’élection présidentielle est terminée, place aux élections législatives officiellement prévues pour décembre 2016. Comme la présidentielle, celles-ci revêtent un caractère particulier, en ce sens que ce sont les députés qui légifèrent et accompagnent ainsi l’action de l’Exécutif.
Le président de la République a besoin d’une forte majorité au parlement pour faire passer les textes de loi qu’il jugera nécessaire pour les réformes à entreprendre. Au Rhdp, s’il est vrai que la campagne n’est pas officiellement ouverte, on assiste déjà à une bataille de positionnement au niveau des cadres. Depuis la fin de l’élection présidentielle, on assiste çà et là à des cérémonies de remerciements. Elles sont le fait de ceux qui ont conduit la campagne du vainqueur dans leurs localités respectives. Derrière l’aspect festif, il faut voir des opérations de charme pour captiver l’attention des uns et des autres, l’électorat en particulier. Mais le moment venu, qui cédera sa place à qui ? Entre les députés sortants qui, à coup sûr, tenteront de se faire réélire et les nouveaux prétendants, la rivalité va être rude, fratricide. Elle le sera d’autant plus que les critères qui ont prévalu lors des choix de 2011 ne seront pas forcément en vigueur. En ce temps-là, une sorte de critère logique voudrait que chaque parti du Rhdp se présente-là où il a le plus de chance de l’emporter. Sur cette base, le Rdr avait positionné en première ligne ses hommes dans les circonscriptions du nord et dans quelques enclaves du Sud et de l’Ouest où il misait sur de gros calibres comme les ministres issus de son rang. Le Pdci avait le V Baoulé et quelques communes d’Abidjan. Cela avait marché surtout avec le boycott d’un Fpi encore sous le choc de la perte du pouvoir le 11 avril 2011.
Toutefois, cela n’a pas empêché le choc des ambitions dans les rangs du Rhdp. Ce que Henri Konan Bédié désignait par la formule «aller en ordre dispersé mais en rang serré». Ainsi, l’on a assisté à des duels épiques aux législatives 2011 à Koumassi entre d’un côté N’Dohi Raymond du Pdci et de l’autre, le ministre Cissé Ibrahima Bacongo et Adou Assalé, tous deux du Rdr. La bataille avait tourné à l’avantage du ministre Bacongo. A Bonon, région de la Marahoué, autre point chaud, l’ex-candidat à la présidentielle et député KKB a fait les frais de son soutien ouvert au candidat du Pdci qui était opposé à un autre du Rdr. KKB avait été copieusement bastonné dans cette localité. Ces rivalités fratricides vont sûrement refaire surface au regard des enjeux de ces futures législatives. Elles interviendront dans le contexte du dernier mandat d’un Alassane Ouattara qui devra passer la main à un homme du sérail du RHDP. Ces élections interviendront également dans l’ambiance d’une refonte de la Constitution projetée par Alassane Ouattara. Nombreux sont ceux des cadres de la coalition Rhdp qui voudraient contribuer à ces changements dans le cadre d’un mandat parlementaire.
Malheureusement, le critère qui a prévalu aux choix de 2011 ne résiste pas au contexte nouveau. En 2015, le Pdci et les autres partis alliés (Udpci, Mfa) n’ont pas présenté de candidat à la présidentielle. Il sera donc difficile d’évaluer les probabilités de succès de tel ou tel candidat dans une circonscription donnée. D’où le risque d’explosion à l’horizon et la poussée des candidatures indépendantes.
SD
Le président de la République a besoin d’une forte majorité au parlement pour faire passer les textes de loi qu’il jugera nécessaire pour les réformes à entreprendre. Au Rhdp, s’il est vrai que la campagne n’est pas officiellement ouverte, on assiste déjà à une bataille de positionnement au niveau des cadres. Depuis la fin de l’élection présidentielle, on assiste çà et là à des cérémonies de remerciements. Elles sont le fait de ceux qui ont conduit la campagne du vainqueur dans leurs localités respectives. Derrière l’aspect festif, il faut voir des opérations de charme pour captiver l’attention des uns et des autres, l’électorat en particulier. Mais le moment venu, qui cédera sa place à qui ? Entre les députés sortants qui, à coup sûr, tenteront de se faire réélire et les nouveaux prétendants, la rivalité va être rude, fratricide. Elle le sera d’autant plus que les critères qui ont prévalu lors des choix de 2011 ne seront pas forcément en vigueur. En ce temps-là, une sorte de critère logique voudrait que chaque parti du Rhdp se présente-là où il a le plus de chance de l’emporter. Sur cette base, le Rdr avait positionné en première ligne ses hommes dans les circonscriptions du nord et dans quelques enclaves du Sud et de l’Ouest où il misait sur de gros calibres comme les ministres issus de son rang. Le Pdci avait le V Baoulé et quelques communes d’Abidjan. Cela avait marché surtout avec le boycott d’un Fpi encore sous le choc de la perte du pouvoir le 11 avril 2011.
Toutefois, cela n’a pas empêché le choc des ambitions dans les rangs du Rhdp. Ce que Henri Konan Bédié désignait par la formule «aller en ordre dispersé mais en rang serré». Ainsi, l’on a assisté à des duels épiques aux législatives 2011 à Koumassi entre d’un côté N’Dohi Raymond du Pdci et de l’autre, le ministre Cissé Ibrahima Bacongo et Adou Assalé, tous deux du Rdr. La bataille avait tourné à l’avantage du ministre Bacongo. A Bonon, région de la Marahoué, autre point chaud, l’ex-candidat à la présidentielle et député KKB a fait les frais de son soutien ouvert au candidat du Pdci qui était opposé à un autre du Rdr. KKB avait été copieusement bastonné dans cette localité. Ces rivalités fratricides vont sûrement refaire surface au regard des enjeux de ces futures législatives. Elles interviendront dans le contexte du dernier mandat d’un Alassane Ouattara qui devra passer la main à un homme du sérail du RHDP. Ces élections interviendront également dans l’ambiance d’une refonte de la Constitution projetée par Alassane Ouattara. Nombreux sont ceux des cadres de la coalition Rhdp qui voudraient contribuer à ces changements dans le cadre d’un mandat parlementaire.
Malheureusement, le critère qui a prévalu aux choix de 2011 ne résiste pas au contexte nouveau. En 2015, le Pdci et les autres partis alliés (Udpci, Mfa) n’ont pas présenté de candidat à la présidentielle. Il sera donc difficile d’évaluer les probabilités de succès de tel ou tel candidat dans une circonscription donnée. D’où le risque d’explosion à l’horizon et la poussée des candidatures indépendantes.
SD