Abidjan- A l’ occasion du sommet panafricain sur les Technologies de l'information et de la communication dénommé 'Transform Africa', tenu à Kigali (Rwanda) en octobre, un groupe d'experts a déploré la carence d’enseignants qualifiés en TIC au sein des universités africaines.
A ce propos, les statistiques de l’Académie des sciences du tiers-monde montrent que 20% à peine des enseignants et chercheurs des universités africaines de science et de la technologie sont titulaires d’un doctorat.
"Il n’est pas surprenant de voir aujourd’hui que la plupart des enseignants en sciences et technologies à l’université (en Afrique subsaharienne) sont titulaires d'un baccalauréat faute de diplômés en doctorat", explique Romain Murenzi, directeur exécutif de l'Académie des sciences du tiers monde (TWAS).
Ce constat des chercheurs intervient après un récent rapport de la Banque mondiale sur la même question qui montre qu’une meilleure qualité des programmes de recherche au sein des universités africaines est indispensable pour accroître la compétitivité, la productivité et la croissance de la région.
Certes, le rapport affirme que la production de travaux de recherche dans le domaine des sciences et technologies de l’ingénierie et mathématiques (STIM) émanant de chercheurs africains a plus que doublé depuis la décennie écoulée.
Mais, il relève que beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne sont toujours confrontés aux difficultés visant notamment à mettre la recherche au service de la transformation économique pour lutter contre la pauvreté.
D’après Romain Murenzi qui privilégie la coopération sud-sud pour améliorer les compétences des chercheurs africains, l’insuffisance d’enseignants qualifiés dans certains pays en développement, se traduit dans ces pays par l’absence de structures de recherche performantes.
"Si les pays africains se mobilisent pour adopter les changements nécessaires à travers une éducation de bonne qualité grâce au réseau de coopération sud-sud, cela permettra aux universités du continent de se doter de cadres compétents avec des connaissances de haut niveau", a déclaré Murenzi à SciDev.Net.
Innocent Sebasaza Mugisha, le directeur exécutif du Haut conseil pour l’enseignement au Rwanda, abonde dans le même sens.
"Le pays a toujours octroyé des bourses aux enseignants au sein des institutions académiques pour les études postdoctorales, mais au regard des ressources financières limitées, il faut également privilégier un autre partenariat à travers des échanges interuniversitaires", dit-il.
Reconnaissant au passage que la performance du système éducatif à l’université devrait jouer un rôle clé dans le développement socio-économique.
Ainsi, pour trouver une solution à cette carence d’enseignants qualifiés, certaines universités au Rwanda ont signé un accord de partenariat avec d’autres institutions académiques reconnues sur le plan international.
Cette collaboration se matérialise par un échange de programmes en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement. Toutefois, Marie Christine Gasingirwa, directrice générale des sciences et de la recherche au ministère rwandais de l'Education, nuance un tout petit peu.
Elle estime que les établissements d’enseignement supérieur ont besoin plutôt de mettre en place des programmes de recherche parrainés avec leurs pairs dans tous les domaines des sciences.
"La formation d'enseignants qualifiés se révèle nécessaire à long terme, mais l’urgence est pour l’instant de favoriser cette coopération sud-sud entre les institutions académiques de différents pays en développement pour stimuler les échanges entre leurs chercheurs et enseignants respectifs", dit-elle.
La Banque mondiale dit consacrer, depuis 2012, 20 % de son budget annuel, soit environ 600 millions de dollars (environ 330 milliards de FCFA) à l'enseignement supérieur en vue d’améliorer la qualité de l'éducation en Afrique subsaharienne.
Cette allocation, selon elle, a permis de mettre sur pied 19 structures de recherche et d’appuyer les efforts des pays visant à produire des diplômés plus nombreux et mieux qualifiés pour dispenser une formation de qualité à l’université.
amak/kam
A ce propos, les statistiques de l’Académie des sciences du tiers-monde montrent que 20% à peine des enseignants et chercheurs des universités africaines de science et de la technologie sont titulaires d’un doctorat.
"Il n’est pas surprenant de voir aujourd’hui que la plupart des enseignants en sciences et technologies à l’université (en Afrique subsaharienne) sont titulaires d'un baccalauréat faute de diplômés en doctorat", explique Romain Murenzi, directeur exécutif de l'Académie des sciences du tiers monde (TWAS).
Ce constat des chercheurs intervient après un récent rapport de la Banque mondiale sur la même question qui montre qu’une meilleure qualité des programmes de recherche au sein des universités africaines est indispensable pour accroître la compétitivité, la productivité et la croissance de la région.
Certes, le rapport affirme que la production de travaux de recherche dans le domaine des sciences et technologies de l’ingénierie et mathématiques (STIM) émanant de chercheurs africains a plus que doublé depuis la décennie écoulée.
Mais, il relève que beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne sont toujours confrontés aux difficultés visant notamment à mettre la recherche au service de la transformation économique pour lutter contre la pauvreté.
D’après Romain Murenzi qui privilégie la coopération sud-sud pour améliorer les compétences des chercheurs africains, l’insuffisance d’enseignants qualifiés dans certains pays en développement, se traduit dans ces pays par l’absence de structures de recherche performantes.
"Si les pays africains se mobilisent pour adopter les changements nécessaires à travers une éducation de bonne qualité grâce au réseau de coopération sud-sud, cela permettra aux universités du continent de se doter de cadres compétents avec des connaissances de haut niveau", a déclaré Murenzi à SciDev.Net.
Innocent Sebasaza Mugisha, le directeur exécutif du Haut conseil pour l’enseignement au Rwanda, abonde dans le même sens.
"Le pays a toujours octroyé des bourses aux enseignants au sein des institutions académiques pour les études postdoctorales, mais au regard des ressources financières limitées, il faut également privilégier un autre partenariat à travers des échanges interuniversitaires", dit-il.
Reconnaissant au passage que la performance du système éducatif à l’université devrait jouer un rôle clé dans le développement socio-économique.
Ainsi, pour trouver une solution à cette carence d’enseignants qualifiés, certaines universités au Rwanda ont signé un accord de partenariat avec d’autres institutions académiques reconnues sur le plan international.
Cette collaboration se matérialise par un échange de programmes en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement. Toutefois, Marie Christine Gasingirwa, directrice générale des sciences et de la recherche au ministère rwandais de l'Education, nuance un tout petit peu.
Elle estime que les établissements d’enseignement supérieur ont besoin plutôt de mettre en place des programmes de recherche parrainés avec leurs pairs dans tous les domaines des sciences.
"La formation d'enseignants qualifiés se révèle nécessaire à long terme, mais l’urgence est pour l’instant de favoriser cette coopération sud-sud entre les institutions académiques de différents pays en développement pour stimuler les échanges entre leurs chercheurs et enseignants respectifs", dit-elle.
La Banque mondiale dit consacrer, depuis 2012, 20 % de son budget annuel, soit environ 600 millions de dollars (environ 330 milliards de FCFA) à l'enseignement supérieur en vue d’améliorer la qualité de l'éducation en Afrique subsaharienne.
Cette allocation, selon elle, a permis de mettre sur pied 19 structures de recherche et d’appuyer les efforts des pays visant à produire des diplômés plus nombreux et mieux qualifiés pour dispenser une formation de qualité à l’université.
amak/kam