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Société Publié le mardi 10 novembre 2015 | AIP

Un atelier pour renforcer le dispositif de lutte contre les VBG à Bouaké

Bouaké-Un atelier visant à renforcer le dispositif de lutte contre les violences basées sur le genre s’est ouvert, mardi, à Bouaké, à l’intention des acteurs intervenant sur ces questions, sur l’initiative de la clinique juridique locale ouverte dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration de l’accès aux droits et à la justice en côte d’Ivoire (PALAJ).

La directrice intérimaire de la clinique juridique de Bouaké, Mme Moussa Adjo Corine, a indiqué que l’atelier permettra de renforcer l’engagement des acteurs œuvrant en faveur de la prévention des violences basées sur le genre et sera une occasion pour relever toutes les difficultés rencontrées sur le terrain, afin d’améliorer la qualité du service et intensifier la synergie d’actions pour plus d’efficacité dans la lutte.

Dans le cadre de ses activités, la clinique juridique de Bouaké, a enregistré de mai 2013 en août 2015, 198 cas de violences basées sur le genre dont 87 cas de viol. Sur les 87 cas de viol, seulement 12 victimes ont eu le courage de porter plainte contre leurs bourreaux avec l’assistance de la clinique juridique, a annoncé Mme Moussa.

Elle a ajouté que l’une des difficultés majeure est le fait que de nombreuses victimes ne signalent pas leur cas par crainte de représailles de la part des auteurs présumés, de stigmatisation et/ou de rejet de leurs familles ou communautés. En outre, plusieurs d’entre elles n’ont pas les moyens de se payer les frais de justice et de déplacements.

Lors de cet atelier qui prendra fin mardi, l’accent sera mis sur les procédures judiciaires de répression des violences basées sur le genre (VBG), la présentation de la stratégie nationale de lutte, le bilan des activités de la clinique juridique, l’état des lieux de la situation des VBG et la politique de gestion des cas de VBG.

Le substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, Mme Koicou Hangban Pascaline a souligné que la mise en œuvre des conventions et traités internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire sur la répression des violences basées sur le genre a un "impact inimaginable" sur l’image du pays à l’extérieur. Ayant ratifié ces convention l’Etat à l’obligation de présenter un rapport à la communauté internationale, a-t-elle fait savoir.

Elle a exhorté alors les acteurs de lutte à prendre davantage conscience de leur engagement et du rôle important qu’ils jouent dans la chaîne pour la mise en œuvre effective et efficiente de ces actes internationaux. "Relever les difficultés, l’un des problèmes qu’on rencontre, nous aussi, ça pourrait nous aider en tant qu’acteur du système judiciaire", a-t-elle signifié.

"Les défis sont encore grands", a signifié, pour sa part, la représentante du bureau régional de la division des droits de l’homme de l’ONUCI, Mme Dansi Flora, exhortant les acteurs de la société civile à plus d’engagement pour plus d’efficacité dans l’action.


nbf/ask
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