Au cours de la dernière décennie, plus de 700 journalistes ont été tués parce qu'ils informaient le public, selon l'ONU. La Journée mondiale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes a donc instaurée à l'initiative de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et commémorée chaque 2 novembre suite à l'assassinat en 2013 de deux journalistes de Radio France Internationale (RFI), Gislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal au Nord du Mali. En Côte d’Ivoire, c’est la ville de Grand-Bassam qui a abrité la cérémonie officielle de commémoration ce samedi 21 novembre 2015. "Il y a 1 an, 118 journalistes ont été assassinés dans le monde. Seul 1 cas a fait l’objet d'une enquête", a regretté Bomboté Diomansi, expert en Communication de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), lors de la conférence qu’il a animée à cette rencontre. Il a indiqué que ’’l’impunité menace la démocratie et sans liberté de la presse, il n’y a pas de démocratie’’. Soulignant par la suite que la peur engendrée par l’impunité mettait gravement en mal l’exercice du métier de journaliste. "L'impunité met en danger des journalistes (…). La peur est incompatible avec l'exercice de la liberté de presse", a-t-il tranché. Par ailleurs, il a recommandé aux journalistes d’être plus rigoureux dans la recherche et la publication de l’information afin d’être crédibles et par ricochet de mériter le respect des lecteurs. Cela passe, a-t-il insisté, par "une formation continue, une remise en cause qu'exige ce métier".
La rencontre a enregistré la présence d’organisations de journalistes, de nombreux professionnels de médias et d’étudiants en journalisme.
D.Tagro
La rencontre a enregistré la présence d’organisations de journalistes, de nombreux professionnels de médias et d’étudiants en journalisme.
D.Tagro