Un groupe de travail destiné à se pencher sur la "situation préoccupante" des filières "hévéa et palmier à huile", a été installé, lundi, à Abidjan par le ministre ivoirien de l’agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a constaté l’Agence de Presse Africaine (APA) sur place dans la capitale économique.
«Nos deux filières de référence se trouvent aujourd'hui dans une situation qui, sans être catastrophique, devient préoccupante et au plus haut niveau. Ainsi, lors de sa visite d'Etat dans la Région des Grands Ponts (Dabou), Monsieur le Président de la République nous a instruit de prendre des dispositions en vue d'assurer la stabilité et la compétitivité de ces deux filières » a souligné à cette occasion, le ministre Coulibaly .
« La meilleure réponse à la situation qui prévaut actuellement dans ces deux filières, est de procéder à une réforme qui s'adapte à l'évolution de leur environnement », a-t-il ajouté. Pour lui, «notre performance en termes de production de caoutchouc et de l'huile de palme, le niveau de notre production ne nous permet guère d'entreprendre des actions qui puissent influencer le marché international".
"Les réformes que nous envisageons permettront de mieux affronter la fluctuation avec des instruments adaptés. Elles visent à mettre en place des mécanismes de régulation », a expliqué le ministre de l'agriculture, justifiant ainsi la mise en place de ce Groupe de travail composé d'experts chargés de jeter les bases des réformes dans ces eux secteurs agricoles.
Selon le ministère de l'agriculture, la filière Hévéa, après l'embellie des cours internationaux de 2009 à 2011 dont les retombées sur les prix aux producteurs ont suscité un réel engouement pour l'hévéaculture, la tendance s'est brutalement inversée en 2012 où les cours ont chuté en moyenne de 20% par an, passant de 1 625 FCFA/Kg en 2012 à 825 FCFA/Kg de janvier à octobre 2015, soit une baisse de 62,12%.
Les prix payés aux producteurs étant indexés aux cours internationaux, le prix moyen bord champ a suivi les mêmes tendances, passant de 766 FCFA/kg en 2011 à 288 FCFA/kg en novembre 2015, soit une baisse de 62,40%.
En ce qui concerne le palmier à huile, la filière a connu une profonde perturbation avec l'arrivée de nouvelles sociétés agro-industrielles, l'avènement de petites et moyennes huileries et surtout, l'introduction dans le circuit de collecte, des acheteurs indépendants de régimes de palme.
Le manque de canalisation de toute cette dynamique et la baisse drastique du prix moyen du régime de palme, passé de 63,95 FCFA/kg en 2011 à 41,99 FCFA/kg 2015 (octobre), soit une baisse de 34,34%, ont instauré un véritable malaise au sein de la filière.
SY/ls/APA
«Nos deux filières de référence se trouvent aujourd'hui dans une situation qui, sans être catastrophique, devient préoccupante et au plus haut niveau. Ainsi, lors de sa visite d'Etat dans la Région des Grands Ponts (Dabou), Monsieur le Président de la République nous a instruit de prendre des dispositions en vue d'assurer la stabilité et la compétitivité de ces deux filières » a souligné à cette occasion, le ministre Coulibaly .
« La meilleure réponse à la situation qui prévaut actuellement dans ces deux filières, est de procéder à une réforme qui s'adapte à l'évolution de leur environnement », a-t-il ajouté. Pour lui, «notre performance en termes de production de caoutchouc et de l'huile de palme, le niveau de notre production ne nous permet guère d'entreprendre des actions qui puissent influencer le marché international".
"Les réformes que nous envisageons permettront de mieux affronter la fluctuation avec des instruments adaptés. Elles visent à mettre en place des mécanismes de régulation », a expliqué le ministre de l'agriculture, justifiant ainsi la mise en place de ce Groupe de travail composé d'experts chargés de jeter les bases des réformes dans ces eux secteurs agricoles.
Selon le ministère de l'agriculture, la filière Hévéa, après l'embellie des cours internationaux de 2009 à 2011 dont les retombées sur les prix aux producteurs ont suscité un réel engouement pour l'hévéaculture, la tendance s'est brutalement inversée en 2012 où les cours ont chuté en moyenne de 20% par an, passant de 1 625 FCFA/Kg en 2012 à 825 FCFA/Kg de janvier à octobre 2015, soit une baisse de 62,12%.
Les prix payés aux producteurs étant indexés aux cours internationaux, le prix moyen bord champ a suivi les mêmes tendances, passant de 766 FCFA/kg en 2011 à 288 FCFA/kg en novembre 2015, soit une baisse de 62,40%.
En ce qui concerne le palmier à huile, la filière a connu une profonde perturbation avec l'arrivée de nouvelles sociétés agro-industrielles, l'avènement de petites et moyennes huileries et surtout, l'introduction dans le circuit de collecte, des acheteurs indépendants de régimes de palme.
Le manque de canalisation de toute cette dynamique et la baisse drastique du prix moyen du régime de palme, passé de 63,95 FCFA/kg en 2011 à 41,99 FCFA/kg 2015 (octobre), soit une baisse de 34,34%, ont instauré un véritable malaise au sein de la filière.
SY/ls/APA