L’Université Houphouët-Boigny de Cocody défraie, à nouveau, la polémique. Suite à la bataille rangée, les 18 et 19 novembre, entre deux syndicats rivaux, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et l’Association générale des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (Ageeci), l’étudiant Konin Wilfried dit Dubaï, étudiant en Master 1 de Gestion et militant de la Fesci, a trouvé la mort.
Aussitôt, le Conseil de l’Université, élargi aux responsables du Centre régional des Œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A), s’est réuni et a arrêté trois mesures capitales: d’un, le démantèlement des QG des syndicats d’étudiants sur le territoire de l’Université et du Crou-A; de deux, la suspension de toutes les activités des syndicats d’étudiants sur le site de l’Université et du Crou- A jusqu’à nouvel ordre; et de trois, l’obtention, de la part des autorités compétentes, du feu vert pour la dissolution de la Fesci et de l’Ageeci.
Le Conseil de l’Université de Cocody enfonce une porte entrouverte. Car, si l’Ageeci s’est fait connaître par l’assassinat, en 2004, de Habib Dolo (un de ses dirigeants), la Fesci, elle, a toujours été dans le collimateur des différents pouvoirs qui se sont succédé, à l’exception de la Refondation (2000-2010). Sous le mandat de Félix Houphouët-Boigny, elle a été dissoute, le 17 juin 1991, à l’instigation du Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. En 1994, le président Aimé Henri Konan Bédié a suivi la même voie.
Et depuis l’accession au pouvoir de l’actuel régime, c’est un concert de voix pour réclamer la tête de la Fesci: le RDR et le ministre de tutelle, Gnamien Konan, ont demandé officiellement la dissolution de la Fédération. En avril dernier, Daniel Kablan Duncan, le premier ministre, s’y est opposé.
Mais le Conseil de l’Université de Cocody vient de remettre le couvert. Les secrétaires généraux des deux syndicats, que Tribune Ivoirienne a joints, ont refusé de réagir dans le feu de l’action. Joseph-Martial Ahipeaud, premier secrétaire général de la Fesci, était ferme: «Si on dissout la Fesci, il faut dissoudre tous les partis politiques qui ont manipulé les jeunes. Si on est d'accord, alors il faut le faire. Sinon, ce serait chercher à cacher la forêt avec un écran de fumée. Ce qui serait plus injuste, car les jeunes ne peuvent pas avoir fait ce qu'ils ont fait sans la couverture des politiques. Hier comme aujourd'hui. Sachons raison garder et surtout ne pas ruer dans les brancards,» défendait-il sur le blog de Tressia, le 19 mai 2011.
F. M. B.
Aussitôt, le Conseil de l’Université, élargi aux responsables du Centre régional des Œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A), s’est réuni et a arrêté trois mesures capitales: d’un, le démantèlement des QG des syndicats d’étudiants sur le territoire de l’Université et du Crou-A; de deux, la suspension de toutes les activités des syndicats d’étudiants sur le site de l’Université et du Crou- A jusqu’à nouvel ordre; et de trois, l’obtention, de la part des autorités compétentes, du feu vert pour la dissolution de la Fesci et de l’Ageeci.
Le Conseil de l’Université de Cocody enfonce une porte entrouverte. Car, si l’Ageeci s’est fait connaître par l’assassinat, en 2004, de Habib Dolo (un de ses dirigeants), la Fesci, elle, a toujours été dans le collimateur des différents pouvoirs qui se sont succédé, à l’exception de la Refondation (2000-2010). Sous le mandat de Félix Houphouët-Boigny, elle a été dissoute, le 17 juin 1991, à l’instigation du Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. En 1994, le président Aimé Henri Konan Bédié a suivi la même voie.
Et depuis l’accession au pouvoir de l’actuel régime, c’est un concert de voix pour réclamer la tête de la Fesci: le RDR et le ministre de tutelle, Gnamien Konan, ont demandé officiellement la dissolution de la Fédération. En avril dernier, Daniel Kablan Duncan, le premier ministre, s’y est opposé.
Mais le Conseil de l’Université de Cocody vient de remettre le couvert. Les secrétaires généraux des deux syndicats, que Tribune Ivoirienne a joints, ont refusé de réagir dans le feu de l’action. Joseph-Martial Ahipeaud, premier secrétaire général de la Fesci, était ferme: «Si on dissout la Fesci, il faut dissoudre tous les partis politiques qui ont manipulé les jeunes. Si on est d'accord, alors il faut le faire. Sinon, ce serait chercher à cacher la forêt avec un écran de fumée. Ce qui serait plus injuste, car les jeunes ne peuvent pas avoir fait ce qu'ils ont fait sans la couverture des politiques. Hier comme aujourd'hui. Sachons raison garder et surtout ne pas ruer dans les brancards,» défendait-il sur le blog de Tressia, le 19 mai 2011.
F. M. B.