Deux structures estudiantines ont demandé, mercredi, aux autorités ivoiriennes de faire la lumière sur les violences de mercredi et jeudi à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody qui ont fait un mort, alors que la suppression de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et de l’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI) est de plus en plus réclamée.
L'Université Félix Houphouët-Boigny, la plus ancienne université publique de Côte d'Ivoire, située dans le quartier chic de Cocody, à l'Est de la capitale économique a renoué depuis quelques jours avec la violence.
Tout est paisible, mercredi, lorsqu'une équipe de reportage de l'Agence de Presse Africaine (APA) franchit l'une des entrées de ce temple du savoir. L'espace universitaire grouille de monde comme d'habitude. Mais, fait impressionnant, plusieurs éléments de la police nationale sont postés dans plusieurs endroits.
A la faculté des Sciences économiques, trois policiers de la Brigade anti-émeute (BAE) , «patrouillent» entre des amphithéâtres pour prévenir d'éventuelles velléités entre des membres des syndicats rivaux.
C'est dans ce contexte "exceptionnel" que certains responsables de syndicats d'étudiants décident de s'exprimer. De nombreuses dispositions sont prises pour éviter de se faire remarquer par les forces de sécurité déployées en grand nombre sur l'espace universitaire.
Le Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), Fulgence Assi , face à la presse "déplore cette situation et accuse l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (AGEECI) d'agression" après la mort d'un membre de son mouvement.
"J'ai initié de nombreuses activités et actions de sensibilisation pour une université apaisée. C'est la FESCI qui est agressée. C'est elle qui enregistre des blessés et un mort ", affirme d'un ton grave, Fulgence Assi, défendant que "la FESCI n'a attaqué personne".
L'ambiance triomphale et les nombreux chants en chœur qu'entonnent les membres de cette structure au cours de leurs différentes rencontres, font place à la tristesse et l'émotion. Le Secrétaire général de la FESCI et certains de ses "camarades" arboraient un brassard noir au bras, en signe de deuil en hommage à l'étudiant, Wilfried Konin, décédé à la suite des derniers affrontements sur le campus.
Sur leur tête, un ruban rouge est également perceptible, mais cette fois-ci, pour exprimer selon eux, un mécontentent face à la suite donnée à ces événements. Pour la FESCI, les autorités doivent "faire la lumière sur ces événements afin de situer les responsabilités et sanctionner les fautifs".
Quant aux conclusions des membres du Conseil de l'université qui demandent la suspension des activités de la FESCI et de l'AGEECI, M. Assi, rétorque que "cette décision n'est pas juste". "Ce n'est pas la bonne manière de gérer un tel dossier", souligne -t-il.
Pour sa part, la Coordination des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (COEECI) par la voie de son Secrétaire général, Aristide Ozoukou, qualifie "ces faits d'une extrême gravité" et indique qu'elle "n'est pas surprise de cette situation car depuis l'ouverture des universités publiques en septembre 2012, la violence n'a fait qu'émailler la communauté estudiantine".
Selon lui , "c'est le mutisme des autorités à savoir le ministère de tutelle, la présidence de l'université et le Centre régional, des œuvres universitaires (CROU) qui est à la base de ces affrontements". Le premier responsable de la COEECI qui dit "ne pas être concernée par les récentes décisions des autorités universitaires, "envisage" de continuer à mener ses activités. Contactés par APA, des responsables de l'AGEECI, ont préféré différer leur version des faits.
Réunis, lundi, les membres du Conseil de l'Université Félix Houphouët-Boigny, théâtre de ces violences, ont pris de nombreuses décisions. Il s'agit entre autres du démantèlement des quartiers généraux de ces syndicats, de la suspension de leurs activités. La dissolution de la FESCI et de l'AGEECI a été également réclamée.
Le ministre en charge de l'enseignement supérieur, Gnamien Konan a annoncé, mardi, que le gouvernement ivoirien "rendra sa décision publique les jours à venir" au sujet de cette dissolution exigée.
Des affrontements entre des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) et de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (AGEECI) ont fait mercredi et jeudi de nombreux blessés graves et la mort de l'étudiant, Wilfried Christian Konin, inscrit en Master de gestion.
SY/ls/APA
L'Université Félix Houphouët-Boigny, la plus ancienne université publique de Côte d'Ivoire, située dans le quartier chic de Cocody, à l'Est de la capitale économique a renoué depuis quelques jours avec la violence.
Tout est paisible, mercredi, lorsqu'une équipe de reportage de l'Agence de Presse Africaine (APA) franchit l'une des entrées de ce temple du savoir. L'espace universitaire grouille de monde comme d'habitude. Mais, fait impressionnant, plusieurs éléments de la police nationale sont postés dans plusieurs endroits.
A la faculté des Sciences économiques, trois policiers de la Brigade anti-émeute (BAE) , «patrouillent» entre des amphithéâtres pour prévenir d'éventuelles velléités entre des membres des syndicats rivaux.
C'est dans ce contexte "exceptionnel" que certains responsables de syndicats d'étudiants décident de s'exprimer. De nombreuses dispositions sont prises pour éviter de se faire remarquer par les forces de sécurité déployées en grand nombre sur l'espace universitaire.
Le Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), Fulgence Assi , face à la presse "déplore cette situation et accuse l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (AGEECI) d'agression" après la mort d'un membre de son mouvement.
"J'ai initié de nombreuses activités et actions de sensibilisation pour une université apaisée. C'est la FESCI qui est agressée. C'est elle qui enregistre des blessés et un mort ", affirme d'un ton grave, Fulgence Assi, défendant que "la FESCI n'a attaqué personne".
L'ambiance triomphale et les nombreux chants en chœur qu'entonnent les membres de cette structure au cours de leurs différentes rencontres, font place à la tristesse et l'émotion. Le Secrétaire général de la FESCI et certains de ses "camarades" arboraient un brassard noir au bras, en signe de deuil en hommage à l'étudiant, Wilfried Konin, décédé à la suite des derniers affrontements sur le campus.
Sur leur tête, un ruban rouge est également perceptible, mais cette fois-ci, pour exprimer selon eux, un mécontentent face à la suite donnée à ces événements. Pour la FESCI, les autorités doivent "faire la lumière sur ces événements afin de situer les responsabilités et sanctionner les fautifs".
Quant aux conclusions des membres du Conseil de l'université qui demandent la suspension des activités de la FESCI et de l'AGEECI, M. Assi, rétorque que "cette décision n'est pas juste". "Ce n'est pas la bonne manière de gérer un tel dossier", souligne -t-il.
Pour sa part, la Coordination des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (COEECI) par la voie de son Secrétaire général, Aristide Ozoukou, qualifie "ces faits d'une extrême gravité" et indique qu'elle "n'est pas surprise de cette situation car depuis l'ouverture des universités publiques en septembre 2012, la violence n'a fait qu'émailler la communauté estudiantine".
Selon lui , "c'est le mutisme des autorités à savoir le ministère de tutelle, la présidence de l'université et le Centre régional, des œuvres universitaires (CROU) qui est à la base de ces affrontements". Le premier responsable de la COEECI qui dit "ne pas être concernée par les récentes décisions des autorités universitaires, "envisage" de continuer à mener ses activités. Contactés par APA, des responsables de l'AGEECI, ont préféré différer leur version des faits.
Réunis, lundi, les membres du Conseil de l'Université Félix Houphouët-Boigny, théâtre de ces violences, ont pris de nombreuses décisions. Il s'agit entre autres du démantèlement des quartiers généraux de ces syndicats, de la suspension de leurs activités. La dissolution de la FESCI et de l'AGEECI a été également réclamée.
Le ministre en charge de l'enseignement supérieur, Gnamien Konan a annoncé, mardi, que le gouvernement ivoirien "rendra sa décision publique les jours à venir" au sujet de cette dissolution exigée.
Des affrontements entre des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) et de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (AGEECI) ont fait mercredi et jeudi de nombreux blessés graves et la mort de l'étudiant, Wilfried Christian Konin, inscrit en Master de gestion.
SY/ls/APA