Le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) en collaboration avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a initié un séminaire de renforcement de capacités à l’intention des éditeurs de presse et des journalistes politiques à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau. Cette séance s’est tenue sur deux jours à savoir les 26 et 27 novembre 2015. Il s’agissait au cours de cette séance de faire le bilan des productions de ces journalistes lors de l’élection présidentielle du 25 octobre 2015 et éventuellement de rectifier les manquements en vue de leur permettre de traiter l’information de façon professionnelle dans le respect de la réglementation en vigueur pendant les élections législatives, municipales et régionales à venir. Pour ce qui est du bilan du comportement des journalistes politiques pendant de l’élection, Zio Moussa, président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (Olped) a mis à nu les manquements des journalistes avant, pendant et après le scrutin présidentiel. Ces manquements, a-t-il cependant souligné, peuvent être évités pour les prochaines échéances électorales. A condition, selon lui, que les journalistes en général et les journalistes politiques en particulier mettent en pratique la charte du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) signée par l’ensemble des 23 quotidiens présents sur le marché Ivoirien et le code éthique et de la déontologie qui invitent le journaliste à un traitement plus rigoureux de l’information. « Vous êtes des journalistes. Pour être performants c’est –à-dire faire un traitement efficient de l’information, vous devez, en période d’élection ou pas travailler en fonction de la charte du GEPCI et du code éthique et de la déontologie», a conseillé le formateur. Quant à Raphaël Lapké, président du Conseil national de la presse (Cnp), il a mis l’accent sur la régulation tout au long du processus électoral. A cet effet, il a noté que l’institution qu’il dirige, a évalué au cours de cette période 27 journaux dont 18 quotidiens et a procédé à 76 sanctions dont 26 interpellations, 35 avertissements, 11 blâmes et 4 suspensions. « Les journalistes ont, à travers leurs écrits, porté des accusations sans fondement. C’est ce qui a valu ces sanctions», a justifié le président de l’organe de régulation. Des chiffres qui ont fait dire a Raphaël Lapké que le niveau de la presse a « littéralement baissé ». Aussi, soutient-il que ces chiffres auraient pu être élevés si le Cnp n’avait pas entrepris des discussions avec les leaders politiques et les organisations de la société civile : «L’élection présidentielle s’est déroulée de manière apaisée. Sans prétention, cela est dû en partie au Cnp qui a exhorté les partis politiques et organisations de la société civile, à travers les échanges que nous avons eus, à des propos et comportements rassembleurs ». Au cours de son intervention, Claude Sahi, expert-consultant d’observation électorale a souligné, pour sa part, avoir observé une presse responsable tout au long du processus électoral. Selon lui, cette attitude louable des journalistes politiques a permis à la Côte d’Ivoire de connaître une élection apaisée, transparente, juste, saluée par la communauté nationale et internationale.
N.Y
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