Dans la semaine du 15 au 20 Novembre 2015, l'université Félix Houphouët-Boigny a connu un regain de violence sans pareil qui a occasionné de nombreux blessés et conduit au décès de l'étudiant nommé KONIN Wilfried le Jeudi 19 Novembre 2015. Si les circonstances de cette violence restent floues pour la plupart des acteurs du monde universitaire et de l'opinion nationale, l'unanimité sait au moins qu'elle est le fruit de la lutte intestine que se livrent deux syndicats d'étudiants (l'AGEECI et la FESCI) depuis plus d'une décennie.
L’ensemble des syndicats d’étudiants condamne avec la dernière énergie ces actes odieux d'un autre âge et demande que la lumière soit faite sur tout les crimes commis à l'université depuis 2000 et que justice soit rendue. L’ensemble des syndicats d’étudiants tient également à présenter ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt et à toute la communauté universitaire.
Par ailleurs, l’ensemble des syndicats d’étudiants prend acte des décisions arrêtées par le conseil de l’université. Pour sa part, elle pense que ces décisions prises pour éradiquer la violence dans nos universités sont partielles, surfaites et superficielles. Dans ce contexte, elles ne serviront qu'à calmer un tant soit peu les cœurs des uns et des autres sans toutefois régler le problème.
Pour gérer ce problème de façon efficiente, l’ensemble des syndicats d’étudiants tient à situer les responsabilités des toutes les parties et donner ces ébauches de solutions.
La violence en milieu universitaire, un laisser aller des autorités.
Les étudiants de Côte d'Ivoire sont présentés à tort ou à raison comme des indisciplinés, des voyous et des vandales. Cependant, les autorités ne sont pas en marges de ces tares attribuées aux étudiants et sont en majeurs parties les instigateurs et les commanditaires de ces actes.
Pour mémoire d'homme, les premières violences ont débutées en Côte d'Ivoire depuis l'assassinat de Thierry ZEBIE dans les années 90. Suite à ce drame qui à fortement bouleversé le monde universitaire, aucune mesure rigoureuse n'a été prise allant dans le sens de punir les auteurs et les commanditaires de ce crime.
« UN CRIME IMPUNI SE RECONDUIT TOUJOURS ». Étant donné que rien n'a été fait par les autorités politiques et administratives, nous avons assisté dès lors à une suite de crimes impunis sur l’espace universitaire. Entre autre, nous pouvons citer l'assassinat de KIGNELMAN Innocent (1999-2000); DOUAH Bonaventure (2003-2004); Habib DODO (2004) ; KOUAKOU Kouassi Armand (2005), GBOGOU Marius Donatien (2005); ATSE Konan Olivier (2006) ; DOGBO Olivier (2011)...
Rien n'a été fait par les autorités d'alors pour inquiéter les auteurs face aux multiples plaintes déposées contre ces crimes non élucidés.
Apres la crise post-électorale, le départ nouveau, prôné par les autorités qui a suscité tant d'espoir, a vite tourné au cauchemar des temps passés à cause du laxisme et de la partialité du Centre régional des œuvres Universitaires (CROU A), des autorités universitaires et des autorités policières. Les actes de violences et de favoritismes ont donc continué ; ce sont entre autres :
- L’impunité dont bénéficient les auteurs de violence sur l'espace universitaire malgré les multiples plaintes des victimes;
- Le recrutement de bras séculiers parmi les membres des syndicats pour l'accomplissement de basses besognes par des autorités;
- L’insécurité régnante dans les lieux d'affluence des étudiants (Restaurant, Direction de la scolarité, quais d'embarquement de la SOTRA) sous le regard des autorités universitaires;
- Le racket par de certains syndicats étudiants des commerçants et autres operateurs économiques sur l’espace universitaire et aux abords ;
- Les parades et les chants guerriers qui sont de nature à perturber le bon fonctionnement des cours sur la fac;
- Etc.
Ces injustices ont favorisé le regain de violence et le sentiment d'insécurité chez les étudiants, chose qui s'est matérialisée par la bagarre généralisée le soir du 19 novembre 2015 entre l'AGEECI et la FESCI causant malheureusement la mort de l'étudiant KONIN Wilfried grièvement blessé pendant les affrontements, de nombreux blessés et la destruction des biens.
Pour trouver des solutions durables à ces problèmes sempiternels de violence et ramener définitivement la paix sur nos campus, l’ensemble des syndicats d’étudiants propose en plus des résolutions du conseil d'université, ce qui suit:
• La réouverture des dossiers sur les crimes suscités et l'engagement de poursuites judicaires contre les auteurs et les instigateurs ;
• L'ouverture d'un audit sur le processus d'attribution des chambres en résidence universitaire suivi de sanctions administratives en cas de fautes avérées;
• L’organisation d'un séminaire de réflexion inclusif sur la sécurité universitaire;
• Mise en place d'un numéro vert sur le campus pour dénoncer toutes formes d'abus.
Fait à Abidjan, le 25 Novembre 2015
Pour la LIGES
ASSA ETIENNE
Pour l’ANECI
KONE OUMAR
Pour le CEECI
COULIBALY ZANA T.
Pour le CEGEPTCI
KAMAGATE BEN AHMED
Pour le FNEPTCI
KOUASSI IBRAHIM
L’ensemble des syndicats d’étudiants condamne avec la dernière énergie ces actes odieux d'un autre âge et demande que la lumière soit faite sur tout les crimes commis à l'université depuis 2000 et que justice soit rendue. L’ensemble des syndicats d’étudiants tient également à présenter ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt et à toute la communauté universitaire.
Par ailleurs, l’ensemble des syndicats d’étudiants prend acte des décisions arrêtées par le conseil de l’université. Pour sa part, elle pense que ces décisions prises pour éradiquer la violence dans nos universités sont partielles, surfaites et superficielles. Dans ce contexte, elles ne serviront qu'à calmer un tant soit peu les cœurs des uns et des autres sans toutefois régler le problème.
Pour gérer ce problème de façon efficiente, l’ensemble des syndicats d’étudiants tient à situer les responsabilités des toutes les parties et donner ces ébauches de solutions.
La violence en milieu universitaire, un laisser aller des autorités.
Les étudiants de Côte d'Ivoire sont présentés à tort ou à raison comme des indisciplinés, des voyous et des vandales. Cependant, les autorités ne sont pas en marges de ces tares attribuées aux étudiants et sont en majeurs parties les instigateurs et les commanditaires de ces actes.
Pour mémoire d'homme, les premières violences ont débutées en Côte d'Ivoire depuis l'assassinat de Thierry ZEBIE dans les années 90. Suite à ce drame qui à fortement bouleversé le monde universitaire, aucune mesure rigoureuse n'a été prise allant dans le sens de punir les auteurs et les commanditaires de ce crime.
« UN CRIME IMPUNI SE RECONDUIT TOUJOURS ». Étant donné que rien n'a été fait par les autorités politiques et administratives, nous avons assisté dès lors à une suite de crimes impunis sur l’espace universitaire. Entre autre, nous pouvons citer l'assassinat de KIGNELMAN Innocent (1999-2000); DOUAH Bonaventure (2003-2004); Habib DODO (2004) ; KOUAKOU Kouassi Armand (2005), GBOGOU Marius Donatien (2005); ATSE Konan Olivier (2006) ; DOGBO Olivier (2011)...
Rien n'a été fait par les autorités d'alors pour inquiéter les auteurs face aux multiples plaintes déposées contre ces crimes non élucidés.
Apres la crise post-électorale, le départ nouveau, prôné par les autorités qui a suscité tant d'espoir, a vite tourné au cauchemar des temps passés à cause du laxisme et de la partialité du Centre régional des œuvres Universitaires (CROU A), des autorités universitaires et des autorités policières. Les actes de violences et de favoritismes ont donc continué ; ce sont entre autres :
- L’impunité dont bénéficient les auteurs de violence sur l'espace universitaire malgré les multiples plaintes des victimes;
- Le recrutement de bras séculiers parmi les membres des syndicats pour l'accomplissement de basses besognes par des autorités;
- L’insécurité régnante dans les lieux d'affluence des étudiants (Restaurant, Direction de la scolarité, quais d'embarquement de la SOTRA) sous le regard des autorités universitaires;
- Le racket par de certains syndicats étudiants des commerçants et autres operateurs économiques sur l’espace universitaire et aux abords ;
- Les parades et les chants guerriers qui sont de nature à perturber le bon fonctionnement des cours sur la fac;
- Etc.
Ces injustices ont favorisé le regain de violence et le sentiment d'insécurité chez les étudiants, chose qui s'est matérialisée par la bagarre généralisée le soir du 19 novembre 2015 entre l'AGEECI et la FESCI causant malheureusement la mort de l'étudiant KONIN Wilfried grièvement blessé pendant les affrontements, de nombreux blessés et la destruction des biens.
Pour trouver des solutions durables à ces problèmes sempiternels de violence et ramener définitivement la paix sur nos campus, l’ensemble des syndicats d’étudiants propose en plus des résolutions du conseil d'université, ce qui suit:
• La réouverture des dossiers sur les crimes suscités et l'engagement de poursuites judicaires contre les auteurs et les instigateurs ;
• L'ouverture d'un audit sur le processus d'attribution des chambres en résidence universitaire suivi de sanctions administratives en cas de fautes avérées;
• L’organisation d'un séminaire de réflexion inclusif sur la sécurité universitaire;
• Mise en place d'un numéro vert sur le campus pour dénoncer toutes formes d'abus.
Fait à Abidjan, le 25 Novembre 2015
Pour la LIGES
ASSA ETIENNE
Pour l’ANECI
KONE OUMAR
Pour le CEECI
COULIBALY ZANA T.
Pour le CEGEPTCI
KAMAGATE BEN AHMED
Pour le FNEPTCI
KOUASSI IBRAHIM