Abidjan (Côte d’Ivoire) - L’Association Convergence destinée notamment à lutter contre le piratage audiovisuel a lancé officiellement, mercredi, à Abidjan ses activités, rapporte un communiqué transmis, vendredi, à APA dans la capitale économique ivoirienne.
Portée par Béatrice Damiba, ancienne présidente du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso, cette association est composée des professionnels du secteur (auteurs et producteurs, artistes, autorités de régulation, diffuseurs et chaînes de télévision, opérateurs satellitaires et de téléphonie…) qui ont décidé de se fédérer pour créer l’association Convergence dont l’idée a été lancée lors du dernier Festival panafricain du cinéma et de la télévision à Ouagagougou (FESPACO), en mars 2015.
Convergence a pour objectifs de défendre les intérêts économiques du secteur audiovisuel et de promouvoir les investissements ainsi que les productions locales et soutenir la mise en place de législations efficaces, et lutter contre le piratage.
"La protection des industries culturelles, des créateurs et des artistes est une condition indispensable pour favoriser l’émergence de contenus audiovisuels de qualité. Nous devons donc lutter contre le piratage pour attirer les investisseurs internationaux et promouvoir les productions africaines" explique Béatrice Damiba, présidente de l’association Convergence .
Pour elle, "si nous voulons que l’Afrique véhicule ses valeurs et sa culture, via ce soft power que constitue la production audiovisuelle, nous devons protéger les professionnels". La responsabilité des diffuseurs est engagée dans ce combat,insiste-t-elle.
Le déficit d’application du droit de la propriété intellectuelle laisse en effet prospérer dans plusieurs pays du continent le piratage de films, de musiques, de programmes, de concerts télévisés, de compétitions sportives retransmises…, avec à la clé de lourdes pertes économiques.
Alors que la place de l’Afrique sur la scène culturelle internationale devient indiscutable et que le rayonnement des artistes africains dépasse régulièrement les frontières du continent, cette question du droit d’auteur et de la protection intellectuelle devient cruciale.
Le secteur créatif (musique, cinéma, télévision…) représente déjà entre 3 % et 5 % du PIB en Afrique, selon différentes études (« Africa by numbers », Conférence sur l’économie créative en Afrique, 2013).
"Empêcher le piratage et réinvestir les revenus dégagés de la vente légale de produits audiovisuels permettra l’installation d’un cercle vertueux au profit de tous, des créateurs aux téléspectateurs. Le potentiel de la culture africaine n’est à l’évidence pas encore pleinement exploité", ajoute Béatrice Damiba prenant en exemple Nollywood.
De son point de vue, "qu’il s’agisse du cinéma, de la musique, de la littérature ou de la télévision, l’industrie culturelle et créative africaine est d’une telle richesse qu’elle peut engendrer des ressources inespérées". S’appuyant sur une lutte sans merci contre le piratage, le Nigeria dispose d’une industrie cinématographique qui pèse plus de 3% du PIB national et qui produit plus de 2 000 films par an.
Basée à Abidjan, Convergence va dans un premier temps effectuer des études pour évaluer le poids de la création audiovisuelle en Afrique et les conséquences économiques du piratage. L’association va également lancer des campagnes de sensibilisation auprès du grand public et des décideurs pour contribuer à la mise en place d’un cadre réglementaire plus strict.
LS
Portée par Béatrice Damiba, ancienne présidente du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso, cette association est composée des professionnels du secteur (auteurs et producteurs, artistes, autorités de régulation, diffuseurs et chaînes de télévision, opérateurs satellitaires et de téléphonie…) qui ont décidé de se fédérer pour créer l’association Convergence dont l’idée a été lancée lors du dernier Festival panafricain du cinéma et de la télévision à Ouagagougou (FESPACO), en mars 2015.
Convergence a pour objectifs de défendre les intérêts économiques du secteur audiovisuel et de promouvoir les investissements ainsi que les productions locales et soutenir la mise en place de législations efficaces, et lutter contre le piratage.
"La protection des industries culturelles, des créateurs et des artistes est une condition indispensable pour favoriser l’émergence de contenus audiovisuels de qualité. Nous devons donc lutter contre le piratage pour attirer les investisseurs internationaux et promouvoir les productions africaines" explique Béatrice Damiba, présidente de l’association Convergence .
Pour elle, "si nous voulons que l’Afrique véhicule ses valeurs et sa culture, via ce soft power que constitue la production audiovisuelle, nous devons protéger les professionnels". La responsabilité des diffuseurs est engagée dans ce combat,insiste-t-elle.
Le déficit d’application du droit de la propriété intellectuelle laisse en effet prospérer dans plusieurs pays du continent le piratage de films, de musiques, de programmes, de concerts télévisés, de compétitions sportives retransmises…, avec à la clé de lourdes pertes économiques.
Alors que la place de l’Afrique sur la scène culturelle internationale devient indiscutable et que le rayonnement des artistes africains dépasse régulièrement les frontières du continent, cette question du droit d’auteur et de la protection intellectuelle devient cruciale.
Le secteur créatif (musique, cinéma, télévision…) représente déjà entre 3 % et 5 % du PIB en Afrique, selon différentes études (« Africa by numbers », Conférence sur l’économie créative en Afrique, 2013).
"Empêcher le piratage et réinvestir les revenus dégagés de la vente légale de produits audiovisuels permettra l’installation d’un cercle vertueux au profit de tous, des créateurs aux téléspectateurs. Le potentiel de la culture africaine n’est à l’évidence pas encore pleinement exploité", ajoute Béatrice Damiba prenant en exemple Nollywood.
De son point de vue, "qu’il s’agisse du cinéma, de la musique, de la littérature ou de la télévision, l’industrie culturelle et créative africaine est d’une telle richesse qu’elle peut engendrer des ressources inespérées". S’appuyant sur une lutte sans merci contre le piratage, le Nigeria dispose d’une industrie cinématographique qui pèse plus de 3% du PIB national et qui produit plus de 2 000 films par an.
Basée à Abidjan, Convergence va dans un premier temps effectuer des études pour évaluer le poids de la création audiovisuelle en Afrique et les conséquences économiques du piratage. L’association va également lancer des campagnes de sensibilisation auprès du grand public et des décideurs pour contribuer à la mise en place d’un cadre réglementaire plus strict.
LS