Le séminaire sur la gouvernance électronique tenue récemment à l’auditorium de la primature a été l’occasion pour M. Ahmed SAKO, conseiller technique du ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, de faire une présentation sur le thème « Réduction de la fracture numérique : enjeux et perspectives en Côte d'Ivoire d'ici à 2020 ». Le paneliste a fait savoir qu’avant 2011, la poste était une entreprise sinistrée qui a fonctionné tant bien que mal à partir d’un cadre réglementaire inadapté. Les ressources humaines dans le secteur des TIC étaient faiblement qualifiées. Il était observé, selon M. Sako, un retard important dans la mise en œuvre des réseaux de nouvelle génération de service (NGN, 3G…), une offre de services de contenus locaux quasi marginale et une faible utilisation par la population des TIC ainsi que des problèmes récurrents de cybercriminalité. Il a donc fallu au fil du temps procéder à la mise sur pied d’une stratégie de développement du secteur des Télécommunications/TIC. Cette stratégie a pris en compte un nouveau cadre règlementaire, les facteurs de connectivité, d’accessibilité, de contenu et de ressources humaines. Ahmed SAKO a ensuite fait savoir que la politique de gouvernance électronique de l’Etat de Côte d’Ivoire s’articule autour de deux axes majeurs : l’axe e-administration qui vise l’amélioration des conditions de travail de l’Administration par l’usage des TIC et l’axe e-service qui vise l’amélioration des services publics fournis par l’Administration aux citoyens et entreprises par l’usage des TIC. Il s’agit aux dires du paneliste de passer de la transition d’un Etat centralisé avec des procédures lourdes vers un Etat plus proche du citoyen par la mise à disposition de services en ligne. Il a ensuite abordé la question de projets sectoriels liés à la gouvernance électronique (e-santé, e-éducation, e-agriculture, e-justice, e-sécurité, e-diplomatie, e-foncier…) avant de mettre l’accent sur les services liés à l’intranet gouvernemental et ses fonctionnalités. « Avec la gouvernance électronique, l’administration pourra réduire non seulement les délais de traitement des dossiers mais également les coûts y afférents », a expliqué le conseiller de Koné Bruno.
Désiré Beiblo (Stg)
Désiré Beiblo (Stg)