L’option du dialogue politique et de la diplomatie pour la résolution des problèmes politiques nés en majeur partie de la crise postélectorale de la présidentielle de 2010 s’avère payante pour Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi). En effet, depuis le 24 décembre dernier, le pouvoir en place à Abidjan se livre à une séquence de libération des prisonniers politiques arrêtés pour une grande partie après la crise postélectorale de 2010. Ainsi, le 24 décembre dernier, ce sont 50 personnes, dont le Pr. Dano Djédjé, un des hauts cadres du Fpi, qui ont été libérées. Le lendemain, c’est une autre vague de 21 personnes détenues qui ont pu recouvrer la liberté. Mardi, un troisième groupe de 7 personnes incarcérées à Boundiali, dans le nord de la Côte d’Ivoire, qui a été libéré. Soit un total de 78 personnes libérées en l’espace d’une semaine. Certes, au vu du nombre de prisonniers (environ 400), on peut dire que c’est une petite goutte d’eau. Pour autant, il convient de saluer cette vague de libération fut-elle timide. Car, en fin de compte, il s’agit de la liberté recouvrée par des personnes injustement privées de la chaleur de leur famille. Grâce à la diplomatie et au dialogue initiés par Affi N’Guessan, les personnes libérées ont pu regagner leur famille. Le président du Fpi, lui-même injustement emprisonné, a choisi cette option dès sa sortie de prison en 2013. Dialoguer avec l’adversaire même si celui-ci vous a fait du tort, telle est son approche philosophique. Pour cela, Affi N’Guessan a pris son bâton de pèlerin pour frapper aux portes de toutes les chancelleries qui comptent. Ainsi, plusieurs fois, il a rencontré les ambassadeurs de France, des Etats-Unis, des représentants de l’Union européenne, la représentante en Côte d’Ivoire de Ban Ki-Moon, Mme Aïchatou Midaoudou. A chaque fois, la question de la libération des prisonniers politiques était parmi les questions qu’il a abordées. «Le candidat Affi N’Guessan a fait preuve de maturité politique. Pour preuve, après les élections, nous continuons de travailler sur des dossiers brûlants. Tels que le retour des exilés, le dégel des avoirs de plusieurs cadres, les conditions de vie et la libération des prisonniers politiques», a affirmé Mme Aïchatou Mindaoudou, le 16 novembre dernier, à sa sortie d’un entretien avec Affi N’Guessan à la Riviera-M’Badon, à la résidence pillée et non habitable du président du Fpi. «Le président du Fpi a parlé de la libération des prisonniers politiques», a révélé, pour sa part, l’ambassadeur d’Israël en Côte d’Ivoire, Sem Isi Yanouka, le 26 novembre dernier, après une audience que lui a accordée Affi N’Guessan. Toute chose qui montre l’intérêt que le président du Fpi accorde à la libération des prisonniers politiques. Selon l’entourage de ce dernier, il en parle partout où il va. Incontestablement, les vagues successives de libération qui ont eu lieu et celles qui arrivent sont à mettre à l’actif de l’atmosphère de dialogue politique que Affi N’Guessan a instaurée avec le pouvoir en place.
Coulibaly Zié Oumar
Coulibaly Zié Oumar