Le Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, s’est adressé, le jeudi 31 décembre 2015 à ses parents et à toutes les populations de Ferké, à l’occasion du Tchologo Festival 2015, au Centre polyvalent de ladite ville.
Au cours de son discours, il est revenu sur les affaires des « écoutes téléphoniques et du mandat d’amener » qui ont défrayé la chronique ces derniers temps : « C’est avec émotion que je prends la parole. Cette fin d’année a été particulièrement difficile pour moi. J’ai été meurtri, j’ai été blessé par toutes les attaques dont j’ai été l’objet, pendant des jours et des jours, des semaines, des mois où j’ai occupé la Une de toute l’actualité de la Côte d’Ivoire et de la sous-région, pour ne pas dire de l’Afrique. Ça n’a pas été facile de se voir vilipendé, injurié injustement. Mais que voulez-vous ? C’était l’année de mon année ».
Axe Abidjan-Ouaga
Pour Guillaume Soro, le plus difficile, c’est le sens de la responsabilité : « En ma qualité de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, il m’était interdit par élégance de répondre à tout. Il fallait me contenir pour ne pas brouiller davantage les relations entre la Côte d’Ivoire et la France et entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (…) Le Président de la République lui-même m’a apporté son soutien et m’a demandé de ‘’porter ma croix’’. J’ai suivi son conseil et j’ai évité de faire perdurer la polémique. Au Burkina, je n’ai que des amis pour avoir séjourné dans ce pays pendant longtemps (…) Pas plus tard qu’il y a deux ans, l’ancien Premier ministre Isaac Zida était ici à Ferké chez moi pour des vacances (…) Je souhaite bon vent aux nouvelles autorités du Burkina Faso. Au nom du respect et par conviction que l’amitié est une vertu, une valeur et même au nom du combat que nous avons mené dans ce pays pour que la Côte d’Ivoire et le Burkina préservent leurs relations, je préfère bien que meurtri de prendre sur moi de préserver ces relations. Des jeunes Ivoiriens sont morts dans ce combat pour la suppression de la carte de séjour. Des jeunes Ivoiriens sont morts pour que la Côte d’Ivoire et le Burkina puissent tenir des Conseils de ministres conjoints à la clé de la signature d’un accord de coopération. Je ne serai pas celui qui, après avoir sué sang et eau, va fouler au pied ces engagements ».
Selon le président du parlement ivoirien, on ne peut pas sacrifier des amitiés pour le pouvoir parce qu’après tout, quand ce pouvoir éphémère finira, il restera l’amitié. Et que lui Guillaume Soro, il croit plus à la sincérité de l’amitié qu’à la boulimie du pouvoir. Selon lui, la vérité finira par triompher du mensonge.
Sur l’affaire du mandat d’amener, Guillaume Soro n’a pas manqué d’expliquer aux populations de Ferké les ambitions de la juge Sabine Khéris : « Elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas m’arrêter. J’étais en mission officielle à Londres et ensuite à Paris. Nous savions qu’un de nos compatriotes avait porté plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris. Mais, nous avons des Avocats qui sont régulièrement en contact avec la juge. Je suis reçu à l’Assemblée nationale française. Je donne même une interview à la télévision de l’Assemblée nationale française. Je suis officiellement reçu au Sénat et par le Président du Sénat, M. Gérard Larcher. C’est devant des policiers que je passe pour rentrer au Sénat, c’est devant des policiers que je passe pour rentrer à l’Assemblée nationale française qui m’escortent même. C’est pourquoi, je n’ai pas compris qu’au moment où je représente mon pays la Côte d’Ivoire. Que, très officiellement, je participe à ces réunions que ce lundi-là, on m’appelle pour me dire que je suis sur le coup d’un mandat d’amener. C’est-à-dire que la juge demande aux forces de police d’aller me quérir pour me présenter devant elle. Que les forces de l’ordre doivent aller me chercher et m’amener devant elle parce qu’elle prétend qu’elle m’a envoyé deux convocations à une adresse en France et que ces deux convocations sont revenues infructueuses (…) Je n’étais qu’un témoin assisté. A mon avis, ce qu’elle cherchait, c’était que les policiers puissent me mettre des menottes et que cette image soit véhiculée sur l’ensemble des télévisions. Elle n’avait d’autre objectif que de m’humilier. D’autres étaient contents et ont même ri à gorge déployée (…) La personne de Guillaume Soro importe peu. Dans cette affaire dont l’enjeu dépasse même les frontières de notre pays, je suis député, Président de l’Assemblée nationale, détenteur d’un passeport diplomatique avec un ordre de mission de l’Assemblée nationale, plus un ordre de mission du Président de la République de Côte d’Ivoire, qu’est-ce qui peut dépasser ça ? C’est cela l’immunité absolue. (…) Si j’avais accepté que cette juge en dehors de l’accord de coopération en matière de Justice signée entre la Côte d’Ivoire et la France, si j’avais accepté même de me faire entendre par cette juge à l’Ambassade de Côte d’Ivoire, j’aurais créé un précédent grave pour les Africains (…) Parce que désormais, aussi bien les ministres que tous les officiels Africains, éventuellement, pourraient subir le même sort. Parce que ce serait devenu une jurisprudence. Si un officiel Africain opposait son immunité, on lui aurait dit mais le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a été entendu mais pourquoi toi, on ne peut pas t’entendre ? Cela, je ne pouvais pas l’accepter. Ce n’était plus la personne de Guillaume Soro qui était visée, c’était la Côte d’Ivoire (…) J’ai entendu certains dire qu’il faut que Guillaume Soro démissionne. Au lieu de demander la démission de la juge française qui veut humilier la Côte d’Ivoire… Il ne faut pas personnaliser le débat. La haine de l’homme Guillaume Soro ne doit pas amener certains Ivoiriens à défendre l’indéfendable. Vous pouvez ne pas aimer Guillaume Soro mais pour l’heure, il est le Président de l’Assemblée nationale. Vous pouvez ne pas être d’accord avec moi mais pour l’heure, j’incarne une fonction qui constitue le deuxième pouvoir de la République de Côte d’Ivoire ».
Pour finir, Guillaume Soro a proposé que certaines personnes, aient la capacité selon lui, de dépasser les sentiments grégaires en eux pour voir l’intérêt supérieur de la nation, l’intérêt général de l’État.
Aboubacar Al Syddick à Ferké
Au cours de son discours, il est revenu sur les affaires des « écoutes téléphoniques et du mandat d’amener » qui ont défrayé la chronique ces derniers temps : « C’est avec émotion que je prends la parole. Cette fin d’année a été particulièrement difficile pour moi. J’ai été meurtri, j’ai été blessé par toutes les attaques dont j’ai été l’objet, pendant des jours et des jours, des semaines, des mois où j’ai occupé la Une de toute l’actualité de la Côte d’Ivoire et de la sous-région, pour ne pas dire de l’Afrique. Ça n’a pas été facile de se voir vilipendé, injurié injustement. Mais que voulez-vous ? C’était l’année de mon année ».
Axe Abidjan-Ouaga
Pour Guillaume Soro, le plus difficile, c’est le sens de la responsabilité : « En ma qualité de Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, il m’était interdit par élégance de répondre à tout. Il fallait me contenir pour ne pas brouiller davantage les relations entre la Côte d’Ivoire et la France et entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (…) Le Président de la République lui-même m’a apporté son soutien et m’a demandé de ‘’porter ma croix’’. J’ai suivi son conseil et j’ai évité de faire perdurer la polémique. Au Burkina, je n’ai que des amis pour avoir séjourné dans ce pays pendant longtemps (…) Pas plus tard qu’il y a deux ans, l’ancien Premier ministre Isaac Zida était ici à Ferké chez moi pour des vacances (…) Je souhaite bon vent aux nouvelles autorités du Burkina Faso. Au nom du respect et par conviction que l’amitié est une vertu, une valeur et même au nom du combat que nous avons mené dans ce pays pour que la Côte d’Ivoire et le Burkina préservent leurs relations, je préfère bien que meurtri de prendre sur moi de préserver ces relations. Des jeunes Ivoiriens sont morts dans ce combat pour la suppression de la carte de séjour. Des jeunes Ivoiriens sont morts pour que la Côte d’Ivoire et le Burkina puissent tenir des Conseils de ministres conjoints à la clé de la signature d’un accord de coopération. Je ne serai pas celui qui, après avoir sué sang et eau, va fouler au pied ces engagements ».
Selon le président du parlement ivoirien, on ne peut pas sacrifier des amitiés pour le pouvoir parce qu’après tout, quand ce pouvoir éphémère finira, il restera l’amitié. Et que lui Guillaume Soro, il croit plus à la sincérité de l’amitié qu’à la boulimie du pouvoir. Selon lui, la vérité finira par triompher du mensonge.
Sur l’affaire du mandat d’amener, Guillaume Soro n’a pas manqué d’expliquer aux populations de Ferké les ambitions de la juge Sabine Khéris : « Elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas m’arrêter. J’étais en mission officielle à Londres et ensuite à Paris. Nous savions qu’un de nos compatriotes avait porté plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris. Mais, nous avons des Avocats qui sont régulièrement en contact avec la juge. Je suis reçu à l’Assemblée nationale française. Je donne même une interview à la télévision de l’Assemblée nationale française. Je suis officiellement reçu au Sénat et par le Président du Sénat, M. Gérard Larcher. C’est devant des policiers que je passe pour rentrer au Sénat, c’est devant des policiers que je passe pour rentrer à l’Assemblée nationale française qui m’escortent même. C’est pourquoi, je n’ai pas compris qu’au moment où je représente mon pays la Côte d’Ivoire. Que, très officiellement, je participe à ces réunions que ce lundi-là, on m’appelle pour me dire que je suis sur le coup d’un mandat d’amener. C’est-à-dire que la juge demande aux forces de police d’aller me quérir pour me présenter devant elle. Que les forces de l’ordre doivent aller me chercher et m’amener devant elle parce qu’elle prétend qu’elle m’a envoyé deux convocations à une adresse en France et que ces deux convocations sont revenues infructueuses (…) Je n’étais qu’un témoin assisté. A mon avis, ce qu’elle cherchait, c’était que les policiers puissent me mettre des menottes et que cette image soit véhiculée sur l’ensemble des télévisions. Elle n’avait d’autre objectif que de m’humilier. D’autres étaient contents et ont même ri à gorge déployée (…) La personne de Guillaume Soro importe peu. Dans cette affaire dont l’enjeu dépasse même les frontières de notre pays, je suis député, Président de l’Assemblée nationale, détenteur d’un passeport diplomatique avec un ordre de mission de l’Assemblée nationale, plus un ordre de mission du Président de la République de Côte d’Ivoire, qu’est-ce qui peut dépasser ça ? C’est cela l’immunité absolue. (…) Si j’avais accepté que cette juge en dehors de l’accord de coopération en matière de Justice signée entre la Côte d’Ivoire et la France, si j’avais accepté même de me faire entendre par cette juge à l’Ambassade de Côte d’Ivoire, j’aurais créé un précédent grave pour les Africains (…) Parce que désormais, aussi bien les ministres que tous les officiels Africains, éventuellement, pourraient subir le même sort. Parce que ce serait devenu une jurisprudence. Si un officiel Africain opposait son immunité, on lui aurait dit mais le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a été entendu mais pourquoi toi, on ne peut pas t’entendre ? Cela, je ne pouvais pas l’accepter. Ce n’était plus la personne de Guillaume Soro qui était visée, c’était la Côte d’Ivoire (…) J’ai entendu certains dire qu’il faut que Guillaume Soro démissionne. Au lieu de demander la démission de la juge française qui veut humilier la Côte d’Ivoire… Il ne faut pas personnaliser le débat. La haine de l’homme Guillaume Soro ne doit pas amener certains Ivoiriens à défendre l’indéfendable. Vous pouvez ne pas aimer Guillaume Soro mais pour l’heure, il est le Président de l’Assemblée nationale. Vous pouvez ne pas être d’accord avec moi mais pour l’heure, j’incarne une fonction qui constitue le deuxième pouvoir de la République de Côte d’Ivoire ».
Pour finir, Guillaume Soro a proposé que certaines personnes, aient la capacité selon lui, de dépasser les sentiments grégaires en eux pour voir l’intérêt supérieur de la nation, l’intérêt général de l’État.
Aboubacar Al Syddick à Ferké