L’année 2016 démarre en ce début de mois de janvier sous de mauvais auspices à l’éducation nationale. Cinq syndicats du secondaire l’ont démontré, samedi dernier, à Kandia Camara, la ministre de l’Eduction nationale et de l’Enseignement Technique. Accusée par ces syndicats d’avoir muté plus d’une trentaine de responsables syndicaux, en violation, clament-ils, de tout cadre réglementaire. Samedi dernier, au siège de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI), au Plateau, les responsables de cinq syndicats du secondaire public ( le Syres-Côte d’Ivoire, la Ces-Ci, la Cnes-Côte d’Ivoire, le Syneeps-Ci et la Codesci), ont décidé d’un arrêt de travail de trois jours, reconductible, à partir du mardi 12 janvier, pour exiger l'annulation pure et simple de ces mutations faites selon eux, en pleine année scolaire, abusives et totalement arbitraires. Pour ces responsables syndicaux, ces mutations constituent une atteinte grave au droit syndical et une entrave réelle à son libre exercice. « 15 membres du bureau national de la Codesci ont été mutés. 9 de Bouaflé à Tortiya et 6 de Bonon à Soubré. A la Convergence, les 8 membres du ben en poste au lycée moderne d’Abobo ont été tous mutés à l’intérieur du pays. Au Syres, les 7 membres du ben en poste à Divo ont été mutés dans d’autres localités de l’intérieur du pays. A la Ces-Ci, les 7 membres du ben, en service à Gagnoa et à Soubré, ont été mutés dans d’autres villes. Tant que ces problèmes ne sont pas réglés, toutes les écoles de Côte d’Ivoire seront paralysées. Si rien n’est fait, ce sera la porte ouverte à tous les abus » a déclaré Traoré Désiré Opina, secrétaire général de la Cnes-Côte d’Ivoire. Notons qu’en mars et avril 2015, ce sont ces mêmes syndicats qui ont déclenché un mouvement de grève pour réclamer entre autres revendications, le déblocage des salaires. Une grève qui avait paralysé pendant plusieurs semaines l’école ivoirienne.
Charles Bédé
Charles Bédé
