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Politique Publié le mardi 19 janvier 2016 | La Tribune Ivoirienne

Prisonniers politiques / Raphaël Dogo raconte le calvaire des détenus : Son plaidoyer pour leur libération

© La Tribune Ivoirienne Par D Tagro
Réconciliation : un ancien ministre de Gbagbo souhaite la libération de tous les prisonniers politiques
Lundi 18 janvier 2016. Abidjan. Dogo Raphaël, ancien ministre du président Laurent Gbagbo souhaite la libération de tous les prisonniers politiques.
En conférence de presse au Plateau le lundi 18 janvier 2016, Raphaël Dogo a plaidé pour la libération de tous les détenus. Au passage, l’ex-pensionnaire de la Maca a exprimé toute sa gratitude à ceux qui ont rendu possible la récente libération des détenus de la crise postélectorale.
Selon le ministre du dernier gouvernement Gbagbo, il faut savoir ce qu’est la situation d’un détenu pour vouloir mener le combat de sa libération. La prison, à l’en croire, c’est la déshumanisation. « Pour tout dire, nous sommes témoins des douleurs carcérales et en frères solidaires nous avons décidé d’inciter et d’encourager le président de la République, le gouvernement et les autorités judiciaires à libérer tous les prisonniers de la crise postélectorale. Tel est le sens de notre démarche. En effet, nombreux sont ceux parmi nous qui parlent de prisonniers sans savoir ce qu’est la prison et ses conséquences désastreuses sur les prisonniers et leurs familles. Quand on est en prison, on n’a plus de dignité. Comme disent les militaires, le grade ou le titre ne compte plus. Quand on est en prison, c’est un seul repas indigeste par jour, ce sont les moustiques, c’est la promiscuité, ce sont les senteurs nauséabondes et un environnement pollué. C’est l’absence d’hygiène, l’absence de médicaments, ce sont les maladies, les épidémies et parfois même la mort pour certains d’entre nous. C’est l’insécurité physique, en un mot la prison c’est l’enfer », décrit-il, la mine grave. A la situation des prisonniers, il faut selon lui, lier celle des familles restées dehors. « Au dehors ce sont des familles disloquées, des enfants déscolarisés, livrés à eux-mêmes ou déshérités. Ce sont des pertes d’emploi et une paupérisation grandissante. Ce sont des êtres chers qu’on perd et aux obsèques desquels l’on ne peut assister. Ce sont enfin les moqueries de certains proches, raillant la déchéance du prisonnier. C’est pourquoi chez nous on dit, même à son pire ennemi il ne faut pas souhaiter la prison », a relaté Raphaël Dogo avant d’exprimer dans des mots bien choisis sa gratitude au président de la République pour avoir fait libérer du 24 décembre 2015 au 16 janvier 2016, 76 prisonniers. « Lorsque dans ces conditions, un seul prisonnier venait à être libéré il est bon de nous en réjouir car ce sont plusieurs vies qui sont libérées », prend-t-il position.

S. DEBAILLY
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