La convention collective sur la grille salariale des journalistes ivoiriens, qui jusque-là n’est pas appliquée par l’ensemble des organes de presse, est "un problème qu’on doit régler", selon Venance Konan, directeur général de Fraternité Matin, journal pro-gouvernemental de Côte d’Ivoire, dans un entretien à ALERTE INFO
Le chiffre d’affaires des entreprises de presse a connu une baisse générale en 2015, quelle analyse faites-vous des ventes ?
c'est un constat général, je crois que dans le monde entier, on voit la même chose on assiste de manière générale à une baisse constante des ventes des journaux papiers. Les raisons il y en a beaucoup.
Il y a plusieurs causes, il y a un désintérêt d’une façon générale de tout ce qui est lecture à la place des informations numériques, plus les problèmes de distribution, le prix du journal qui a augmenté à 300 FCFA, le fait qu’une bonne partie de la population est analphabète, enfin il y a le pouvoir d’achat et la qualité de nos journaux, donc il y a toutes ces causes qui font oui ça baisse de façon générale, ce n’est pas propre à la Côte d’Ivoire.
Est-ce le cas à fraternité Matin?
Oui, on a peut-être moins baissé que les autres.
Comment pensez-vous vous réinventer face aux menaces des réseaux sociaux et de la presse en ligne ?
On est en pleine réflexion, il faut améliorer la qualité de l’offre, c’est ce qu’on essaie de faire, c’est mon combat quotidien, améliorer la qualité de l’offre, faire en sorte que chacun se dise je peux acheter fraternité Matin parce que j’y trouverais des informations intéressantes.
Deuxièmement on ne peut pas nier la place que le journal numérique occupe de plus en plus dans nos vies, donc parallèlement à ça, nous avons notre journal en ligne qui nous permet de compenser un peu, ça ne nous rapporte pas assez d’argent mais c’est un journal d’un nouveau genre qu’on ne maîtrise pas totalement, on y travaille, et ça commence à venir, on commence à avoir un peu de gain, on a rien inventé on s’est fondé sur ce que les autres ont fait ailleurs, on est en train de développer le journal en ligne pour que ce qu’on perd dans le journal papier on le gagne de l’autre côté.
Vous parliez de la qualité des journaux, quel analyse faites-vous de l’environnement de la presse par rapport à la qualité des journalistes (et) des contenus des journaux?
Je pense que le contenu ne donne pas toujours satisfaction aux lecteurs, il faut être honnête nos journaux ne sont pas de bonne qualité même chez moi je ne suis pas toujours satisfait du résultat, mais c’est un combat de tous les jours pour que la qualité suive.
Est-ce le fait que les journalistes ne sont pas à la hauteur?
Il y a ça, ils ne sont pas à la hauteur sans doute parce qu’ils manquent de formation, sans doute parce qu’ils ne sont pas suffisamment motivés, je ne sais pas mais le résultat est là, c’est tout un ensemble de causes, la formation, la motivation, les moyens qu’on leur donne, peut-être que l’encadrement ne joue pas son rôle, ce sont des réflexions que nous menons, ce n’est pas une réponse type mais je fais le constat, on réfléchit et on cherche la solution.
Vous parliez de motivation, les journalistes ont toujours exigé de l’application de la convention, est-ce pour ça ?
C’est l’une des causes, ce n’est pas l’unique cause mais on ne peut pas nier ça, c’est un problème qu’on doit régler, mais je ne sais pas qui vous allez payer et il va dire moi ce salaire me suffit, vous donnerez des millions à un travailleur il aura toujours besoin de plus, c’est vrai, c’est évident il faut améliorer les salaires, les conditions des journalistes mais on ne peut pas se baser sur ça pour justifier la baisse de la qualité.
EFI
Le chiffre d’affaires des entreprises de presse a connu une baisse générale en 2015, quelle analyse faites-vous des ventes ?
c'est un constat général, je crois que dans le monde entier, on voit la même chose on assiste de manière générale à une baisse constante des ventes des journaux papiers. Les raisons il y en a beaucoup.
Il y a plusieurs causes, il y a un désintérêt d’une façon générale de tout ce qui est lecture à la place des informations numériques, plus les problèmes de distribution, le prix du journal qui a augmenté à 300 FCFA, le fait qu’une bonne partie de la population est analphabète, enfin il y a le pouvoir d’achat et la qualité de nos journaux, donc il y a toutes ces causes qui font oui ça baisse de façon générale, ce n’est pas propre à la Côte d’Ivoire.
Est-ce le cas à fraternité Matin?
Oui, on a peut-être moins baissé que les autres.
Comment pensez-vous vous réinventer face aux menaces des réseaux sociaux et de la presse en ligne ?
On est en pleine réflexion, il faut améliorer la qualité de l’offre, c’est ce qu’on essaie de faire, c’est mon combat quotidien, améliorer la qualité de l’offre, faire en sorte que chacun se dise je peux acheter fraternité Matin parce que j’y trouverais des informations intéressantes.
Deuxièmement on ne peut pas nier la place que le journal numérique occupe de plus en plus dans nos vies, donc parallèlement à ça, nous avons notre journal en ligne qui nous permet de compenser un peu, ça ne nous rapporte pas assez d’argent mais c’est un journal d’un nouveau genre qu’on ne maîtrise pas totalement, on y travaille, et ça commence à venir, on commence à avoir un peu de gain, on a rien inventé on s’est fondé sur ce que les autres ont fait ailleurs, on est en train de développer le journal en ligne pour que ce qu’on perd dans le journal papier on le gagne de l’autre côté.
Vous parliez de la qualité des journaux, quel analyse faites-vous de l’environnement de la presse par rapport à la qualité des journalistes (et) des contenus des journaux?
Je pense que le contenu ne donne pas toujours satisfaction aux lecteurs, il faut être honnête nos journaux ne sont pas de bonne qualité même chez moi je ne suis pas toujours satisfait du résultat, mais c’est un combat de tous les jours pour que la qualité suive.
Est-ce le fait que les journalistes ne sont pas à la hauteur?
Il y a ça, ils ne sont pas à la hauteur sans doute parce qu’ils manquent de formation, sans doute parce qu’ils ne sont pas suffisamment motivés, je ne sais pas mais le résultat est là, c’est tout un ensemble de causes, la formation, la motivation, les moyens qu’on leur donne, peut-être que l’encadrement ne joue pas son rôle, ce sont des réflexions que nous menons, ce n’est pas une réponse type mais je fais le constat, on réfléchit et on cherche la solution.
Vous parliez de motivation, les journalistes ont toujours exigé de l’application de la convention, est-ce pour ça ?
C’est l’une des causes, ce n’est pas l’unique cause mais on ne peut pas nier ça, c’est un problème qu’on doit régler, mais je ne sais pas qui vous allez payer et il va dire moi ce salaire me suffit, vous donnerez des millions à un travailleur il aura toujours besoin de plus, c’est vrai, c’est évident il faut améliorer les salaires, les conditions des journalistes mais on ne peut pas se baser sur ça pour justifier la baisse de la qualité.
EFI